Bauthéac a donné le tempo d'une rencontre où le gym a retrouvé la hargne, et l'envie que nous avons pu voir la semaine dernière à Bordeaux. Même à 10 Nice a fait front. La paire Mendy-Hult a définitivement fait oublier Digard. Greg Puel a montré que l'on pouvait compter sur lui tout comme Hassen malgré sa petite erreur sur le but de Thauvin... Mais Rien ne pourra éclipser le match d'ERIC BAUTHEAC. Remarquable!

 

 

Fiche technique

 

Nice – Marseille : 2-1 (0-0)

Arbitre: A. Gautier


Buts:

Nice : Genevois (47’), Hult (73’)

Marseille : Thauvin (77’)


Avertissements:

Nice : Gomis (51), Pléa (54), N. Mendy (87), Bauthéac (89)

Marseille : Aloé (36), Imbula (60), B. Dja Djédjé (64).


Exclusion:

Nice : Gomis (54, 2e avertissement)


Les équipes:

NICE : Hassen - Puel, Genevois, Gomis, Amavi - Bauthéac, N. Mendy (cap), Carlos Eduardo (S. Diawara 61), Hult (Thioub 89), Eysseric (Rafetraniaina 83) - Pléa. Entraîneur : Claude Puel.

MARSEILLE : Mandanda (cap) - Lemina (Omrani 65), Aloé, J. Morel, B. Dja Djédjé - Gignac, Romao (Boutobba 75), Payet, Imbula, Thauvin - Batshuayi. Entraîneur : Marcelo Bielsa.

 

 

Les buts

 

77ème But de Thauvin pour Marseille ! Quel caviar délivré par Imbula dans la transversale, de la gauche vers la droite, dans la course de Thauvin qui n'est pas hors-jeu, prend Amavi de vitesse, entre dans la surface niçoise, contrôle de la poitrine et enchaîne avec une frappe du gauche qui file en lucarne ! L'OM revient à 2-1 !


73ème But de Hult pour Nice ! Contre niçois avec une superbe remontée de terrain de Pléa et Bauthéac qui, à trente-cinq mètres dans le camp adverse, adresse une passe lumineuse à son partenaire qui avait poursuivi sa course et qui centre au sol et au second poteau pour Hult qui marque dans le but olympien. 2-0 pour les Aiglons !


47ème But de Genevois pour Nice ! Suite à un coup franc obtenu par les Aiglons à quarante mètres dans le camp marseillais, le ballon est mis dans la boite avant de rebondir sur deux têtes, tel une boule de flipper. Il arrive ensuite sur Eysseric qui vient centrer de la gauche pour Genevois qui reprend face au but au terme d'un cafouillage impliquant notamment Payet. Nice mène 1-0.

 


 

 

Résumé

 


Les Marseillais avaient pourtant l'occasion de retrouver, certes provisoirement, une position de leader qu'ils avaient si longtemps occupée en début de saison. Mais en manque cruel d'efficacité, ils se sont laissés surprendre par les premiers buts respectifs en L1 de Romain Genevois (47) et Niklas Hult (73). Et donnent à Lyon l'occasion de prendre quatre points d'avance en cas de succès dimanche contre Metz.


Quant aux Niçois, qui ont pourtant évolué en infériorité numérique pendant une grosse demi-heure après l'expulsion de Kevin Gomis (55), ils s'offrent, mine de rien, un troisième succès consécutif en Ligue 1 et pointent en 9e position, en attendant les autres résultats du week-end.


Humiliés 4-0 au Vélodrome lors de la phase aller, ils se sont surtout vengés en surpassant le voisin marseillais dans l'envie et l'agressivité.


Car les Marseillais pourront toujours se chercher des circonstances atténuantes. Absence de cadres, André Ayew et Romain Alessandrini en attaque, Benjamin Mendy, Nicolas Nkoulou et Rod Fanni en défense, et manque d'alternatives sur le banc (entrées en jeu d'Omrani (65) et Bouttoba (75), comme contre Montpellier), ils ont trop vendangé pour espérer s'imposer à l'Allianz Riviera.


Mise à part la - magnifique - réduction du score de Florian Thauvin, contrôle de la poitrine d'une parfaite ouverture de Giannelli Imbula et frappe en force sous la barre (77), les Marseillais n'ont pratiquement pas inquiété Mouez Hassen. Michy Batshuayi, aligné en pointe avec André-Pierre Gignac à sa droite, a notamment beaucoup croqué (15, 38, 79).


Mais Dimitri Payet aussi risque de s'en vouloir, ne parvenant pas à cadrer sa reprise d'un centre en retrait impeccable de Mario Lemina (25). Le Réunionais a toutefois montré qu'il restait le Marseillais le plus dangereux offensivement, distribuant notamment quelques caviars dans la profondeur. L'attaque marseillaise était ainsi rendue quasi muette par la défense niçoise, à l'image d'André-Pierre Gignac mobilisé par ses tâches défensives sur les ailes.


Et c'est la défense marseillaise qui s'est le plus mise en évidence... y compris à son désavantage. Si Brice Dja Djédjé s'en sortait plutôt bien sur son côté gauche, pressant haut et apportant de la percussion à l'attaque marseillaise (40), Mario Lemina se montrait d'autant moins à son avantage que Nice insistait sur son côté (4, 26).


Mais c'est sur coup de pied arrêté que les Niçois trouvaient la faille au retour des vestiaires, Romain Genevois poussant dans le but un ballon mal renvoyé par la défense marseillaise centré tendu par Valentin Esseyric (47). Et alors que Marseille tentait de revenir, Bauthéac lançait un contre et passait par dessus la défense pour Pléa, qui offrait le but à Niklas Hult (73).


