Le PSG tombe comme prévu face à une équipe niçoise très volontaire. Mais ce que l’on n’avait pas vu c'est la performance exceptionnelle de Dario Cvitanich, secondé par un David Ospina sensationnel. On s'inquiète déjà du futur départ du second alors qu'on se réjouit du contrat longue durée de l'attaquant argentin. Pour le reste le Gym fut combatif, concentré et volontaire. Ce Gym là nous fait plaisir!

 

 

Fiche technique

 

Stade du Ray, OGC Nice bat Paris SG 2 à 1 (mi-temps 0-0).

16.356 spectateurs

Arbitre :
M. Buquet

 

Buts :

Nice:  Bauthéac (76e), Eysseric (86e)

PSG: Ibrahimovic (82e)

 

Avertissements :

Nice : Pied (27è)

PSG:  Armand (32è), Ibrahimovic (92è), Matuidi (47è + 93è)

 

Expulsion :

PSG: Matuidi (93e)

 

Les équipes

Nice : Ospina - Genevois, Civelli, Pejcinovic, Kolodziejczak – Digard (cap.), Traoré – Pied (Abriel, 72e), Eysseric, Bauthéac – Cvitanich (Maupay, 87e)

Paris SG : Douchez – Jallet (Van der Wiel, 69e), Alex, Thiago Silva (cap.), Armand (Pastore, 69e) – Chantôme (Hoarau, 80e), Matuidi, Maxwell – Ménez, Lavezzi, Ibrahimovic

 

 

 

Résumé

 

Nice est magique. L'équipe azuréenne continue sa formidable série en championnat - 13 points pris sur 15 possibles lors des cinq derniers matchs - en dominant l'ogre PSG et en administrant à ce dernier une véritable leçon collective. Les Aiglons, beaucoup plus modestes financièrement, ont montré qu'ils étaient plus riches que leur adversaire du soir sur le plan du football. Du coeur, de la solidarité, de la rigueur mais aussi beaucoup de talent à l'image d'un Cvitanich éblouissant.

 

L'attaquant argentin de l'OGC Nice a livré une prestation remarquable et a écoeuré la défense parisienne. Mais ce leader offensif est loin d'être esseulé : Bauthéac, Eysseric, Pied et même le jeune Maupay (16 ans !) rentré en fin de match font briller l'attaque azuréenne depuis le début de la saison. Et c'est cette insouciance qui manque au PSG. Le club de la capitale est à l'agonie sportive et Zlatan joue à l'infirmière à chaque match en étant l'arbre qui cache le désarroi collectif parisien.

 

Une fin de match épique !

 

Le match entre ces deux équipes a été très tactique jusqu'à un quart d'heure de la fin. Peu d'occasions de but réellement dangereuses jusque-là, les 22 acteurs ont surtout fait attention à ne pas laisser d'espace. Mais les Niçois avaient déjà montré une meilleure maîtrise du jeu et leurs actions collectives étaient beaucoup mieux construites que celles des Parisiens. Et à la 75e minute, Cvitanich effectue une superbe action dans la surface, fait un petit-pont sur Thiago Silva et sert Bauthéac qui bat Douchez en deux temps et libère les supporteurs niçois. Mais l'euphorie est de courte durée. A la 81e, l'inévitable Ibrahimovic marque un splendide coup-franc tiré en force qui ne laisse aucune chance Ospina.

 

Le PSG vient d'égaliser et on se dit alors que les deux équipes vont tenter de conserver ce résultat vu qu'il reste peu de temps. Mais les Aiglons ont joué sans complexe jusqu'au bout. A la 86e, le même Cvitanich, décidément partout, récupère un ballon dans les pieds d'Hoarau et sert Bauthéac. Le milieu gauche niçois fait un long centre pour Eysseric qui reprend en volée en bout de course ce ballon qui finit dans les filets de Douchez. Paris ne parviendra pas à égaliser et voit même son milieu de terrain Matuidi se faire expulser en fin de rencontre. Le club francilien a connu l'enfer dans un stade du Ray en fusion et est largué à cinq points du leader lyonnais. Nice grimpe à la 8e place du classement, à quatre points du PSG...

