Sans langue de bois, Eric Bauthéac est revenu sur sa période niçoise pour France Football...

 

Quels souvenirs garderez-vous de Nice ?


Que de bons souvenirs. J’ai gardé ma villa là-bas, je vais y retourner de temps en temps et je pense que ce sera mon point de chute quand je serai à la retraite.


Vous vouliez absolument partir ?


Je pense que c’était le moment de changer. On a vécu une année exceptionnelle lorsqu’on a terminé quatrièmes (2012/13). Depuis, ça fait deux ans qu’on stagne un peu, qu’on se maintient lors des dernières journées. Mais on ne pouvait pas se permettre de jouer les premiers rôles, le budget de Nice n’est pas du tout le même que celui de Lille. Je suis vraiment très fier de ce que j’ai fait là-bas.


Nice ne correspondait plus à vos ambitions ?


J’ai envie de gagner des trophées, de jouer au plus haut niveau. Aujourd’hui, Lille est un cran au-dessus de Nice. Quand un club au-dessus te séduit, forcément, tu as envie d’y aller.


Est-ce compliqué de jouer à Nice ?


C’est un climat méditerranéen, les supporters sont chauds mais il ne faut pas écouter tout ce qu’on entend. C’est vraiment un bon public, à fond derrière son équipe. Je n’en garde que du positif.



Leur réaction assez dure en fin de la saison dernière vous a surpris (les supporters avaient notamment interrompus une séance en mai à l'aide de pétards et bombes agricoles) ?


Ce n’est jamais agréable quand les supporters se retournent contre toi. Mais on le savait, ça fait partie d’une carrière. On est restés soudés et on a quand même fini par accrocher cette onzième place.


Concernant Claude Puel, s’il fallait résumer votre expérience avec lui ?


Je le remercie. Il m’a fait progresser dès la première année sur mes appels de balle, ma percussion, des choses que je ne connaissais pas. J’ai marqué dix buts dès ma première saison alors que j’étais plus un passeur qu’un buteur à la base. C’est un très bon coach qui connait bien le ballon.


Il était très critiqué à Nice, comment ça se passait dans le vestiaire ?


Il prenait sur lui. Parfois, il se faisait chamailler par la presse et les supporters. Il effectuait ses choix, on les respectait, on avait rien à dire.


Ces choix étaient-ils toujours compris par les joueurs ?


Parfois, il y a des choix qu’on ne comprenait pas trop.


Et concernant ses fils ?


Grégoire est très discret, il est dans son coin, il ne se le racontait pas, il bossait beaucoup. Il a toujours eu l’image du fils de, il prenait beaucoup sur lui.