Et faisait oublier encore un peu plus le 4-0, le Vélodrome et le Marseille sémillant de la phase aller.

 


Réactions


 

Claude Puel (entraîneur de Nice, sur beIN Sport) :

C'était un très bon match, avec beaucoup d’intensité, même s'il y avait encore un peu trop de déchet technique. On peut encore mieux sortir le ballon. Mais on a mis beaucoup d'intensité, réalisé un gros possing, notamment nos joueurs offensifs, et dès qu'on le pouvait, on a fait de bonnes choses avec le ballon. C'est dommage de ne pas avoir pu concrétisé plus tôt en première période, parce qu'on a eu de bonnes occasions. Mais on a su répondre présent en infériorité numérique et rester solidaires, avec beaucoup d'à-propos. Certains vont certainement dire que Marseille n'était pas dans le coup, comme d'habitude, mais peu importe. On ne se cache pas. On a toujours été cyclique depuis pas mal de temps. Ça montre ce que je dis depuis longtemps : ce groupe a de la qualité, fait preuve et d'investissement. Il est en apprentissage et c'est intéressant de le voir franchir des paliers. C'est un troisième bon match, mais ça demande toujours confirmation.» «On a prouvé notre caractère, notre volonté et notre état d'esprit irréprochable.

 

Marcelo Bielsa (entraîneur de Marseille) :

On a fait assez pour gagner le match, d'ailleurs on aurait du mettre plus de buts, les intentions de l'équipe étaient bonnes, l'idée de jeu était la bonne aussi. Je donne beaucoup de valeur à l'esprit de l'adversaire, qui a joué 35 minutes avec un joueur en moins et qui n'a jamais arrêté d'attaquer, même en infériorité. Contre Montpellier, les carences dans le jeu étaient évidentes, sur ce match je pense qu'on ne méritait pas de le perdre. «Il nous arrive des choses évitables.» Aujourd'hui, j'ai vu mon équipe se créer dix occasions de buts, l'adversaire s'en est créé quatre, dont deux sur coups de pieds arrêtés. Le déroulement du match m'est apparu être en notre faveur, le rendement physique m'est apparu satisfaisant, je n'ai pas vu l'équipe se mettre en valeur, mais sa manière de jouer était suffisamment bonne. Mon explication a été répétée pendant beaucoup de matches, il nous arrive des choses évitables, l'adversaire a besoin de très peu d'occasions pour nous mettre des buts, tandis que nous allons au but de manière très développé, mais avons besoin de beaucoup d'occasions pour mettre un but.

 

Eric Bauthéac (milieu de Nice, sur beIN Sport) :

On voulait faire une série et on est en plein dedans. Gagner trois matches d'affilée, ça n'était pas arrivé depuis un bon moment (ndlr, novembre-décembre 2012). On a prouvé notre caractère, notre volonté et notre état d'esprit irréprochable. On a montré qu'on peut bouger une équipe comme Marseille. Ça fait un an et demi qu'on joue ensemble. Les jeunes commencent à avoir du poil au menton et à grandir.

 

Romain Genevois (défenseur de Nice, sur beIN Sport) :

C'était vraiment un match difficile, tout le monde s'est battu. On s'est mis le cul par terre pour défendre et pour gagner ses trois points qui étaient importants pour nous. Le problème jusque-là, c'était qu'on était trop cyclique. Maintenant, on arrive à faire une série. On va essayer de la faire durer un peu plus longtemps. Mon but ? Ce n'est pas le plus beau mais ce n'est pas grave. Je ne dirais pas qu'on veut aller plus haut mais on avait vraiment à cœur de rectifier cette mauvaise passe. Le début de saison était sur la lignée de la saison passée. On n'avait pas réussi à retrouver notre force de la saison précédente, où on avait fini quatrième. Il fallait un peu de patience. On revient de loin.


Alassane Pléa (attaquant de Nice, sur beIN Sport) :

Après le match contre valenciennes, perdu en Coupe de France (ndlr, 2-0 le 3 janvier en 32es de finale), on s'est dit des choses et qu'il fallait se mettre dans le travail. En ce moment, on est réussite, tant mieux ! On espère continuer comme ça. On est jeunes, on bosse beaucoup à l'entraînement, le coach veut qu'on joue comme ça et tout donner. Ça nous réussit.

 


Revue de presse


 

Formé à Lyon, Alassane Pléa prend de plus en plus d’importance dans cette équipe niçoise. Positionné en pointe par Puel, alors qu’il a évolué la plupart du temps à droite à l’OL, le jeune attaquant a été précieux par ses appels dans la profondeur et son jeu dos au but sur les contres opérés par son équipe. La preuve sur l’action du deuxième but où il est à l’origine et à la finition, en servant sur un plateau un ballon en or à Hult.

Marseille, l'amère rechute


La première mi-temps s'est déroulé dans un esprit de derby sudiste. De l'engagement dans les duels et des occasions que les deux équipes se renvoient comme des boxeurs sur un ring. Pléa, à deux reprises coté niçois (8e et 22e), se faisait répondre par les joueurs phocéens Batshuayi (14e et 38e) et Payet (26e). L'autre fait notable, c'est la bonne performance de Grégoire Puel au cours de ces 45 premières minutes. Solide en défense, malicieux en attaque, le fils de l'entraîneur a livré un match complet qui se doit d'être souligné.

Nice dompte Marseille