Auteur de trois buts en Ligue 1 depuis le début de saison, dont celui de la victoire le weekend dernier face à Metz (1-0), Alexy Bosetti est l’homme en forme côté niçois. A 21 ans, l’international espoirs, ancien membre des Ultras de la Populaire sud, présente un profil atypique, ce qui lui vaut de recevoir un accueil hostile dans la plupart des stades de France. « Ça me plaît », assure-t-il.


Comment jugez-vous votre début de saison ?


J’ai ce brin de chance qui me permet d’être au bon endroit au bon moment. Contre Metz, je surgis de nulle part. Et puis, j’étais sur le terrain. Sur le banc, je ne risque pas de marquer (sourires).


Qu’avez-vous changé dans votre façon d’être depuis vos débuts chez les professionnels en 2012 ?


J’ai gagné en maturité. Sans cela, tu stagnes. Je suis beaucoup plus sérieux. Je m’enflamme également moins, lorsque je marque un but par exemple. Le coach (Claude Puel), Didier (Digard), Mathieu (Bodmer) ou Souley (Diawara) sont là pour me recadrer si je fais n’importe quoi


Vous affichez quand même un caractère bien trempé…


On ne me l’enlèvera pas. C’est ce qui fait ma force.


Appréciez-vous que l’on ne vous présente plus uniquement comme un ancien ultra ?


Oui. Le plus important reste le terrain, mais je n’oublie pas d’où je viens. A Nantes, je retrouve mes amis de la Beaujoire (sourire)… J’aime bien les ambiances hostiles.


Contre Bordeaux, vous n’avez pas pu vous empêcher d’aller chambrer le kop adverse après votre but…


Ça fait partie de mon personnage. Ce n’est pas Zlatan qui fera ça. Ça reste de bonne guerre. Si je marque contre Nantes, il y aura aussi du « chambrage ». Eux ne vont pas se priver non plus. Il y a pas mal de stades où je ne suis pas le bienvenu (sourires).


Vous voyez-vous toujours à Nice jusqu’à la fin de votre carrière ?


J’ai toujours dit que je ne partirai pas tant que je n’aurai pas gagné un trophée avec le maillot niçois. C’est un rêve de gosse. En France, je ne vois pas où je pourrais aller, à part à Lille ou à Nancy (NDLR : les groupes ultras de ces clubs sont proches de ceux de l’OGC Nice). A l’étranger, je suis attiré par le championnat italien. Dès que j’ai du temps libre, je vais voir les matchs de l’Inter à domicile ou à l’extérieur.


Claude Puel vous présente comme un joueur hors norme…


(Il éclate de rire.) Oui, mais attention, il dit ça parce que je ne cours pas vite, je ne tire pas fort, je ne saute pas haut et je ne suis pas puissant. Par contre, je suis malin. Comme quoi, on n’est pas obligé d’être grand et costaud. Je m’inspire beaucoup de Dario (Cvitanich). Plus jeune, j’adorais Pipo (Inzaghi). C’était la grande classe.