La piste Ederson n'étant plus d'actualité, Rennes a fait une proposition de 15 M€ pour Loïc Rémy.Lyon devrait contre-attaquer.

Rennes a proposé 15 M€ !

 

De source proche du dossier, le Stade Rennais a transmis, hier, à l'OGC Nice, une offre de transfert ferme pour son attaquant Loïc Rémy. Et l'OGC Nice, qui avait mis la barre à 15 M€, était, hier après-midi en passe de donner son accord au club rennais.

 

Si l'affaire, semble-t-il bien engagée, parvenait à se conclure, le Stade Rennais frapperait un grand coup dans cette fin de mercato. Car le jeune attaquant niçois, international français (1 sélection), est un des joueurs les plus demandés. Il arriverait à Rennes dans un club ambitieux, dirigé par un entraîneur qu'il connaît bien et qu'il apprécie. Mais le dossier est très complexe et pourrait connaître encore des rebondissements.

 

Rémy veut venir à Rennes

 

Dans ce dossier complexe, interviennent plusieurs parties. D'abord le joueur. Loïc Rémy, qui veut quitter Nice dès ce mercato d'hiver, est très séduit par le challenge rennais. Il l'a clairement exprimé à son agent. Au moins aussi clairement que sa volonté de ne pas retourner à Lyon, pourtant son club formateur. Car, le club de Jean-Michel Aulas a également fait du recrutement de Rémy sa priorité. Mais, en manque de liquidités, l'OL veut vendre Ederson pour recruter Rémy.

 

Dans un grand numéro d'intox, sur le site internet du club, le président lyonnais a privilégié, ce week-end, la piste rennaise, espérant évacuer un rival sur le dossier Rémy. Or le milieu de terrain brésilien, marié à une Italienne de Rome, a donné sa préférence à la Lazio de Rome, qui peut peut-être s'aligner sur le salaire demandé (Ederson touchait 260 000 € à Lyon !). Le Stade Rennais, étant informé directement de ce choix, a pu revenir à la charge sur le dossier Rémy, et trouver un accord avec les dirigeants niçois, sur le principe et sur le montant du transfert. Merci M. Pinault.

 

Une clause de préemption

 

Nice, Rennes et le joueur étant sur la même longueur d'onde, tout aurait pu être conclu hier soir. Reste que Lyon invoque dans ce dossier une clause, équivalent à un droit de préemption, à faire valoir dans les cinq jours. En clair, à proposition équivalente, Lyon deviendrait prioritaire sur tout autre club souhaitant enrôler Loïc Rémy.

 

Mais que vaut, dans le droit privé, cette clause souvent utilisée par les collectivités locales, dans le droit public ? En fait tout dépend de ce qui a été conclu à l'époque dans le contrat de transfert de Rémy entre Lyon et Nice. Les contrats de transferts se concluant entre trois parties, les deux clubs et le joueur, ce dernier doit avoir donné son accord dès le départ pour que cette clause puisse s'appliquer. À conditions égales, ou à des conditions fixées par le contrat.

 

Sans l'accord express du joueur, cette clause ne vaut rien. Samedi, le président Aulas semblait sûr de son coup. D'autant qu'à offre de transfert égale, l'OL pouvait encore émettre, pour le joueur, une proposition salariale largement au-dessus des moyens rennais, et propre à lui faire changer d'avis.

 

Le dossier étant délicat, ni Pierre Dréossi, ni Frédéric de Saint-Sernin n'ont pu être joints, hier soir. À cette même heure Jean-Michel Aulas devait fourbir sa riposte. Et il ne déplairait pas aux dirigeants rennais de devancer Lyon, au moins sur ce dossier-là.