C’est un choix surprenant mais l’OGC Nice n’avait plus de temps à perdre et il lui fallait se décider, à cinq jours de la reprise de l’entraînement prévue le 3 juillet. Quatre semaines après avoir mis un terme à l’aventure de Didier Digard sur le banc de touche du Gym – arrivé le 10 janvier à la place de Lucien Favre, puis remercié le 4 juin –, les dirigeants niçois auraient choisi Francesco Farioli (34 ans) pour lui succéder, comme l’ont révélé hier nos con- frères de RMC Sport et du Parisien. Rien n’est officiel, la signature du contrat devrait intervenir dans les deux jours et l’OGC Nice se refusait hier soir à toute confirmation mais l’Italien est attendu lundi à l’entraînement.

 

Digard (36 ans), lui, va rester au club afin de préparer son diplôme (DEPF) et sera chargé de diriger le groupe élite du Gym, lequel n’est engagé dans aucun Championnat et disputera uniquement des matches amicaux. Pourquoi Farioli ? Il était l’un des quatre derniers dossiers suivis par la direction sportive du club, laquelle en aurait étudié des dizaines.

 

Régis Le Bris (47 ans), l’entraîneur de Lorient, a longtemps été considéré comme le favori dans l’esprit des dirigeants niçois, mais il n’a pas réussi à s’affranchir de son contrat chez les Merlus – un club qu’il souhaiterait quitter – et les discussions entre Nice et Lorient pour indemniser le club de Loïc Féry d’un éventuel transfert payant ont trop tardé pour aboutir dans un timing raisonnable.

 

Il serait le sixième entraîneur de l’ère Ineos

 

Pendant que les négociations s’éternisaient avec Lorient, les dirigeants niçois se sont penchés sur le cas de Farioli – lequel est conseillé par la même personne que Régis Le Bris, qui l’aurait ainsi recommandé au Gym. Le timing était favorable à Farioli et son profil a fait la différence, mais, sans préjuger de son avenir sur le banc du Gym, ce n’est pas exactement ce genre de nom que les supporters s’attendaient à voir sortir du chapeau.

 

Depuis le rachat de l’OGC Nice par Ineos, en août 2019, le projet tarde à décoller, les recrues ciblées – même coûteuses – sont davantage des joueurs en devenir que des joueurs confirmés et les résultats ne sont pas à la hauteur des espoirs suscités par ce rachat. La nomination de Farioli, si elle se confirme, s’inscrit dans un registre de rajeunissement et de renouvellement des cadres. L’Italien vient incarner une nouvelle vague au service d’un projet no- vateur. Il serait le sixième entraî- neur du Gym version Ineos, après Patrick Vieira, Adrian Ursea, Christophe Galtier, Lucien Favre et Didier Digard.