La tribune visiteurs devrait être bien remplie dimanche soir au stade Vélodrome, où Marseille affrontera Nice pour le compte de la 32e journée de Ligue 1. Après la dégringolade au classement et le départ du coach Didier Ollé- Nicolle, le récent changement de staff et l’enchaînement de victoires semblent avoir redonné la foi aux supporters du Gym. « Nice joue, Nice gagne. Après la frustration, l’engouement repart », confirme Cédric Grimaud, président de l’Armada Rumpetata Nissarda (ARN), 300 membres au compteur.

 

Une saison qui a « plus de piquant » Pour ne pas manquer ce derby du Sud, le club organise un déplacement en bus, direction la cité phocéenne. « Avec 53 places, il est déjà complet. On a eu beaucoup de demandes. C’est un match qui attire, un derby régional, une question de fierté », explique-t-il, avant d’ajouter que « gagner serait une étape clé pour s’assurer du maintien en Ligue 1 ». Même organisation du côté du Club des supporters (CDS), qui fédère plus de 860 aficionados en rouge et noir. Un bus complet et une dizaine de voitures feront la route dimanche soir jusqu’à Marseille pour encourager les Aiglons. « Avec la défaite de Nice face à Vannes en demi-finale de la Coupe de la Ligue et le maintien assuré, la fin de saison 2008-2009 avait été un peu soporifique et les tribunes s’étaient vidées. Cette fois-ci, nous jouons pour le maintien, il y a plus de piquant », analyse José Boetto, le président.

 

Si ce derby du Sud attire, il n’en reste pas moins un match à risques. Dimanche soir, c’est donc sous escorte policière, comme d’accoutumée, que les bus des supporters niçois rejoindront le stade.

 

« SANS LA BSN, C’EST LE RÈGNE DU CHACUN POUR SOI »

 

En sommeil depuis près de deux semaines, la Brigade Sud de Nice, qui comptait jusqu’alors plus de 1 500 supporters actifs, n’est pas prête de renaître de ses cendres.

 

« Désormais et jusqu’à nouvel ordre, plus rien d’officiel n’est organisé. C’est le règne du chacun pour soi », confie un proche du groupe. Chez les ultras, l’heure n’est donc plus au rassemblement, mais à l’amertume. « Ça fait deux ans qu’on vit des saisons catastrophiques, ça ne donne vraiment pas envie de se mobiliser. Au moins, s’il y a des problèmes dimanche soir, on ne pourra pas nous en tenir pour responsables… », ironise-t-il. La saison dernière, lors de la rencontre Marseille- Nice, le déplacement officiel prévu par la BSN avait été interdit par les autorités, le jugeant « trop risqué ».