C’est Emerse Faé  qui a vendu la mèche. Dimanche, après la victoire sur Nantes (2-1) qui étire la série d’invincibilité de Nice à sept matches de L 1 et qui le propulse à la 4e place du classement, il a révélé que les joueurs s’étaient tracé un tableau de marche. « Il y a un mois, on s’est dit entre nous que ce serait bien d’atteindre la trêve en étant qualifiés en Coupe de la Ligue et avec 26 à 30 points en Championnat. » La qualification est dans la poche et le total de points visé sera sans doute atteint puisque le Gym en possède 25 alors qu’il reste cinq matches avant la fin de la phase aller.

 

Pourtant, les Niçois restent raisonnables. Frédéric Antonetti, l’entraîneur, refuse toujours d’accorder trop d’importance au classement actuel. « Je suis content d’être quatrième. Ça met le club et les joueurs en lumière, dit-il.Mais, le week-end prochain, on peut être huitièmes. Ça ne changera rien à ce que je pense. Ce qui est bien, c’est d’avoir 25 points. Ça permet de travailler dans la sérénité et d’être en confiance. Mais on fait la mêmechose qu’il y a six mois ou un an. Peut-être a-t-on un peu plus de réussite. »

 

Antonetti : « Rool a le niveau Ligue des champions »

 

Une manière de dire que la politique sportive qu’il a élaborée avec le président Maurice Cohen et le directeur sportif Roger Ricort tient la route : « J’aurais bien aimé garder l’effectif qui a fini huitième l’an passé et le renforcer avec un ou deux joueurs. Comme on a un tout petit budget (moins de 30 millions d’euros) et pas de stade, on a dû vendre et rebâtir. Et, là, j’ai la conviction qu’on ne s’est pas trompés dans nos choix et notre recrutement. »

 

Nice, c’est toujours un savant dosage entre anciens (Echouafni, Rool), joueurs soucieux de se relancer (Bamogo, Faé) et espoirs ambitieux (Rémy, Mouloungui) qui, tous, apportent au collectif. « Depuis un moment, on a retrouvé notre solidité défensive, à l’image de Rool qui, pour moi, a le niveau Ligue des champions, poursuit Antonetti. C’est difficile d’avoir une occasion contre nous. Et puis, on marque davantage. Rémy a fait des débuts époustouflants. Bamogo n’est plus le même joueur que l’an dernier. Mouloungui se met à faire basculer les matches. »

 

Alors, Nice peut-il être l’équipe surprise de cette saison ? Antonetti répond que ça dépend surtout du comportement des équipes à plus fort potentiel classées derrière, comme Bordeaux, Lille ou Paris. Mais Echouafni, le capitaine, concède volontiers qu’il « prend goût à jouer dans le haut du tableau et que, s’il voulait gagner dimanche, c’était aussi pour retrouver un rang perdu la veille sans jouer ». Tous ses coéquipiers sont dans les mêmes dispositions même si aucun n’a oublié les leçons de l’an passé quand le Gym était resté quatrième entre la 21e et la 24e journée avant de perdre le fil lors de deux défaites au Ray, contre Auxerre (1-2) et Lorient (1-2).