Ce n'est même pas une déception, c'est un scandale... Depuis 10 jours on nous rabache que l'on ne joue pas les matches car on veut se préserver... Depuis 10 jours, on accumule les non matches sans s'inquiéter... En 10 jours, on est arrivé à terminer notre saison au mois de Février... Les niçois ont montré ce soir une pâle copie qui peut être considérée comme une faute grave... Les aiglons nous ont fait honte... et ça, cela fout les boules! 

 

 

 

Fiche technique

 

Stade du Ray OGC Nice et Vannes OC 1 à 1 (mi-temps 0-0 ; temps réglementaire 1-1). Vannes qualifié 4 tirs au but à 3

11.357 spectateurs

Arbitre : M. Kalt

 

Buts : Ben Saada (88è) pour Nice ; Khiter (60è) pour Vannes

Avertissements :

Vannes : Savinaud (44e), Legueun (68e)

Nice : Apam (92e), Rool (116e).

 

Les équipes :

Nice : Letizi - Diakité, Apam, Kanté, Rool - Echouafni (c ; Sablé, 73è), Faé, Hellebuyck - Bamogo (Ben Saada, 65è), Rémy, Mouloungui (Modeste, 73è)

Vannes : Revel - Martot, Leuguen (c), Ekobo (Auvray, 41è), Quintin - Savinaud, Hervé, Khiter, Lebouc (Talmont, 84è), Sammaritano - Gimbert (Bourhani, 81è)

 

Résumé

 

Vannes au Stade de France ! Par sport24.com

 

Incroyable exploit de Vannes, 7ème de Ligue 2, qui s’impose à Nice après un match héroïque achevé aux tirs au but (1-1, 3-4, tab). Les hommes de Stéphane Le Mignan découvriront le Stade de France et feront face au PSG ou à Bordeaux en finale de la Coupe de la Ligue.

 

C’est un duel entre «David et Goliath» qui opposait Nice et Vannes pour cette première demi-finale de Coupe de la Ligue. Les Vannetais, encore en National la saison derrière, rêvaient du Stade de France et voulaient faire tomber une troisième équipe de l’élite, après Valenciennes et Auxerre afin de s’ouvrir les portes d’une première finale. Mais les Aiglons ne l’entendaient pas de cette oreille et avaient encore en travers de la gorge l’édition 2006 perdue face à Nancy. En faisant preuve de sérieux, l’occasion était belle pour Nice de retrouver l’enceinte dyonisienne.

 

Vannes tient tête à Nice

 

Soucieux de s’éviter une mauvaise surprise, les Niçois mettaient du rythme dès l’entame de la rencontre pour trouver l’ouverture au plus vite. Mais hormis une première frappe de Faé bien repoussée par Revel, le portier vannetais (2e), les Aiglons rencontraient quelques difficultés à inquiéter davantage l’arrière-garde bien organisée du VOC. Après dix premières minutes difficiles, les Vannetais parvenaient à ressortir plus proprement le ballon et rivalisaient avec leurs hôtes de Ligue 1 sans toutefois se montrer très menaçants, pas aidés il est vrai par une pelouse en mauvais état. Il n’y avait, par conséquent, pas foison d’occasions, les deux formations rivalisant d’approximations dans les passes et dans les frappes, à l’image des tentatives non cadrées de Lebouc (14e) côté visiteur ou Hellebuyck (17e) et Mouloungui (24e) pour l’OGCN. Il fallait attendre un coup de pied arrêté pour enflammer le stade du Ray mais Hellebuyck touchait du bois sur son coup-franc des 20 mètres (38e). Cette opportunité réveillait les hommes d’Antonetti qui poussaient avant la pause. Rémy ne parvenait pas à redresser le ballon après avoir dribblé Revel (44e), tandis que Mouloungui ne pouvait dévier un bon centre de Rémy, coupé dans son élan par l’excellent retour de Martot (45e+3).

 

Ben Saada, entrée gagnante

 

Au retour des vestiaires, les locaux continuaient d’avoir le monopole du ballon sous une pluie battante. Mais de manière étonnante, ils se montraient plus fébriles comme s’ils sentaient la pression qui pesaient sur eux face à des Vannetais qui n’avaient rien à perdre. Cela se confirmait dans les enchaînements, plus fluides côté breton. Gimbert, poison constant, faisait planer le doute au sein de la défense niçoise et se régalait à s’engouffrer dans les espaces. Après avoir perdu un face-à-face avec Letizi (53e), l’attaquant vannetais connaissait la même mésaventure quelques minutes plus tard mais le portier niçois relâchait le ballon dans les pieds de Khiter qui poussait le cuir au fond (0-1, 61e) ! L’ancien Lensois glaçait un stade du Ray jusque-là plutôt bouillant. Comme paralysés par ce but inscrit contre le cours du jeu, les Azuréens multipliaient les mauvaises transmissions et passaient complètement à côté de leur sujet. Le VOC était même tout près de doubler la mise mais Legueun (77e) et Hervé (79e) se montraient trop imprécis dans le geste final. Et ils allaient le regretter puisque Ben Saada, auteur d’une belle entrée, profitait d’un bon travail de Hellebuyck pour être lancé en orbite dans la surface et battre avec sang-froid Revel (1-1, 87e). Une égalisation salvatrice qui faisait lever d’un bond le banc niçois et permettait au Ray de vivre trente minutes supplémentaires.

