Les aiglons ont remporté, enfin, une rencontre et ont montré de l'envie, notamment en première mi-temps, envie qui était absente depuis plusieurs matches. Un match qui a été facilité par l'expulsion d'un joueur rémois moqueur. En seconde période, le Gym fut moins présent, moins dangereux,.. Nous  pourrons dire qu'ils ont géré mais aussi qu'ils ont été febriles. En ce qui nous concerne, la deuxième affirmation est la plus probable.

 

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Stade de Reims : 2 - 0 (2-0)
Arbitre : M. Stinat

 

Buts :
Nice : Cyprien (32e), Hérelle (41e)

 

Avertissements :
Nice : Atal (16e)
Reims : Doumbia (26e), Romao (33e)

 

Expulsion :
Reims : Doumbia (26e)

 

Les équipes :
Nice : Benitez - Atal, Herelle (Burner, 65e), Dante (cap), Sarr, Coly - Lees-Melou, Cyprien, Danilo - Claude-Maurice (Thuram, 83e), Ganago (Dolberg, 74e).

Reims : Rajkovic - Foket, Disasi, Abdelhamid, Kamara - Romao (cap, Munetsi, 60e), Chavalerin, Cafaro (Kutesa, 75e) - Doumbia, Oudin (Nkada, 71e), Dia

 

 

Les Buts

 

41ème BUT de Hérelle pour Nice ! Sur un corner des Aiglons, Dante reprend au second poteau de la tête. La défense repousse mais Hérelle place son pied droit en opposition qui est dévié par Romao dans les buts ! Nice 2-0 Reims !

 

 

Nice 2-0 Reims – C. Hérelle 41′ from r/soccer

 

33ème BUT de Cyprien pour Nice ! Sur un cafouillage dans la défense rémoise, Lees-Melou remet en retrait plein axe pour Cyprien. Ce dernier décoche une demi-volée du droit qui va toucher le poteau avant de rentrer les filets ! Nice 1-0 Reims !

 

 

Nice 1-0 Reims – W. Cyprien 32′ from r/soccer

 

 

 

Résumé

 

Ce dimanche après-midi à l’Allianz Riviera, Nice s'est imposé face à Reims dans le cadre de la 12ème journée de Ligue 1 (2-0). Les Aiglons ont su profiter de l'exclusion de Doumbia dès les 26e minute pour inscrire deux buts en première période grâce à Cyprien puis Hérelle. Reims a poussé en deuxième période mais Nice a géré pour tenir le résultat. Les Niçois mettent fin à une série de quatre défaites consécutives.

 

Nice, qui a battu Reims, rapidement réduit à 10, 2-0 dimanche après-midi pour la 12e journée de L1, clôture une série de six rencontres sans victoire, revient à trois points du podium, mais demeure bien fragile.

 

"Déclic ou des claques", "la gagne ou la castagne" : les banderoles en tribune populaire sud de l'Allianz Riviera n'avaient rien de très amical pour les joueurs niçois au moment de recevoir Reims, équipe de haut de tableau et l'une des attractions de ce premier tiers de saison.

 

En une période et à la suite de l'exclusion de Moussa Doumbia, coupable d'avoir applaudi l'arbitre M. Stinat après avoir été averti (26e), les doutes azuréens ont été levés. Partiellement seulement.

 

Car malgré sa victoire, Nice demeure une équipe en manque évident de confiance. Sa deuxième période, très compliquée, sans véritable occasion créée, et où les Rémois Cafaro (51e) et Dia (73e) sont tombés sur un excellent Walter Benitez, en témoigne.

 

L'exécrable automne niçois (5 défaites et 1 nul en 6 matches toutes compétitions confondues), a légitimement crispé les Azuréens. Dans un système avec trois défenseurs centraux (Herelle-Dante-Sarr), ils maîtrisent mal leur début de rencontre.

 

En face, la forteresse (4 buts encaissés en 11 matches de L1) construite devant le gardien serbe Predrag Rajkovic, par les hommes de David Guion, semble ne pas craindre grand chose des Cyprien, Atal ou Ganago.

 

A 11 contre 10, tout a changé. Nice a pressé. Nice a rapidement marqué. A la suite d'une première tentative de Pierre Lees-Melou, détournée par Rajkovic (31e), Racine Coly remet dans la surface, Lees-Melou parvient à servir en retrait Wylan Cyprien. La volée, à ras-de-terre, de l'ancien-Lensois, est parfaite (1-0, 32e).

