Y-a-t-il eu un bon match des niçois? On n'ira pas jusque là, mais l'envie y était et c'est déjà pas mal. N'est pas Rool qui veut. On notera la joie d'Apam lorsqu'il a marqué. Cela faisait plaisir à voir.

Sinon, Lyon a-t-il toujours besoin d'un arbitre pour être sûr que le score ira dans le bon sens? Sûrement, nous en avons eu la preuve encore ce soir où la sévérité était toujours d'un côté... Dommage, et surtout inquiétant pour l'avenir de notre championnat.

 

 

Fiche technique

 

 

Stade du Ray Olympique Lyonnais bat OGC Nice 3 à 1 (mi-temps 2-1)
 

12.844 spectateurs

Arbitre : M. Layec

Buts :

Nice : Apam (45è)

Lyon : Makoun (18è, 80è), Benzema (27è) pour Lyon

Avertissements :

Nice : Rool, Faé

Lyon : Boumsong, Ederson

Expulsions :

Nice : Sablé (57è), Adeilson (85è)

Les équipes :

Nice : Ospina - Diakité, Apam, Kanté, Rool - Echouafni (c ; Adeilson, 69è), Sablé - Faé, Ben Saada (Jeunechamp, 63è), Hellebuyck (Bamogo, 36è) - Rémy

Lyon : Lloris - Fabio Santos, Cris, Boumsong, Källström - Makoun, Toulalan, Juninho (c ; Mensah, 74è), Ederson (Mounier, 89è), Keita (Tafer, 90è) - Benzema

 

Résumé

 

Lyon se promène à Nice par Sport24.com

En déplacement sur la Côte d’Azur, Lyon a parfaitement maitrisé son sujet pour ne faire qu’une bouchée de Niçois très nerveux (3-1). L’OL met la pression sur Bordeaux qui se déplace à Marseille dans la soirée.

 

Avant le choc Marseille-Bordeaux, Lyon, même décrié pour son style de jeu peu séduisant, avait l’occasion de mettre la pression sur les Girondins. En cas de succès à Nice, l’OL pouvait reléguer provisoirement son dauphin à quatre unités. Mais les Niçois, assommés par leur élimination en demi-finales de la Coupe de la Ligue face à Vannes (1-1, 3 tab 4), avaient une revanche à prendre devant leur public. Le souvenir d’une défaite sur fond de polémique à l’aller (3-2) était également dans toutes les têtes azuréennes…

Nice au bord du KO

 

Sur une pelouse très grasse et délicate, Lyon prenait d’entrée la direction des opérations avec un pressing imposant qui gênait considérablement les Niçois dans la relance. Ospina devait rapidement s’employer du pied devant Benzema (5e) pour éviter une entame catastrophique. Mais le portier colombien ne pouvait absolument rien sur un reprise à bout portant de Makoun, étrangement seul au premier poteau (0-1, 18e). Un coup de massue terrible sur les têtes des Aiglons, au bord de l’implosion. Ospina jouait les pompiers de service en remportant son duel avec Keita (21e), en repoussant le lob d’Ederson (21e) avant de s’envoler tel un chat sur une déviation de la tête de Benzema (24e). Totalement amorphe, absent dans les duels, Nice ne répondait plus et offrait le deuxième but sur un plateau à Benzema, la défense faisant preuve d’une passivité déconcertante suite à un hors-jeu passif de Juninho (0-2, 27e). Une véritable promenade de santé pour les Rhodaniens tout proche d’enfoncer définitivement les Azuréens suite à un coup franc de Juninho qui percutait le poteau (31e). Au lieu de cela, les locaux relançaient totalement le suspense en réduisant le score sur corner juste avant la pause par l’intermédiaire d’Apam (1-2, 45e+1). Sur le seul tir niçois de la première période !

 

Les Aiglons terminent à 9

 