 

Rémy et Rool malheureux

 

Avec la fatigue et l’état du terrain, cette prolongation était difficile à vivre pour les acteurs de la partie. Seul Rémy parvenait à se mettre en évidence en étant à l’origine de toutes les offensives niçoises. L’ancien Lyonnais trouvait le poteau sur sa première tentative (91e), et Revel sur sa deuxième (99e). Il servait ensuite Modeste, au bout d’un long raid sur le côté droit, mais son coéquipier ne mettait pas assez de puissance dans sa frappe (103e). Quant aux Vannetais, ils ne se signalaient que sur un centre-tir vicieux de Sammaritano, bien boxé par Letizi (110e).

 

La séance de tirs au but était donc inévitable et les échecs de Rémy et Rool crucifiait l’OGC Nice, Bourhani ne tremblant pas pour le tir au but décisif qui offrait à Vannes une finale au Stade de France. Le VOC est la deuxième formation de Ligue 2 à arriver à ce stade en Coupe de la Ligue, après le succès de Gueugnon en 2000.

 

Revue de Presse

 

L’exploit est tout simplement phénoménal. En se qualifiant pour la finale de la Coupe de la Ligue, Vannes a écrit la plus belle page du football breton depuis la victoire en Coupe de France du FC Lorient en 2002. Décryptage d’un succès fou !

Historique, Vannes en finale de la Coupe de la Ligue par Ouest France

 

Après Gueugnon en 2002, Vannes sera le deuxième pensionnaire de Ligue 2 à disputer la finale de la Coupe de la Ligue après avoir éliminé Nice 4 tirs au but à 3 (1-1 à l'issue du temps réglementaire et des prolongations) en demi-finale, mercredi après-midi à Nice.

Vannes en finale par AP

 

Coup d'essai, coup de maître: pour sa toute première participation en Coupe de la Ligue, Vannes, promu en L2, a décroché la timbale en éliminant aux tirs au but (4 à 3) des Niçois trop longtemps hors sujet dans cette demi-finale, après un match nul 1-1. Evoluant en National la saison dernière encore, l'équipe vannetaise de Stéphane Le Mignan a décroché avec maîtrise et lucidité son billet pour la finale du 25 avril, au Stade de France face au vainqueur de la rencontre PSG-Bordeaux.

Vannes en finale par le Parisien 

 

Vannes, pensionnaire de Ligue 2, s'est qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue en sortant Nice aux tirs au but (1-1, 4-3 t.a.b.). Le club breton jouera le premier match de son histoire au Stade de France face au vainqueur de l'autre demi-finale opposant le PSG à Bordeaux au Parc des Princes.

La sensation Vannes par Eurosport

 

Réactions

 

Frédéric Antonetti (entraîneur de Nice) : "Je suis très déçu, très marqué par cette élimination. On était favoris, la finale nous tendait les bras. Le foot est cruel. Nous connaissons un énorme échec. Dans cette demi-finale, nous avons produit beaucoup de centres, il nous a manqué un réceptionneur. Trop de ballons ont traversé la surface de Vannes. Malgré tout, cette partie aurait pu nous sourire. Par expérience, je sais que le regard des gens change dans ces moments-là. Et que certains détesteront ceux qu'ils ont adoré hier. Il faut non seulement savoir gérer les succès mais également les évènements et les échecs. Ceux qui sauront surmonter cette crise en sortiront grandis, les autres disparaîtront. C'est la dure loi du sport."

 

Cyril Rool (défenseur de Nice) : "Cette défaite fera du mal, c'est évident. C'est l'une des plus grandes déceptions de ma carrière. Je me rapproche de plus en plus de la fin, et je ne suis pas sûr d'avoir une nouvelle chance d'aller au Stade de France. Mais pour y aller, il faut le mériter. On ne l'a pas fait. On avait pourtant bien attaqué la partie avec des situations intéressantes. Mais on a pêché dans la finition. Mais il faut reconnaître la qualité de notre adversaire qui a fait un super match. Maintenant, il faut se remettre la tête à l'endroit. "

 

Olivier Echouafni (capitaine de Nice) : "C'est une très grande déception. Pour nous, pour le club et pour nos supporters. Mais la vie continue, il faut rebondir en championnat.

 

Laurent Hervé (milieu de terrain) : « C’est un moment fabuleux à vivre dans une carrière de joueur. Dans ce match, on est passé par tous les états : la joie de mener, les craintes lorsque Nice a égalisé, la douleur pour tenir jusqu’aux prolongations… Mais au final, c’est un immense bonheur. »

 

David Martot (défenseur) : « C’est encore une fois à l’envie que l’on s’est qualifié. Même si dans le jeu, on a été assez convainquant, ce fut un match difficile. On s’en sort à nouveau grosse à cette extraordinaire solidarité. On vit vraiment une saison fantastique ».

 

Ghislain Gimbert (attaquant) : « C’est fou ! Je suis heureux et fier de faire partie d’un tel groupe. Je n’ai jamais connu ça dans ma carrière. Personne ne nous donnait une chance après l’égalisation de Ben Saada et pourtant on n’a pas lâché l’affaire.

 

Erwan Quintin (défenseur) : « Il y a deux ans, lorsque j’ai décidé de revenir à Vannes, dans mon club d’origine, je n’imaginais même pas jouer en Ligue 2. Et voilà qu’aujourd’hui, je suis qualifié pour la finale de la Coupe de la Ligue. Au Stade de France ! C’est complètement dingue. »

 

Christophe Revel (gardien de but) : « Cette fois-ci je n’ai eu qu’un seul arrêt à faire. C’est bête ça risque de baisser ma moyenne (rire). Battre Nice, c’est incroyable. Je ne sais vraiment pas où on s’arrêtera ? Peut-être en Ligue 1... »