Les aiglons ont fait l'essentiel ce soir face à Auxerre et ce fut dur. Deux premières avec les buts de Maolida et Walter. On se demande surtout pourquoi ce dernier ne participe pas plus aux matches de Ligue1 surtout lorsque l'on voit l'attitude "peu concernée" de Danilo en fin de match mais que ce dernier est mauvais... 

 

Fiche technique

 

OGC Nice - AJ Auxerre : 3 - 2 (2-0)
Arbitre : M. Varela

Spectateurs: 15701 (étonnant!)

Buts :

Nice : Maolida (16e), Walter (41e et 80e sp)

AJA : Dugimont (56e), Philippoteaux (82e)

Avertissements :
AJA : Ba (21e), Andeoti (90e+4)

Expulsion :
AJA : Marcelin (88e)

Les équipes :
Nice : Benitez - Jallet (cap), Boscagli, Sarr - Burner, Tameze, Walter, Coly (Danilo, 65e) - Maolida, Srarfi (Makengo, 81e), Saint-Maximin (Ganogo, 46e).
Auxerre : Westberg - Arcus, Marcelin, Ba, Boto - Adeoti (cap), Touré, Youssouf (Ketkeophomphone, 87e), Féret (Sakhi, 72e), Philippoteaux - Dugimont

 

Les buts

 

 

 

Résumé

 

Si Nice a du mal en Ligue 1 (10e, huit buts marqués seulement en 11 journées), Auxerre vit un début de saison encore plus rude du côté de l'antichambre de l'élite. Les Auxerrois comptent en effet déjà huit revers en douze matches de L2 et pointent à une indigente 18e place.


Cette rencontre était donc l'occasion pour les deux équipes de se bâtir quelques certitudes et de se donner un peu d'air en oubliant un instant les tables de classement. Et la défense auxerroise a fait encore pire en s'oubliant elle-même sur l'ouverture du score des Aiglons au quart d'heure de jeu, quand Srarfi passe tranquillement Féret avant de centrer du gauche. Maolia peut marquer du pied droit après une bonne lecture initiale de l'action de jeu pour le 1-0.


Le premier but marqué par Myziane Maolida depuis son arrivée à Nice contre 10 millions d'euros lance bien les locaux, mais Auxerre rétorque quelques instants plus tard avec un festival de Féret face à plusieurs défenseurs avant d'entrer dans la surface et trouver Philippoteaux, mais ce dernier est devancé au dernier moment par Burner.

 

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Néanmoins, ce sursaut auxerrois ne suffira pas, puisqu'à 5 minutes du terme, Tameze progresse sans être freiné dans le milieu de l'AJA avant de servir Walter. Ce dernier exécute un contrôle et un tir puissant du gauche de loin pour donner plus d'ampleur à la domination azuréenne. 2-0, ce sera d'ailleurs le score au repos.


Invisible en attaque, inexistant en défense, Auxerre est mené par deux buts au repos face à une formation de Nice qui a pu marquer deux fois en trois tirs sans forcément forcer son talent. Mais le match est alors loin d'être terminé.

En effet, dès la 56e minute, Malang Sarr perd le cuir au centre du pré et Youssouf file vers la surface adverse pour décaler Dugimont, qui marque seul dans les cages vides. Nice va devoir se méfier de la révolte des visiteurs, même si, à dix minutes du terme, Srarfi réalise un crochet pour se jouer d'Arcus qui fait faute sur le Niçois dans sa propre surface. Le pénalty est transformé par Walter.


3-1, puis 3-2 dans la foulée avec Youssouf qui rentre dans le rectangle adverse, alimente Adéoti, dont la frappe contrée termine dans les pieds de Philippoteaux qui ne se fait pas prier pour réduire le score. À trois minutes du terme, Marcelin est expulsé pour avoir fait chuter Ganago, qui filait au but. Mais cela ne changera pas fondamentalement le destin du match.


3-2, score final pour un match riche en buts, mais pauvre en rythme. Nice progresse vers les 8es de finale de la Coupe de la Ligue sans avoir eu à forcer son talent. Goal

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

Je retiens la qualification en huitièmes de finale. C'était notre objectif et je retiens notre première période. Quand on a poussé, nous avons eu du mal. On se met en danger. On perd des ballons et on concède beaucoup trop d'occasions. On manque de maturité et d'expérience. Il faut apprendre rapidement. Nous avons souffert en fin de match. Physiquement, on a un peu baissé. Bassem Srarfi est sorti sur des crampes. Pour Racine Coly (remplacé à la 66e par Danilo Barbosa), c'est peut-être un peu plus grave. Nous verrons jeudi. Rémi Walter, plus que son doublé, je retiens sa prestation. Il a été constant et très bon. Il a peu joué, il a saisi l'opportunité, ce soir, devant Auxerre. C'est ce que j'attends des joueurs.

