Sur Agen, on connaissait déjà les supporters de l'Olympique de Marseille, puis ceux de l'AS Saint-Etienne (Eh oui ! il y en a), voilà qu'il faudra compter désormais sur ceux de l'OGC Nice. Certes moins nombreux que les fans olympiens ou girondins, ces fervents supporters des « Aiglons » n'ont pas peur d'afficher leurs couleurs.

Niçois d'origine ou bien de cœur, chacun porte en lui l'amour du Gym.

« J'habite Agen par accident », déclare haut et fort Jean-Claude Odda, installé ici depuis de nombreuses années, mais natif de Nice. Fan des « rouge et noir » depuis les années 1970, à la grande époque des « Aiglons », Jean-Claude n'a jamais cessé de vibrer pour son club. Son fils Benjamin, 21 ans, ne pouvait trahir le paternel en affichant les couleurs de l'OM et n'hésite pas, lui non plus, à porter le maillot azuréen. Trois à quatre fois par an, la petite famille se fait un petit déplacement pour voir leur équipe jouer.

Une association ?

François Lambert, lui, est un supporter particulier. Commerçant (rôtisserie Coq'in) sur les marchés agenais, il se fait régulièrement chambrer par ses clients lorsque l'OGCN perd, mais garde toujours le sourire. Fan lui aussi depuis quarante ans, il n'a pourtant jamais mis les pieds à Nice ! « Pas le temps, c'est loin. Mais je reste supporter de cette équipe. ça remonte à ma prime enfance, à l'époque des Baratelli, Revelli, Jouve… »

Même passion chez les Simonato où le père Gilles a rêvé également devant cette grande équipe. « C'était la belle époque. Mais mon meilleur souvenir reste la remontée en Ligue 1 en 2002 », se souvient Gilles. Son fils Pierre, 20 ans, n'a pas connu l'époque glorieuse du Gym. Mais il est tout aussi passionné que le père. Et la très jeune Julie est fière du maillot dédicacé qu'elle a ramené de ses vacances.

C'est par le biais d'Internet, en discutant sur les forums, que ces Agenais à la passion commune on fait connaissance. Ensemble, on se remémore « de bons souvenirs comme un Nice-Bayern en 1976 ou un Nice-Nancy en Coupe de France en 1978… »

Et si le petit groupe se réunissait autour d'une association ? L'idée plaît. L'occasion de faire un déplacement ensemble, en réduisant les coûts. Peut-être l'occasion pour Francis de mettre enfin les pieds là-bas. Et même si l'OGCN n'a pas le même prestige que l'OM ou Bordeaux, les 650 km qui séparent la préfecture lot-et-garonnaise de la promenade des Anglais ne font pas peur.