Tombeurs de Lorient la semaine passée grâce à un doublé de Rémy après deux mois d’insuccès, les Niçois viennent défendre à Nantes, ce soir, leur confortable huitième place. « Ce sera plus dur pour nous que pour eux, parce qu’ils jouent leur survie », estime l’attaquant Habib Bamogo, courtisé par Auxerre. Comme à chaque fois, leur déplacement se sera déroulé selon les « normes » d’une équipe de L 1 avec un aller-retour en vol privé, pour un coût annuel, selon le président Maurice Cohen, de 500 000 à 600 000 euros.

 

 

Après un ultime entraînement, les joueurs d’Antonetti ont donc décollé de Nice, hier, à 17 h 45, à bord d’un Dornier 328 de 31 places. À bord, les jeux de cartes ont disparu au profit de séances à six, sept ou huit autour d’une console DS pour jouer à Mario Kart. Emerse Fae adore mais ne finit pas souvent aux premières places, plutôt réservées à Ben Saada, Rémy ou Modeste. Hier, Bamogo prévoyait, lui, de finir Une nuit de trop, un livre de James Patterson. « Ce bouquin, c’est comme si je regardais un film. » Cédric Kanté se souciait surtout d’emporter des magazines, son baladeur et du chocolat.

 

À Nantes, les Niçois étaient attendus au Westotel, à la Chapelle-sur-Erdre, pas loin de la Beaujoire. En chambre simple ou double, au choix. « Moi, je dors seul, raconte Loïc Rémy. Au début, j’étais avec Ospina, mais il ronflait trop. Sinon, le soir, je passe mon temps à tchater sur mon ordinateur et à passer des coups de fil. » Pas de bataille de polochons ou de petits pois à table, on n’est pas en colonie de vacances. « Mais on a droit à une bouteille de vin la veille au soir, ça fait relâcher la pression », remarque Kanté. Et les Niçois dorment-ils en pyjama rouge et noir ? « Mais oui, avec l’écusson dessus ! », plaisante Bamogo. Ce matin, le petit déjeuner leur aura été servi entre 7 heures et 10 heures. David Hellebuyck, le meilleur passeur niçois, serait, selon ses coéquipiers, toujours le premier debout. « À 5 heures du matin, je crois », rigole Bamogo tandis que Kanté évalue son réveil à plus tard. « Comme il se couche vers 22 heures, il doit être debout à 7 h 30. » Certains mangeront avant d’aller se recoucher, comme Fae, tandis que d’autres, à l’image de Rémy – « Je suis un gros dormeur » –, se pointeront au dernier moment. « Moi, le samedi, je récupère de la semaine, donc je me lève tard », rapporte Lionel Letizi. Ensuite viendra l’heure de la séquence vidéo enfin de matinée, avant le déjeuner, « un repas sportif, avec au choix boeuf, poulet ou poisson, pâtes, riz ou légumes, avant un petit café »(Kanté). À l’issue de la sieste ou du visionnage d’un match anglais, ce sera le temps de la collation, à 15 h 45. Enfin, après avoir fini de « passer le temps comme on peut » (Bamogo), viendra le moment d’éteindre les portables en montant dans le bus.

 

Direction le stade.