Nice est logé entre les neuf premières et les dix dernières équipes de l’élite, à équidistance (8 points) du leader lyonnais et du premier relégable virtuel, Valenciennes. « Ça doit nous correspondre, observe Cyril Rool, de retour ce soir après un match desuspension. On aurait sans doute dû perdre contre Bordeaux (2-2, 10e j.), on a laissé des points contre Le Mans (2-2, 6e j.) ou Sochaux (1-1, 8e j.) par notre faute. »

 En août, c’était simple, Nice gagnait quand il menait au score (3 succès) et perdait quand il était mené (au Havre, 0-1, 1re j.). A suivi un moment où il se laissait logiquement rejoindre (2-0 puis 2-2 face au Mans, 6e j. ; 1-0 puis 1-1 face à Sochaux, 8e j.), voire dépasser (2-0 puis 2-3 à Lyon, 5e j., mais dans un match faussé). Sur les trois derniers matches, là, ou bien il a pris les devants pour de bon (2-1 à Monaco, 9e j.), ou alors il a joué du lasso pour renverser une affaire mal engagée (de 0-2 à 2-2 contre Bordeaux, 10e j., mais dans un match faussé ; 0-1 puis 1-1 à Caen, mercredi). En Normandie, Nice a remporté le concours d’opportunités. « On n’en a jamais eu autant depuis longtemps », soupire le défenseur Cyril Jeunechamp.

 

Antonetti : « Hoarau et Rémy seraient très complémentaires »

 

Mais Caen a frôlé le hold-up quand Savidan a dominé de la tête Kanté, moins inflexible que la saison passée. Heureusement, Rémy sait s’y prendre avec sangfroid sur penalty. Il a égalisé de la sorte face à Bordeaux et à Caen en bout de match. Mais il a fait pschitt mercredi dans trois duels face au gardien et n’a plus marqué dans le jeu depuis cinq journées. Frédéric Antonetti a mis ça sur le compte du « manque d’expérience » de sa fine gâchette (21 ans, 21 matches de L 1comme titulaire, 33 en tout). Rémy doit aussi (di)gérer l’enchaînement des rencontres pour sa première saison entamée pleinement dans la peau d’un titulaire indispensable. L’international Espoirs est le seul Niçois avec Hellebuyck à avoir disputé tous les matches en intégralité et Antonetti n’arrive pas à s’en passer, pas convaincu par Modeste ou Bamogo en solo dans l’axe.

 

Au moment où s’avance le PSG pour le troisième rendez- vous de la semaine, alors que le froid et la pluie ont osé braver la Côte d’Azur, ces derniers jours, ce qui promet un sol bien grassouillet dans la soirée, Antonetti comptera une nouvelle fois sur Rémy et sa jeune attaque (11 buts sur les 15 au total). À propos, préfère-t-il avoir Rémy qu’Hoarau (6 buts chacun) ? « Je préférerais avoir les deux ! Ils seraient très complémentaires. Hoarau, on était dessus, on le voulait, je l’avais eu au téléphone. Mais quand Paris ou l’OM se positionnent, on devient hors course. »

 

Antonetti a discerné « des progrès dans le jeu (de son équipe) depuis trois matches. On doit encore s’améliorer techniquement ». Dès lematch d’aujourd’hui ? Paris lui semble « armé pour les cinq, six premières places ».UnPSG quia toujours perdu austade du Ray contre le Nice du technicien corse.