 

 

Réactions

 

Claude Puel (entraîneur de Nice) :

"C'est une très belle victoire. On savait qu'il fallait un gros investissement dans l'esprit, la qualité. La victoire est méritée. C'était dur de se faire égaliser sur coup de pied arrêté, alors que nous avions la maîtrise. Le deuxième but récompense les joueurs. Il fallait être motivé et sortir un grand match pour rivaliser avec le PSG. Tous les ingrédients étaient réunis. Nous savions qu'on allait tomber sur un PSG motivé, en alerte et qui avait besoin de points. Depuis le début de saison, notre contenu était intéressant. Ce soir on fait un match de haut niveau. Dans le caractère et l'état d'esprit, nous avons été très costauds d'aller chercher ce deuxième but. A la pause, je trouvais que nous avions réalisé une belle première mi-temps. Nous avions fait beaucoup d'efforts. Mon discours a porté sur les détails, comme dans tous les matches de haut niveau. Nous voyions qu'on leur faisait mal. Maintenant l'important c'est de rester régulier. Notre ambition est au niveau du jeu, c'était le mot d'ordre avant le match. Il ne fallait pas jouer Paris en flambant mais rester concentré sur le jeu et bien faire les choses. On a tout donné. Il faut rééditer ce genre de performance".  

 

Carlo Ancelotti (entraîneur du PSG)

"En ce moment, c'est toute l'équipe qui m'énerve. Ce n'est pas possible de perdre trois fois en cinq matches, a-t-il avoué, avant d'avertir: "Je vais trouver des solutions radicales dans le management". "Pas question de parler de mercato, a toutefois précisé l'entraîneur italien. Je veux que les joueurs comprennent bien que l'on fait un travail sérieux et qu'ils doivent l'être également. Il faut chercher les bonnes combinaisons et solutions avec ces joueurs... J'ai l'impression que les joueurs ne sont pas encore focalisés sur le projet du club. Prendre 4 points sur 15 ce n'est pas normal pour une équipe qui veut gagner", a-t-il concédé. "On a manqué d'agressivité, d'intensité mais aussi de responsabilité des joueurs, a-t-il analysé. On manque de solidarité sur le terrain. On presse trop individuellement. Je dois vite trouver la solution pour redevenir efficace sur le terrain. Nous n'avons pas de continuité dans la solidité et la solidarité".

 

Fabrice Abriel:

Ce n'est pas un exploit. On est sur une bonne dynamique contrairement à Paris. On a joué sur notre valeur. Le PSG a fait des contre-performances ces derniers temps. On savait que ça allait être difficile pour eux. On a tenté notre chance.

 

Rénato Civelli:

"Je ne sais pas si c’était parfait, mais on a bien maîtrisé leurs stars. Devant, cette année, nous avons des joueurs qui font la différence. On ne l’a pas volé au final, on mérite de gagner ce match..."J’aime le joueur et le personnage (en parlant d'Ibrahimovic) et c’était un plaisir de jouer contre lui. Mais là, c’est moi qui gagne !"

 

Eric Bauthéac (attaquant de Nice) :

"Ce soir je retiens le collectif. Ce sont trois bons points, dans la lignée de notre dernier mois. Le public a vibré, il y avait une ambiance de folie. Après l'égalisation, on n'a pas eu trop le temps de douter. On a produit notre jeu, il fallait imposer de l'impact. On a su profiter de leurs failles, il y avait des coups à jouer. On les a maîtrisés. Cette année, je suis plus porté vers l'offensive. Kolodziejczak derrière fait un boulot énorme, il a un coffre exceptionnel. Je me projette plus et défends moins car il peut faire les efforts derrière. On est conscient que l'on a fait un bon résultat mais le chemin est long. Il faut prendre un maximum de points avant la trêve

 

Revue de presse

 

Encore insuffisant, le PSG s'est incliné à Nice (2-1). Une première défaite en déplacement pour le club parisien, désormais distancé de cinq points par rapport au leader lyonnais.

Le PSG chute à Nice