 

Pablo Correa :

En ce moment, nous avons beaucoup de regrets après de nombreux matches. Mais si on m'avait dit que nous marquerions deux buts à Nice... Aujourd'hui, ce sont des erreurs individuelles qui ne nous ont sans doute pas plombé la rencontre mais qui l'ont compliquée. Ce sont des fautes à éviter pour la suite en Championnat... À la pause, j'ai dit "si nous réussissons à marquer, nous pourrons poser des problèmes à Nice". Il faudra retenir notre seconde période. On a vu que cela valait la peine de prendre des risques. Il faudra s'appuyer sur cet état d'esprit. Nice joue sur une confiance retrouvée après un début de saison poussif. Cette équipe évolue comme avec ses précédents entraîneurs. Il y a une vraie ligne sportive. Elle a déjà un présent mais elle a de l'avenir.

 

Christophe Jallet :

Il y a eu un peu de soulagement au coup de sifflet final. On avait fait le plus dur en première mi-temps avec ces deux buts. Malheureusement, comme souvent, il y a eu un petit relâchement. Auxerre en a profité et nous avons commencé à reculer. Nous nous sommes mis en danger tout seuls. Ce match n'était pas notre meilleur, mais en Coupe, il faut savoir les gagner. On garde notre dynamique de victoires.

 

Myziane Maolida :

C'est une bonne soirée, même si cela a été compliqué en seconde période. Nous avons su être efficaces en contre-attaques. Ne pas avoir encore marqué un but, ça me trottait un peu, mais le but n'est pas une fin en soi. On encaisse encore des buts par manque de concentration. On va travailler. C'était important de gagner chez nous. On espère enchaîner devant Amiens samedi.

 

Revue de presse

 

Nice entretient la dynamique

L'Equipe


Pour la deuxième fois cette saison, le Gym a gagné deux matches d’affilée. Mais sa seconde période face à Auxerre fut loin d’être maîtrisée.


NICE – Cinq buts, dont une belle frappe de vingt-cinq mètres de Rémi Walter, trop lourde pour les mains de Quentin Westberg, le gardien auxerrois. Une deuxième période ouverte aux quatre vents et une fin de match sur un fil, qui aurait pu déboucher sur une séance de tirs au but. Il y a eu des seizièmes de finale de Coupe de la Ligue plus ennuyeux que celui-ci, même si le déchet technique des uns et la fébrilité de la défense auxerroise ont contribué à ouvrir le match. À l’arrivée, il a permis au Gym de s’offrir une deuxième victoire d'affilée, après le succès à Bordeaux (1-0), dimanche. Et à Walter d’inscrire son premier doublé (41e, 80e) avec les Aiglons. Arrivé à Nice en janvier 2016, l’ancien Nancéien (23 ans) ne s’est toujours pas fait sa place ici.


«Plus que ses buts, c’est sa prestation que j’ai aimée, a déclaré Patrick Vieira, l’entraîneur niçois. Il a été constant du début à la fin, je suis content pour lui car il a eu peu d’opportunités de se montrer».


Cette soirée fut également marquée par le premier but de Myziane Maolida (17e) sous les couleurs niçoises, consécutif à un joli travail de Bassem Srarfi et à la passivité de la défense bourguignonne. «On savait bien qu’il allait marquer un jour, sa prestation a été assez bonne», a commenté son entraîneur. En dehors de son but, son match a été plutôt quelconque. Srarfi a été l'autre bonne nouvelle de la rencontre, à l’origine du premier et du troisième but niçois, ce penalty qu’il est allé chercher dans un duel avec Arcus, auteur d’un balayage grotesque. Ce fut la dernière action du Tunisien, meurtri par les crampes.


«J’aime quand un joueur sort avec des crampes, ça veut dire qu’il a travaillé pour l’équipe», a souri Vieira, moins content de la dernière demi-heure de son équipe. Nice a vu Auxerre revenir deux fois dans le match, à 2-1 (56e) puis à 3-2 (82e). Immatures dans la gestion du score et du match, les partenaires de Jallet ont trop reculé. Ils ont perdu de plus en plus de duels et peiné physiquement, et n’ont pas semblé à l’abri du 3-3.
«La qualification était l’objectif et c’est bien mais le dernier quart d’heure a été compliqué. Quand l’AJA a poussé, on a eu du mal à imposer notre jeu, a conclu l’entraîneur niçois. Il y a beaucoup de choses à améliorer, on a perdu trop de ballons et on a pris des buts qu’on ne doit pas prendre. On a concédé trop d’occasions, manqué d’agressivité et d’expérience. » Mais c’est passé quand même. L’AJA, elle, aura été punie par ses arrières : le comportement général sur le premier but niçois, la faute de main de Westberg (41e), le penalty concédé par Arcus (77e); l’expulsion de Marcelin (87e), les erreurs répétées d’Abdoul Ba.


«Les erreurs individuelles nous ont plombés mais on a tenu le match malgré tout, a résumé Pablo Correa, le coach auxerrois, lequel ne s’attendait pas à voir son équipe marquer deux fois. Il faut s’appuyer sur la deuxième mi-temps et l’état d’esprit. On ne dirait pas qu’on est 18 e de Ligue 2, ça vaut la peine de prendre des risques. Je n’ai pas de doute que la réaction viendra mais il faudra aller la chercher. » Pour décoller de cette dix-huitième place en Ligue 2.