Cvitanich frappe fort avec l'aide de Bruls. La charnière Pejcinovic- Bodmer est très prometteuse... et à résister à des lillois plus fringants en seconde période. Bref, une belle soirée. 

 

 

Fiche technique

 

Nice - Lille : 2-0 (2-0)

Spectateurs : 39.000

Arbitre : S. Desiage

 

Buts :

Nice: Cvitanich (19, 45).

Avertissements :

Lille : Balmont (16), Béria (26), Souaré (69). Nice : Kolodziejczak (35), Digard (40), Ospina (68).

 

Les équipes:

Lille : Enyeama - Béria, Kjær, Basa, Souaré - Balmont, Mavuba (cap) (Martin 57), Gueye - Rodelin (Origi 57), Kalou, Mendes (Meité 62). Entraîneur : René Girard.

Nice : Ospina - Puel (Amavi 83), Pejcinovic, Bodmer, Kolodziejczak - Digard (cap), Brüls (Abriel 71) - N. Mendy - Pied (Genevois 72), Cvitanich, Bauthéac. Entraîneur : Claude Puel.

 

 

Résumé

 

Nice a donné une leçon de réalisme à Lille en s'imposant (2-0) sur la pelouse du stade Pierre-Mauroy au terme d'une rencontre dominée par des Lillois, dimanche lors de la 5e journée de Ligue 1.

 

Les Niçois, déjà vainqueurs dans le Nord sur le même score en janvier, ont réédité leur performance grâce à un doublé de l'inévitable Cvitanich et en profitent pour dépasser leur adversaire au classement et faire leur apparition dans la première moitié de tableau (6e).

 

En revanche, pour Lille, désormais 11e, la malédiction continue face aux Aiglons. Le Losc, qui a concédé sa première défaite de la saison sur sa pelouse après deux succès (1-0), n'a plus battu Nice à domicile depuis 2006.

 

Les joueurs de René Girard, qui ont proposé un jeu porté vers l'avant plutôt séduisant, ont manqué d'efficacité et de précision à la conclusion ou dans la dernière passe.

 

Lors du premier quart d'heure, l'action était plutôt dans les tribunes que sur le terrain.

 

Après avoir été près de 800 à manifester devant le stade avant le rencontre, certains supporters ont de nouveau protesté contre la politique du club et demandé le départ du président Michel Seydoux et du directeur général adjoint Frédéric Paquet aux cris de "Paquet-Seydoux, cassez-vous".

 

Le match a ensuite basculé à la 19e minute. Après une chevauchée solitaire, Mendes a buté à bout portant sur Ospina, le gardien niçois. Dans la continuité de l'action, l'OGCN a ouvert le score.

 

Sur un centre de la droite de Pejcinovic, Brüls effectuait une superbe remise sans contrôle pour Cvitanich, qui plaçait une frappe à mi-hauteur au ras du poteau d'Enyeama (0-1, 19e).

 

Alors que Lille poussait pour égaliser, notamment par Kalou (35e) et Gueye (42e et 43e), les joueurs de Claude Puel enfonçaient le clou sur leur deuxième occasion.

 

Après une perte de balle de Basa sur la ligne médiane, Brüls récupérait et filait au but côté droit. Il fixait bien Kjaer et centrait pour Cvitanich qui enchaînait un contrôle et une frappe pour inscrire son doublé (0-2, 45e).

 

Au retour des vestiaires, les Lillois se lançaient à l'abordage de la cage d'Ospina. Kalou s'effondrait dans la surface après un coup d'épaule viril de Pejcinovic, mais l'arbitre ne bronchait pas (50e).

 

La plus belle occasion du Losc intervenait peu après. Une frappe de Béria était repoussée par Ospina sur Rodelin, qui butait de la tête à bout portant sur le gardien niçois. Kalou, qui avait suivi, voyait ensuite sa frappe s'écraser sur le poteau.

