Claude Puel avait prévenu : il ne tenait pas trop à parler de son ancien club. Mais en confiant son plaisir de travailler à Nice « dans un environnement favorable », le manageur, limogé par l’OL à l’été 2011, a rappelé combien la fin de son aventure à Lyon a été pénible. Le natif de Castres, 51 ans, rêve toujours de conduire le Gym sur la scène européenne.

 

Au cours de votre causerie, évoquerez-vous votre passé à Lyon pour motiver vos joueurs ?

 

Pas spécialement, parce que faire des sentiments n’est pas constructif. On peut réussir un ou deux coups dans une saison en remontant tout le monde à bloc, mais ce n’est pas comme ça qu’on avance. Je préfère parler de jeu.

 

Avez-vous toujours l’espoir de décrocher le podium?

 

Au niveau comptable, il y a toujours un espoir. Mais Lyon est le favori et devrait décrocher cette 3e place quoi qu’il arrive samedi.

 

Prendriez-vous un plaisir particulier à priver Lyon de Ligue des champions ?

 

Sincèrement, je suis assez détaché par rapport à ça. Je suis juste heureux de disputer des places qui sont normalement réservées à d’autres équipes. Il n’y a pas de truc particul ier parapport à Lyon. Je ne suis pas non plus à regarder si on peut aider Lille. Je me dis seulement que si on bat Lyon et qu’il a un accident ensuite, on accrochera peut-être la 3e place.

 

Est-il plus agréable de travailler à Nice qu’à Lyon ?

 

En tant qu’entraîneur, on se prépare à toutes les configurations. Le football est fait d’extrêmes. A certains moments, on est apprécié, à d’autres, moins. Il ne faut pas prêter le flanc aux excès en sombrant dans le catastrophisme ou l’euphorie. Depuis le début, à Nice, j’évolue dans un environnement favorable autour de l’équipe et des joueurs. Une osmose s’est créée entre tous les protagonistes. Pourtant, rien n’était acquis. On était destinés à jouer le maintien. On a eu 15 départs et 9 arrivées, notre recrutement était encadré par la DNCG…

 

Avez-vous changé votre comportement afin que l’environnement soit meilleur à Nice qu’à Lyon ?

 

Je ne vais pas revenir sur les difficultés de Lyon. Ça s’est passé de cette manière. Après, qu’on soit joueur ou entraîneur, on ne change pas foncièrement, même si on se nourrit de tout ce qu’on a vécu. Que pensez-vous de la saison de Lyon ? Je ne vais pas commencer à dire quoi que ce soit. Le parcours de Lyon ne m’intéresse pas. Je me concentre sur le nôtre.

 

Quel regard portez-vous sur le classement de l’OGCN (5e) et de l’OL (3e) ?

 

On mérite d’être là où on est, en termes de points, de jeu et d’attitude. Jusqu’ici, il nous a manqué un peu dematurité pourmonter sur le podium. A chaque fois qu’on en a eu l’occasion, on est passé à côté, parce qu’on n’est pas encore armés sur le plan psychologique. Lyon fait partie des quatre équipes avec Paris, Marseille et Lille qui sont formatées pour jouer le titre. Certains ont mieux réussi à le faire que d’autres.

 

Votre saison permettra-t-elle à Nice d’accélérer son développement ?

 

Il y a encore énormément de travail au niveau des structures. Le stade arrive,mais ça ne fait pas tout. Nice finit en déficit chaque saison. Si, déjà, on n’était pas obligés de vendre (des joueurs), ce serait extraordinaire.

 

Comment réagirez-vous si un club qualifié pour la Ligue des champions vous sollicite cet été ?

 

Quand je suis quelque part, je viens pour un projet. Je ne suis pas carriériste, mais je suis très ambitieux pour le club que je défends. Je ne quitterai pas Nice cet été quoi qu’il arrive, même si le Real m’appelle ! J’ai déjà eu de très grosses opportunités par le passé dans une position similaire (NDLR : à Lille, lorsque Porto l’avait contacté, notam- ment) et j’ai prouvé ma fidélité.

 

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