C’est une série de huit matches sans défaite et surtout de quatre victoires d’affilée qui s’est éteinte à Marseille, samedi soir (1-2), pour les Niçois. Les joueurs de Frédéric Antonetti se sont inclinés sur deux coups de pied arrêtés, le dernier but concédé dans le jeu remontant ma intenant au 29 octobre (1-1 à Caen, 11e journée).

 

Novembre n’avait été que succès malgré l’absence de leur meilleur buteur Loïc Rémy, victime d’une entorse de la cheville droite contre le PSG (1-0, 12e j.). L’ancien Lyonnais a réapparu au Vélodrome, où il s’est senti « comme un petit enfant dans une arène »même s’il n’était pas à 100 %.

 

« La cheville a bien tenu, mais ce fut un peu dur physiquement. Le rythme, l’enchaînement des courses. J’ai eu un petit coup de barre après 25 minutes. » Le retour fut d’autant plus discret qu’il fut ponctué d’une défaite. « Ça fait un peu chat noir », regrettait l’intéressé.

 

Du coup, la petite araignée rouge et noire dotée d’un pouvoir anesthésiant et d’une efficacité redoutable (en particulier sur coup de pied arrêté) en octobre-novembre a reculé ce week-end à la sixième place. Mais avec ce match en retard de la 16e journée à rattraper ce soir face à Grenoble, elle peut remettre ses pattes sur le podium en repassant Rennes (4e), revenir à trois points du leader lyonnais et à hauteur de l’OM, au goal-average bien plus avantageux, et chausser du 31 points.

 

Bien sûr, Nice veut continuer de jouer les importuns au pays des opulents, en espérant toutefois que la pluie annoncée aujourd’hui ne déboule pas comme le 29 novembre dernier. « On a vite l’occasion de se refaire, observe Rémy. C’est intéressant et ça peut être un tournant avant les tests contre Lille (dimanche) puis à Toulouse. Devant, ça paraît un peu plus serré que d’habitude. Ça pousse derrière Lyon, qui stagne, mais je ne m’en fais pas pour eux. Nous, en début de saison, on ne visait pas le haut du classement. Mais là, on nous demande de croire en nos possibilités. Si on peut s’incruster parmi les cinq premiers à la trêve, on ne va pas donner la place à d’autres. Et on n’a pas envie de lâcher l’espoir de jouer une place européenne. Ce serait bon pour la croissance du club. »

 

Pour l’heure, c’est Grenoble qui peut ressembler à un nid-depoule. « Ça ne va pas être simple, estime Antonetti. Ce sera évidemment différent deMarseille, face à une équipe certes un peu à l’arrêt mais plutôt performante à l’extérieur. Il faudra trouver les solutions offensives, produire un match intelligent et se concentrer sur le jeu. Se concentrer sur le classement, c’est l’erreur à ne pas commettre. » Rémy, lui, espère en profiter pour remettre à jour ses talents de buteur. « Je ne suis pas dans l’esprit d’être absolument meilleur buteur, assure celui qui avait bénéficié des conseils de Sonny Anderson à Lyon et de Papin à Lens. Maintenant, il reste trois matches d’ici à la trêve. Je suis frais et je n’ai pas dit mon dernier mot. »