Le début de saison de Loïc Rémy fut canon. Arrivé à vingt et un ans pour 8 millions d’euros (500 000 de plus en cas de qualification européenne) et seulement 10 matches pleins de L 1 dans les jambes, l’ex-camarade de Benzema et Ben Arfa à Lyon n’a pas tardé à s’illustrer, avec quatre buts et une passe décisive dans les six premières journées, plus un doublé en entrée de la Coupe de la Ligue à Boulogne- sur-Mer (L 2) (1-3, 16es de finale).

 

Une contribution estivale qui a propulsé durablement Nice dans un certain confort. Fixé axial par Antonetti, Rémy tourbillonnait avec un effet d’entrain, et Nice a avancé sans être considérablement dépendant de son attaquant no 1 (17 buts d’attaquants, 10 de milieux et 3 de défenseurs dans la colonne buts marqués).

 

En octobre, son sang-froid sur penalty dans les ultimes minutes rapportait un point contre Bordeaux (2-2, 10e journée) puis à Caen (1-1, 11e j.). Mais Rémy endurait deux blessures en match en novembre (entorse à la cheville droite) et en décembre (entorse au genou droit), ratant six matches, avant de signer un retour marquant contre Auxerre (2-0, 21e j.), le 17 janvier dernier, pour son septième et dernier but en L 1. Depuis, cinq matches de Championnat, un de Coupe de France et un de Coupe de la Ligue ont passé sans qu’il soit vampire dans la surface (476 minutes sans marquer en L 1, soit près de huit heures).

 

Le Martiniquais expérimente la vie du buteur, parcourue de vagues et de creux, et ce creux individuel avec une finition pas assez soignée est sans doute à lier à l’inconstance du collectif et du jeu niçois, avec un Ospina qui brille un peu trop souvent et un Rémy, donc, en manque de soutien et de ballons chauds. « Les meilleurs buteurs se sont un peu échappés par rapport à moi et ce sera très difficile d’aller les chercher, observe l’intéressé, mais ce serait vraiment bien si je pouvais atteindre les deux chiffres (10 buts ou plus). Après, c’est ma première saison pleine en L 1. J’apprends à mieux répartir mes efforts, je tente des choses, je bosse pour être le plus utile possible dans les derniers mètres. C’est vrai qu’en ce moment on est un peu en pénurie d’occasions, que nos adversaires nous cernent mieux, et le coach a insisté sur le fait que les milieux devaient vraiment apporter quelque chose devant. Y a pas le feu, mais c’est mon rôle de marquer. J’espère que ça reviendra naturellement. »