À l'aube de cette saison, Frédéric Antonetti avait envoyé ce message à ses joueurs : « Il faut avoir l’état d’esprit d’un promu, qui va s’accrocher et gommer les possibles insuffisances dues à tous ces changements par plus d’investissement. »

 

Après une saison plutôt riche (8e), des plombs avaient sauté (Lloris, Koné, Ederson, Balmont, Laslandes) et l’entraîneur azuréen plaçait ainsi ses anciens et nouveaux joueurs dans l’inconfort de la peau d’un promu. On a bien l’impression qu’ils ont su s’élever en partie sur ce ressort, Nice affichant cinq points de plus (25) que la saison passée après 14 journées. « Je nem’attendais pas àêtre à ce niveau-là depoints, admet le défenseur Cédric Kanté. Mentalement, on est un cran au-dessus de l’an dernier, parce qu’on était conditionnés à lutter davantage. Dans le jeu, c’est encore un cran en dessous. On est très perfectibles. »

 

Kanté : « Ils vont se réveiller un jour »

 

Nice a été contraint de se renouveler à l’intersaison. C’était peut-être un mal nécessaire, finalement. Le strict cadre de jeu en vigueur la saison passée, ce 4-3-3 repliable en 4-5-1, a donné une direction aux nouveaux venus et a pris de la consistance, ranimé autrement. Ce Nice-là monte plus souvent aux filets (19 buts) que son devancier et il n’a plus perdu depuis le 27 septembre dernier et un match galvaudé à Rennes (0-1). Soit trois nuls avec buts et quatre succès en L 1 qui font de Nice un leader des clubs à budget moyen.ogcnice.info

 

Ces temps-ci, l’équipe azuréenne concède moins d’occasions, quand bien même Antonetti déplore « encore des pertes de balle trop faciles ». Elle a la réussite des joueurs du banc, décisifs contre Bordeaux (2-2), à Caen (1-1), contre Paris (1-0) et Nantes (2-1). Et celle des coups de pied arrêtés (six buts sur les six derniers matches), grâce au pied gauche d’Hellebuyck, notamment. Elle est aussi restée compétitive sans son meilleur buteur. Rémy , justement , resurgit aujourd’hui dans le paysage, trois semaines après s’être donné une entorse à la cheville droite contre Paris. En début de semaine, l’international Espoirs avait faim de Verts mais, toujours gêné, il n’a pas fini les séances mardi et mercredi et ne s’est pas du tout entraîné jeudi après midi. Avant-hier, Antonetti se disait d’ailleurs pessimiste à son sujet. Mais la séance d’hier matin à huis clos aurait été plus encourageante. Les Niçois savent dans quel contexte singulier ils mettent les pieds. Les Verts sont diminués derrière et au milieu mais il s’agira du premier match de Perrin à Geoffroy-Guichard. « On s’attend à une grosse réaction, anticipe Kanté. On sait qu’ils vont se réveiller un jour. Ça reste un gros club. Nous, on veut rester invaincus. »

 

Et Nice alors ? Peut-il créer la surprise comme Toulouse en 2007 et Nancy en 2008 ? « On n’est pas rendus à 44 points, on verra à quel moment ça viendra et on avisera, plaide Bamogo. Cen’est pas du bluff. Après, on est une équipe assez forte, en tout cas très solidaire. Alors oui, pourquoi pas nous ? »