Dans quelques semaines Loïc Rémy devrait arborer une magnifique montre de marque à son poignet gauche. Quand il a signé au Gym l’été dernier, Roger Ricort, le directeur sportif niçois, lui a promis de lui offrir la sienne s’il marquait au moins 10 buts en Championnat. L’ancien Lyonnais, malgré deux mois d’absence dus à deux blessures à la cheville droite puis au genou droit, en compte déjà sept à son actif.

 

Samedi, face à Auxerre (victoire, 2-0), il a retrouvé le chemin des filets perdu depuis le 29 octobre et un penalty réussi lors de Caen-Nice (1-1). « Ça fait du bien de recommencer à marquer, dit-il. C’est bon pour l’équipe et c’est excellent pour ma confiance personnelle. En étant efficace dès mon retour, ça m’évite de douter. » Avec un peu plus de réussite, Rémy aurait même pu faire mieux et réaliser le premier doublé de sa carrière en Ligue 1 quand, après avoir laissé Grichting sur les fesses, il adressa une frappe qui trouva le poteau de Sorin archi battu. Après une première mi-temps passée à trouver ses marques sur le côté droit, Rémy a repris son poste dans l’axe à la place d’un Modeste volontaire mais malchanceux. Il a alors dynamisé l’équipe niçoise.

 

Ricort : « Il finira dans un très grand club »

 

« Il faut lui rendre hommage, reconnaît Frédéric Antonetti, son entraîneur. Avec un tel joueur, les choses changent. Il apporte du mouvement, donne des solutions, marque des buts. » Un hommage appuyé qui gêne un peu le principal intéressé. Tandis que le coach niçois déversait son flot de louanges en salle de presse samedi soir, Rémy préférait s’éclipser. « Je ne me considère pas comme un joueur important de l’équipe. Je fais mon boulot en essayant de suivre les consignes quel que soit le poste. Maintenant, c’est sûr que j’ai pris goût à jouer dans l’axe. Ça demande moins d’efforts de harcèlement et de replacement pour défendre. En revanche ça donne des responsabilités. Il faut être tueur, profiter de la moindre opportunité pour marquer. J’aime ça. »

 

À ce petit jeu l’international Espoirs ne cesse de marquer des points. Raymond Domenech, le sélectionneur des Bleus, garde toujours un oeil sur lui et les grands clubs étrangers commencent à s’intéresser à ce jeune attaquant longiligne (22 ans, 1,84m ; 66 kg). Lors dumatch contre Auxerre, des observateurs du Real Madrid, de la Juventus et de la Fiorentina étaient présents dans les tribunes.

 

« Il finira forcément un jour dans un très grand club car il a les qualités et la mentalité pour ça », assure Roger Ricort qui n’a pas hésité à miser 8 millions d’euros sur le bonhomme devenu le renfort le plus cher de l’histoire du Gym. En attendant Loïc Rémy a suffisamment les pieds sur terre pour savoir que son avenir immédiat s’inscrit à Nice où il est sous contrat jusqu’en juin 2012.

 

Il est conscient qu’il a encore besoin de travailler et de progresser. Du coup, il a passé un deal avec Antonetti. Il lui a donné sa parole qu’il serait toujours niçois l’an prochain quelles que soient les propositions.