L'élimination de l'OGC Nice en 32es de finale de la Coupe de France au Puy (N, 0-1, le 7*janvier) présente un bon côté. Ses dirigeants disposent d'une plage de treize jours avant leur prochain match face à Lille (le 29*janvier) pour plancher sur le dossier de leur futur entraîneur, après l'éviction de Lucien Favre le 9*janvier. C'est ce qu'ils font. Un nom, qui leur a été soufflé la semaine passée, retient leur attention. Il s'agit de celui d'Hervé Renard (54 ans).



Le Français a vu sa cote remonter en flèche depuis l'exploit de l'Arabie saoudite face à l'Argentine (2-1, le 22*novembre), le futur champion du monde, au Qatar. Y compris du côté d'Ineos, propriétaire de l'OGCN. À ses yeux, le premier sélectionneur à avoir remporté deux Coupes d'Afrique des nations (CAN) avec deux pays (la Zambie en 2012, la Côte d'Ivoire en 2015) coche beaucoup de cases*: il possède une expérience internationale, il sait faire jouer ses équipes tout en ayant de la poigne, il parle français et anglais, il dispose d'une aura médiatique, et la maîtrise de la communication qui en découle. De plus, Laurent Bonadéi, son adjoint depuis 2019, connaît bien le Gym pour en avoir été l'entraîneur de la réserve pendant quatre ans (2015-2019). À son débit*: son absence de vécu à la tête d'un club européen.

Difficile d'attirer Thomas Tuchel

Ce handicap ne serait pas rédhibitoire pour les dirigeants d'Ineos. Surtout qu'au regard du classement du Gym, actuel 10e de Ligue*1, ils auront du mal à attirer un entraîneur du calibre de Thomas Tuchel (49 ans). Libre depuis son départ de Chelsea, le 7*septembre, l'ancien entraîneur allemand du Paris-SG (2018-décembre*2020) espère rebondir dans un top*8 européen. Pas dans un club où tout reste à (re) construire.


À la base, ce type de projet n'entre pas non plus dans le plan de carrière de Renard. L'ancien entraîneur de Sochaux (2013-2014) et de Lille (2015) n'envisageait pas un retour en France, même sur la Côte d'Azur, lui qui possède un pied-à-terre à Cannes. En poste depuis l'été 2019, il s'épanouit à la tête de la sélection du royaume saoudien. Il a même prolongé son contrat de cinq ans, soit jusqu'en 2027, le 27*mai. La semaine dernière, il aurait décliné la proposition de succéder à Czeslaw Michniewicz, débarqué de son poste de sélectionneur de la Pologne le 22*décembre.

Une clause dans son contrat

Sauf qu'il s'agit d'Ineos et que l'éventualité de se retrouver à la tête d'un projet annoncé, enfin, très ambitieux, change la donne et ne le laisse pas indifférent. De plus, lors de sa prolongation en Arabie saoudite, Renard a fait ajouter une clause libératoire dans son contrat. Il peut donc quitter son poste de sélectionneur à tout moment, moyennant une indemnité financière.

Le board des Aiglons pourrait entrer dans le vif du sujet et rencontrer les représentants de Renard, dans la semaine. En parallèle, il devrait également sonder au moins deux autres entraîneurs, dont l'Italien Domenico Tedesco (37 ans), libre depuis son départ du RB Leipzig, le 6*septembre.

Bon début d'intérim pour Digard

Didier Digard réussissant un bon début d'intérim (une victoire et un nul), ils ne se retrouvent pas non plus placés dans un état d'urgence absolue. Juste face à la nécessité de dénicher l'oiseau rare capable de faire, enfin, décoller le projet Ineos au Gym.