 

Les appréhensions niçoises s'évaporent juste avant la pause. Sur un corner de Cyprien, la reprise de la tête de Dante est dégagée dans les pieds de Christophe Herelle, qui inscrit sans contrôle son deuxième but de la saison (2-0, 41e).

 

La joie du buteur extatique du buteur dénote l'importance du moment pour l'équipe de Patrick Vieira, qui, après l'élimination surprise au Mans dans la semaine en Coupe de la Ligue (3-2), avait annoncé avoir changé de ton avec son groupe.

 

Cette joie ressemble plutôt à un soulagement. Comme le pressentiment d'une deuxième période qui allait s'avérer bien délicate. C'est d'ailleurs sous les sifflets, que le Gym a terminé la rencontre. AFP

 

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

C'est une victoire qui fait beaucoup de bien et va nous donner de la confiance. Les sifflets de fin de match sont décevants. Ça impacte parce que le groupe est jeune. Les supporters veulent voir une équipe qui joue, qui va de l'avant. On est dans une période compliquée et difficile. Les trois points étaient plus importants que la manière. On doit faire plus, on va faire plus, on va s'améliorer. On a joué des coups avec le frein à main. La manière ne me déçoit pas parce que je sais dans quel état de confiance on est. Il va y avoir le retour des blessés. Pour une fois, sur l'expulsion, ça tourne dans notre sens. Je ne vais pas me plaindre. L'arbitre aurait peut-être pu gérer la situation autrement. Je trouve très sévère de sortir un joueur pour ça.

 

David Guion (entraîneur de Reims) :

L'équipe est sortie du match durant quinze minutes après notre expulsion. Cela a suffi à Nice pour réussir à mettre deux buts. Je le regrette. En deuxième mi-temps à 10 contre 11, on a eu des situations et des occasions. On a dominé. J'ai presque des regrets. L'exclusion a eu un effet. Mon joueur (Doumbia) me dit : "Coach je vous promets, je n'ai rien dit à l'arbitre. Je l'ai applaudi". Les joueurs étaient énervés, lui et Atal. Mais avec un peu de pédagogie, de psychologie, l'arbitre aurait pu calmer tout le monde. Maintenant, on verra s'il y a rouge à chaque fois qu'un joueur applaudit un arbitre.

 

 

Revue de presse

 

La victoire en sifflant

L’Équipe

Les Niçois ont stoppé leur série négative en l’emportant sur Reims. Mais sans avoir pu satisfaire leurs supporters, qui ont accompagné le coup de sifflet final d’une bronca.



NICE – La couleur avait été annoncée à la 80e minute. Les Niçois menaient 2-0, ils avaient match gagné depuis longtemps, presque une heure si l’on remonte au début de leur supériorité numérique (26e, voir par ailleurs) et à leurs deux buts inscrits dans la foulée (32e, 41e), mais les premiers sifflets sont venus de la tribune Populaire Sud, celle de leurs Ultras.

Cinq minutes plus tard, même topo : toujours 2-0, des passes latérales entre défenseurs pour assurer la victoire, et cette fois une banderole « Bougez-vous le cul ». C’était le troisième message de l’après-midi écrit par les supporters niçois après les hostiles « Déclic ou des claques » et « La gagne ou la castagne » déployés en début de match.

C’est donc une bronca qui a jailli au coup de sifflet final. Pas banal après une victoire des locaux. Mais, la veille, les supporters niçois avaient prévenu dans un communiqué que « leur patience avait atteint des limites » après la série de six rencontres sans succès, dont plusieurs non-matches. Face à Reims, il y a eu les trois points, le premier match sans prendre de but de la saison, mais le kop en voulait plus. On peut le trouver difficile : les Aiglons n’ont pas été flamboyants mais le scénario n’incitait pas à les voir se ruer à l’attaque. Reims était regroupé, il fallait gérer. Mais ni les joueurs azuréens, ni leur entraîneur n’ont contredit leurs supporters. L’heure était à l’apaisement en début de soirée.