Requinqué par ce but heureux, Nice revenait sur le terrain, de plus en plus dégradé, avec de bien meilleures intentions. Plus haut sur le rectangle vert, plus agressif, les Aiglons sortaient enfin les serres, obligeant Boumsong à une intervention in extremis devant Rémy (46e). Mais hormis une frappe trop lointaine de Ben Saada (47e) et un centre-tir non cadré de Faé (50e), les Niçois peinaient à porter le danger devant la cage de Lloris. Pour ne rien arranger, Sablé regagnait précipitamment les vestiaires pour un tacle très en retard, les deux pieds décollés du sol, sur Ederson (57e). Ce carton rouge coupait les jambes des locaux. Les Lyonnais, moins saignants, en profitaient pour poser à nouveau le pied sur le cuir et se montrer de nouveau menaçants. Rool sauvait la maison niçoise en repoussant, au premier poteau, une tête puissante de Cris (65e) tandis qu’Ospina sortait un penalty trop mollement tiré par Benzema (75e). L’OL gaspillait ses munitions avec une nouvelle opportunité en faveur de Cris, totalement oublié par l’arrière garde niçoise (77e). Allait-il le regretter ? Absolument pas. Ospina se trouait dans une sortie aérienne. Benzema, au deuxième poteau, effectuait alors un amour de remise de la tête pour le doublé de Makoun (1-3, 80e). Une soirée cauchemardesque pour les hommes de Frédéric Antonetti qui terminaient même la rencontre à 9 suite au coup de sang d’Adeilson sur Boumsong (85e). Lyon a maitrisé son sujet et surtout ses nerfs…

 

La revue de Presse

 

Lyon s'est nettement imposé (3-1) dimanche au Ray devant Nice, qui ne s'est pas remis de son élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue devant Vannes (L2) mais a terminé cette rencontre de la 23e journée de Ligue à neuf après les expulsions de ses deux recrues hivernales.

Lyon garde la tête froide par l'AFP

 

Lyon s’est facilement imposé (3-1) dimanche chez des Niçois très nerveux, qui ont terminé à neuf, et conforte sa place de leader.

Lyon garde ses distances par RMC

 

 

 

 

Réactions

 

Claude Puel (entraîneur de Lyon):

"C'est le résultat qu'il fallait pour rester leader. Nous avons maîtrisé la première période sans concrétiser totalement nos occasions. Nous sommes restés à la merci de Nice, un adversaire valeureux et galvanisé par la réduction du score. Il aurait fallu prendre les intervalles. Mais nous continuons notre chemin et nous essayons de remplir nos objectifs. C'est sans doute un match charnière car nos concurrents ont également fait de bons résultats. Il nous fallait cet victoire dehors, on l'a eue. J'aimerais que l'on prenne maintenant trois points à Gerland. C'est l'objectif, la condition pour rester en haut de l'affiche."

 

Frédéric Antonetti (entraîneur de Nice):

"On a pris le match à l'envers en ne faisant rien de ce qui est prévu. Multiplier les passes devant Lyon ne pardonne pas pour une équipe comme la nôtre. Barcelone le fera, ça s'est sûr. Mais nous n'en avons les moyens. On savait que cela allait être compliqué devant Lyon, qu'il faudrait être au summum de nos forces et de notre confiance. Dès qu'on a joué plus direct vers l'avant, on s'est aperçu qu'on pouvait les inquiéter un peu. Mais le mal était fait avec déjà deux buts contre nous. A 11 contre 11, peut-être pouvait-on espérer les tracasser. Mais on s'est trop énervé. Je suis peut-être fautif, je leur ai fait une causerie musclée à la pause. On sort d'une semaine très très difficile qui laissera des traces. On en tirera les enseignements. Comme je l'ai toujours dit, il faut être réaliste et objectif: nous sommes très loin des cinq premiers. Mais il ne faut pas jeter tout ce qui a été fait après les deux défaites en championnat et l'élimination en demi-finale de la Coupe de la Ligue. Il y a des places d'honneur à récupérer. Et nous allons nous y atteler en travaillant, car je ne connais pas d'autre méthode. Et déjà en se retapant un physique et un moral bien entamés et en faisant face aux suspensions".

 

Cédric Kanté (Nice):

"On a peut-être trop respecté Lyon en première période. Mais on avait beaucoup souffert à Gerland en seconde période du match aller. Notre réaction a été bonne avec de l'agressivité et des actions, moins avec nos deux cartons rouges. On a pourtant su refaire surface, c'était loin d'être évident face à Lyon qui menait (2-0) et après notre défaite devant Vannes en Coupe de la Ligue. Le troisième but lyonnais gâche un peu le tout. C'est dur à vivre mais il n'y a pas de doute dans le groupe".

 

Ederson (Lyon):

"Un match costaud, sérieux qu'il fallait réaliser à Nice, un stade très chaud, pour prendre les trois points nécessaires pour rester en tête. C'est peut-être le déclic. Il est important de conserver cette cohérence et cette envie de produire du jeu notamment chez nous. Lyon a du caractère et l'a montré pour résister au retour de nos concurrents. Maintenant ce n'est qu'un match, il faut enchaîner et ne plus laisser de points. Le championnat est encore très long, et le classement très serré".