Loïc Rémy, qui avait séduit à Lens la saison dernière, a confirmé à Nice l'étendue de son talent. Lyon ne l'a-t-il pas laissé filer trop vite ?

 

Quel est le meilleur attaquant français catégorie espoir derrière Karim Benzema ? André-Pierre Gignac ? Guillaume Hoarau ? Nous, on aime aussi Loïc Rémy. Plus rapide, plus complet, plus jeune, on peut en débattre. Toujours est-il que le Niçois fait le beau temps et jamais la pluie sur la Côte d'Azur cette saison : 7 buts et une passe décisive en 15 matchs. Seule une blessure, qui l'a écarté pendant 6 matchs, l'éloigne un peu de Gignac et Hoarau (13 et 12 buts en 21 matchs).

 

Prêté à Lens début 2008 pendant six mois (10 matchs, 3 buts), le Lyonnais d'origine avait rapidement convaincu, techniquement et humainement, les dirigeants artésiens, qui étaient prêts à casser leur tirelire. Mais Lens est descendu, Rémy est retourné à Lyon et Nice a sauté sur l'aubaine pour 8 ME.

 

Dans le même temps, l'OL alignait 15 ME pour transférer le Niçois Ederson (3 buts, une passe en 18 matchs). Qui a fait la meilleure affaire ?

 

La réponse est pour l'heure évidente alors que Rémy a déjà doublé de valeur, tandis que Lyon a vainement cherché un remplaçant à Govou (blessé jusqu'à la fin de saison) pendant le « mercato ». Polyvalent à droite et en pointe, exactement le profil de... Rémy.

 

L'attaquant à l'avenir international pourrait un jour retourner à Lyon, qui a sauvé une option en cas de revente. En attendant il a entamé 2009 en pleine forme, bosse comme un chef avec Frédéric Antonetti et ce n'est pas une bonne nouvelle pour VA. Buteur à l'aller, Rémy sera ce soir le principal danger du côté des Aiglons dont les stars ont souvent brillé à Nungesser.