Jean-Pierre Rivère entame sa sixième saison à la présidence de l'OGC Nice, sa première en tant qu'actionnaire minoritaire depuis le rachat en juin de 80% des parts par le trio sino-américain Chien Lee, Alex Zheng et Paul Conway. Avec un petit peu plus de confort financier, il ne fixe pas d'objectif à court terme dans cette période de transition marquée par le joli coup de l'arrivée de Lucien Favre pour succéder à Claude Puel. Il souligne aussi la nécessité de reconstruire l'épine dorsale d'une formation ayant perdu quatre joueurs majeurs.


Votre vie de patron du GYM a-t-elle changé avec le nouvel actionnariat ?



Jean-Pierre Rivère : "Cela peut surprendre, mais rien n'a changé dans la gestion. C'est ainsi que nos nouveaux partenaires avaient raconté l'histoire. Le maintien de Julien Fournier (directeur général, NDLR) et le mien étaient d'ailleurs une belle preuve de confiance, mais également une de leurs conditions. Ils sont très respectueux de notre travail. Nous bénéficions d'une grande liberté de manoeuvre. Je ne sais pas le temps que cela durera mais c'est très confortable et parfois gênant. Je ne suis pas salarié du club, je ne l'ai pas voulu".



Les négociations semblent plus compliquées et plus longues dans ce mercato, est-ce le cas ?



Oui. Premièrement parce que nous avons engagé tardivement Lucien Favre, un technicien renommé apte à nous faire franchir un nouveau palier dans un projet inchangé avec la promotion des jeunes et un jeu attractif. Deuxièmement parce que les interlocuteurs nous prennent pour des millionnaires, ce que nous ne sommes pas. Des footballeurs estimés à 2,5 millions nous sont proposés le double. D'où des discussions plus longues. Nous avons un peu plus de confort, c'est vrai. Mais, nous avons une enveloppe et nous nous y tenons. Nous connaissons nos finances. Nous étions au ras du sol, nous venons de gravir une petite marche. Nous sommes sur des dossiers plus compliqués avec l'espoir d'engager 3 ou 4 recrues un peu plus expérimentées".



Quel est l'objectif ?

 

"Ce n'est pas de la langue de bois, mais il n'y en a pas pour cette saison de transition. Nous allons découvrir la Ligue Europa avec une nouvelle équipe. Mais je suis convaincu que dans les 3 ans à venir, il y aura de vrais progrès à tous les niveaux. Nous allons continuer à faire grandir le club en donnant une belle image du foot".