 

Kalou avait une nouvelle opportunité mais sa frappe frôlait le poteau niçois (56e). Les entrées en jeu de Martin et Origi ne changeaient pas grand chose pour Lille, qui manquait toujours autant de justesse à la conclusion des actions.

 

La dernière grosse occasion était pour Meité, dont la tête était dégagée sur sa ligne de but par Mendy sur un corner (75e).

 

Ce match a de nouveau mis en lumière le gros point faible du Losc cette saison, le manque de réalisme. A l'inverse, Nice a confirmé être spécialiste en la matière.

 

 

Réactions

 

Claude Puel (Entraîneur de l’OGC Nice)

« Il serait difficile de ne pas être satisfait ce soir, car on souhaitait ramener quelque chose d’ici. On s’est montré très efficace, ce qui n’avait pas été le cas lors de nos trois derniers matchs. Mais il y aussi eu de la générosité, de la solidarité, du combat, face à une belle équipe de Lille entreprenante, qui a mis beaucoup d’intensité, d’agressivité et de densité physique. Il y a des matchs qu’on maîtrise, comme ceux auparavant. Là, ç’a été beaucoup moins le cas, face à un adversaire qui a effectué un pressing de tous les instants. C’est bien d’avoir su résister, en ne concédant finalement qu’une occasion et un poteau. Ça résume la physionomie du match : on a été acculé, mis sous pression, mais pas vraiment mis en danger. Bravo aux joueurs. »

 

René Girard (Entraîneur du LOSC)

« Ce soir, on est partagé par deux sentiments : celui d’avoir été prévenu de ce qui pouvait se passer et qui s’est produit ; puis celui d’avoir vécu une soirée assez morne, car en plus du revers, on perd Ryan (Mendes). Les garçons se sont beaucoup dépensés et quand ça ne veut pas rentrer, c’est difficile. On a rapidement couru après le premier but et on encaisse le second juste avant la mi-temps, ce qui n’est pas l’idéal. Il aurait fallu vite revenir au score pour espérer les bousculer. En deuxième période, on a eu deux-trois situations intéressantes, on s’est battu avec nos armes. Hélas, ça n’a pas suffi. » « À ce niveau-là, on n’a pas le droit de faire des cadeaux. Or sur les deux buts, on est attentiste, on recule. Eux ont été opportunistes et de notre côté, ça n’a pas voulu sourire. Si on regarde bien le match, les Niçois sont venus deux fois dans notre camp… Mais en football, il faut la mettre au fond, voilà tout. Je ne peux pas reprocher aux garçons de ne pas avoir essayé. Il faut en tirer les enseignements et continuer à bosser. Le remplacement de Rio (Mavuba) ? C’est un changement tactique. Il ne s’était pas non plus beaucoup entraîné depuis Rennes. J’ai préféré l’"économiser" sur la fin, en misant sur les entrées de Meïté et Martin. »

 

Franck Béria (Défenseur latéral du LOSC)

« C’est la moindre des choses d’avoir produit cette deuxième mi-temps, vu ce qu’on a réalisé en première période… Les Niçois ont fait preuve d’abnégation, d’envie. En termes d’intensité, ils étaient au-dessus, ce qui est un constat fâcheux mais réaliste. Maintenant, ce n’est pas un coup d’arrêt. Les fois d’avant, malgré les victoires ou les nuls, j’avais dit qu’il nous restait beaucoup de travail : ça se confirme après cette défaite. Je ne suis pas abattu, malgré tout, c’est compliqué de perdre à domicile. On a normalement la main mise sur le jeu chez nous, or on s’est mis en difficulté tout seul face à cette bonne formation de Nice. Aujourd’hui, on a eu les occasions et on en prend deux. Preuve qu’il y a un équilibre à trouver. Levons la tête et projetons-nous sur le prochain rendez-vous : ce n’est que le début de saison. »

 

 

Revue de presse

 

Nice s’est imposé à Lille ce dimanche grâce à un doublé de Cvitanich (0-2). Un premier succès à l’extérieur pour des Aiglons qui remontent dans la première partie de tableau.

La belle opération par Sport24