Anthony Mounier n’a pas fait le bon choix. Il a quitté le luxe lyonnais pour la salade niçoise. Pour l’instant, ça laisse un goût amer.

« Je veux du temps de jeu. »

 

Voilà la raison qui avait poussé Anthony Mounier à quitter l’Olympique Lyonnais à l’intersaison. À 21 ans, et malgré 22 matches au compteur la saison dernière (Ligue 1 et Coupe d’Europe), le milieu offensif n’était pas content de son sort et il l’a fait savoir. Un temps pisté par le Paris Saint-Germain, Monaco ou Lens, le joueur formé à l’OL à finalement posé ses valises sur la Côte d’Azur, à Nice. Dans Nicematin.com, début septembre, Anthony Mounier assure pourtant que « Nice était ma priorité. Le discours des dirigeants et celui du coach m’ont convaincu. Le challenge m’a plu, je voulais donc rejoindre ce club et pas un autre. » Et refaire le tandem avec Loïc Rémy, un autre ex-joyau lyonnais.

 

Même pas indiscutable

 

Très bon choix Monsieur Mounier! Après sept journées de Ligue1, l’OGC Nice occupe la dix-neuvième et avant dernière place au classement et le président Maurice Cohen a déjà quitté la maison pour des différends avec les actionnaires. Concernant ses statistiques personnelles, ce n’est pas fameux non plus avec seulement trois matches disputés. Autant dire qu’il n’est pas considéré par son nouveau coach, Didier Ollé-Nicolle, comme un titulaire indiscutable sur le front de l’attaque niçoise. Pendant ce temps, du côté des Gones, on s’éclate en Ligue des champions, on fait le job en L1 et les jeunes poussent au cul des « titulaires ». Pour exemples, le défenseur Thimothée Kolodziejczak (17 ans), le milieu Maxime Gonalons (20 ans) et l’attaquant Yannis Tafer (18 ans) ont déjà porté la tunique lyonnaise cette saison. Claude Puel semble bien décidé à faire jouer la carte jeune. Miralem Pjanic (19 ans) a quant à lui déjà brillé. Il a participé à toutes les rencontres de l’OL et marqué quatre buts. Anthony Mounier doit s’en mordre les doigts. Mardi dernier, face à Debrecen en Ligue des champions, Clerc était milieu droit et Govou avait glissé à gauche, le poste de prédilection de Mounier. Sûr qu’il aurait eu sa chance.

 

Et du côté du stade du Ray, on l’a vite oublié. Si les supporters des Aiglons avaient scandé son nom avant même l’officialisation de son transfert, depuis, ils ne réclament pas sa présence. Quant au souhait de « vivre une belle saison tous ensemble », ce n’est pas gagné. Maintenant, il va falloir cravacher et « ne rien lâcher sur le terrain », comme vous l’aviez souligné à votre arrivée Monsieur Mounier, pour sauver Nice. Bon et puis il reste la Coupe de la Ligue… Ah non, même pas, vous êtes déjà éliminé. Dans ce cas, difficile de faire gonfler son temps de jeu.

 

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