« Ces sifflets sont décevants, mais je les comprends, répond Patrick Vieira. Les supporters veulent voir du jeu, ils veulent voir leur équipe offensive. C’est à nous de faire ce qu’il faut pour regagner leur confiance. On était très fébriles à une certaine période du match (en début de seconde période, puis autour de la 75e minute). On a eu du mal à se lâcher. »

Dante, capitaine dépité


La fin d’après-midi a quand même laissé un goût amer à Dante. D’habitude, les joueurs se dirigent vers la Populaire Sud après les matches, et encore plus après les succès. Cette fois, le capitaine est tout de suite rentré aux vestiaires. Seuls Cyprien, Benitez, Sarr et Thuram sont allés vers la tribune. « J’avais un sentiment mitigé, explique, dépité, le défenseur brésilien. Les sifflets m’ont touché. Si les supporters veulent nous siffler, il n’y a pas de soucis, mais ça m’a touché parce que je ne m’attendais pas à ça d’eux. J’ai joué dans d’autres équipes et je ne sortais jamais après une victoire en étant sifflé. S’ils ne dormaient pas bien les derniers jours, qu’ils sachent que nous aussi. On était stressés, on avait la pression. On se sentait fautifs… Tu perds ton sommeil, tu travailles beaucoup pour leur redonner le sourire, et malgré la victoire, tu as ça…. »

Les Niçois retrouveront l’Allianz Riviera dès vendredi, pour la venue de Bordeaux. Une deuxième victoire de rang les replacerait devant les Girondins (6es) De quoi faciliter une réconciliation.

Une marque au fer rouge

L'union


Plombé par l’exclusion précoce et stupide de Moussa Doumbia, le Stade de Reims a concédé sa quatrième défaite de la saison hier à Nice. Il recule à la septième place.

Dans un championnat qui peine à établir une hiérarchie claire, le Stade de Reims a laissé échapper l’occasion de s’emparer de la place de dauphin du Paris SG. Un point aurait même suffi à l’équipe champenoise pour retrouver un podium auquel elle a déjà goûté une fois, il y a deux semaines après son succès face à Montpellier (1-0). Mais ses desseins ont finalement été contrariés par une défaite concédée en infériorité numérique hier à Nice (2-0).

L’exclusion prématurée de Doumbia (26e) est indissociable du quatrième revers subi cette saison par sa formation, le troisième à l’extérieur après les accrocs à Brest (1-0) et à Nantes (1-0), tant elle a créé un déséquilibre irrémédiable dans une rencontre jusque-là maîtrisée.

LES APPLAUDISSEMENTS DE TROP

Le milieu international malien ne pourra s’exonérer de sa responsabilité, coupable d’une réaction épidermique en applaudissant l’arbitre Jérémy Stinat qui venait de lui brandir un avertissement pour une faute sur Atal. « On est obligés de tenir compte de ce carton rouge, affirme David Guion. Mais je n’explique pas le quart d’heure durant lequel je n’ai pas senti mes joueurs s’accrocher. » Humiliés quatre jours plus tôt au Mans (3-2) en 16es de finale de la Coupe de la Ligue, les Niçois ont en effet sauté sur une chance inespérée de remédier à une série de cinq matches sans succès en Ligue 1 en s’offrant la première victoire de l’ère Ineos, leur riche propriétaire depuis la fin de l’été.

Un résultat scellé en neuf minutes sur une frappe lointaine de Cyprien (32e), puis sur une reprise à bout portant de Hérelle malencontreusement prolongée par Romao à la suite d’un corner... dont la trajectoire a préalablement quitté l’aire de jeu (41e). « On a vu les images après le match, peste Xavier Chavalerin. On se demande encore une fois à quoi sert la VAR (assistance vidéo à l’arbitrage). »

En infériorité numérique pendant plus d’une heure, les Rémois ont eu le mérite de ne pas sombrer, à l’instar de son vaillant milieu de terrain, et de réagir à bon escient en seconde période.

Dans une organisation en 4-2-3, ils ont alors rivalisé avec un adversaire qui a surtout cherché à gérer son avantage, provoquant l’ire de ses supporters, visiblement pas encore prêts à tout pardonner. En contre, Cafaro (51e) et Dia (73e) ont même mis Benitez à contribution. Insuffisant pour empêcher la belle dynamique des Rémois (7 points sur 9), désormais relégués à la septième place, de s’interrompre.