Les tumultueuses relations qu’entretiennent l’OGC Nice et le RC Lens vont-elles connaître un nouvel épisode ? Après le départ avec fracas de son directeur sportif Florent Ghisolfi, passé du Nord au Sud à l’automne 2022, lequel avait pris dans ses bagages son directeur de la performance Laurent Bessière et le préparateur physique Ghislain Dubois, on savait les dirigeants des deux clubs en froid polaire.

Cela s’était confirmé quand les Artésiens avaient porté ces débauchages devant les tribunaux, dénonçant une concurrence jugée déloyale, et tentant de faire perquisitionner les locaux du club azuréen. On imagine donc qu’une arrivée à Nice de Franck Haise, l’entraîneur (53 ans) qui a accompagné la mue des Sang et Or ces quatre dernières années, ne ravirait pas grand monde à Lens. Même si, ces derniers jours, le président lensois, Joseph Oughourlian, affirmait en privé qu’il n’avait pas de problèmes particuliers avec les dirigeants niçois.

 

Également courtisé par Marseille, des clubs anglais et saoudiens

 

Cette hypothèse de voir Haise reprendre la place laissée vacante par Francesco Farioli, parti en début de semaine dernière à l’Ajax Amsterdam, a pris de l’épaisseur ces derniers jours, au fil des échanges entre les dirigeants niçois et le technicien. Un accord contractuel n’est pas loin d'être trouvé.

 

Pour succéder à son entraîneur italien, le Gym a d’abord pensé à Bruno Genesio. Mais le dossier s’avère complexe au vu de la cour menée en parallèle par Lille et un club saoudien du haut de tableau auprès de lui, et de ses demandes salariales. À l’heure d’écrire ces lignes, il n’est pas refermé et l’ancien Lyonnais dispose de très solides courtisans en interne au Gym mais le profil d’Haise, un technicien à qui les Niçois avaient déjà pensé l’été dernier, plaît vraiment.

 

L’entraîneur de Lens présente l’avantage d’être plus abordable financièrement et de coller aux critères recherchés par les diri- geants azuréens. Outre ses qualités de manager reconnues et sa connaissance parfaite de la Ligue 1, le technicien a un profil de bâtisseur qui plaît aux décideurs niçois. Il sait faire jouer ses équipes dans un style très identifié : intense et souvent spectaculaire.

 

Par son passé d’entraîneur de jeunes et d’équipes réserves (à Lorient et Lens), il correspond en outre au profil du technicien ca pable de renforcer le lien avec le centre de formation du club, jugé trop distant de l’équipe première. Comme indiqué dans notre édition de vendredi, de son côté, Haise ne se projette plus à Lens, où il s’estime être arrivé à la fin d’un cycle. Il s’était déjà interrogé publiquement au sortir de la 38e journée.

 

Le départ à venir d’Arnaud Pouille, le directeur général, et les changements de gouvernance au niveau de la direction l’ont conforté dans son choix de quitter le club. La perspective de rejoindre les Niçois le séduit. S’il sait que son nom est couché dans la liste dressée par les dirigeants marseillais pour prendre la suite de Jean-Louis Gasset, il sait aussi qu’il n’y est pas tout en haut. Des contacts ont aussi eu lieu avec des écuries anglaises et saoudiennes. Mais encore faudrait-il que Lens laisse Haise, à qui il reste trois ans de contrat, rejoindre un concurrent direct. Le problème serait-il insurmontable ?