En quête d’un défenseur pour pallier l’absence handicapante de Dante, Nice a conclu l’arrivée de l’ex-Stéphanois, prêté par Arsenal.



Les Niçois voulaient faire vite, et ils peuvent au moins être sûrs d’avoir réussi leur coup de ce côté-là : le prêt sans option d’achat de William Saliba a été officialisé hier soir, alors que le défenseur central d’Arsenal était arrivé dans la matinée pour passer sa visite médicale. Acheté 25 M€ (et 5 M€ de bonus) par les Gunners à Saint-Étienne en juillet 2019, après de brillantes premières apparitions en L1, il avait été prêté dans la foulée chez les Verts pour une saison, polluée par une pubalgie et une fracture du cinquième métatarse droit. Il n’a ainsi disputé que douze rencontres de L1 en 2019-2020, avant de disparaître à Arsenal où l’entraîneur Mikel Arteta ne l’estime pas encore capable de découvrir la Premier League.

 


Après six mois vierges de match avec l’équipe première, le départ en janvier était donc devenu inéluctable pour le joueur, convoité par les Stéphanois mais aussi par Nice, qui a vraiment besoin de lui. Le secteur défensif est en ruines depuis la blessure du capitaine Dante, victime le 1er novembre d’une rupture des ligaments croisés, et les dirigeants cherchaient depuis une solution.

 


Aligné dès demain à Brest ?

 


À 19 ans, Saliba ne peut avoir l’expérience du Brésilien (37 ans), mais les Niçois savaient que le profil de Dante ne pourrait pas être retrouvé lors du mercato d’hiver. « De toute façon, on ne peut pas remplacer Dante, glisse-t-on au club. Mais on voulait surtout un très bon joueur et William coche beaucoup de cases. » Son jeu de tête doit faire du bien à une équipe devenue extrêmement fragile dans les airs, et son aisance technique doit aussi soigner la relance qui est souvent laborieuse quand elle passe par Stanley Nsoki ou Bambu. Saliba avait aussi le grand mérite d’être disponible, ce qui n’est pas une évidence pour les joueurs de ce potentiel en janvier, et il va rapidement avoir l’occasion de retrouver la compétition. Tout a été mis en œuvre pour qu’il ait le droit d’être aligné demain à Brest, où le 12e de L1 sera privé de Bambu, suspendu.

 


La concurrence est bien moins dense sur la Côte d’Azur, et Saliba peut s’y installer au-delà du mois de juin. Même si son prêt n’est pas assorti d’une option d’achat, il peut être prolongé d’une saison. Si tout se déroule bien, Saliba est donc susceptible de rester un an et demi au sein d’un effectif qui va être encore remodelé. Des joueurs en échec devraient partir, et les Niçois ne s’interdisent pas d’autres renforts : ce n’est pas parce qu’ils sont partis vite que leur mercato va finir plus tôt