Après son nul à Ajaccio (1-1), le Gym est toujours relégable (18e). A la difficulté sportive se sont ajoutés des problèmes extra-sportifs avec les supporters niçois. Le président Jean-Pierre Rivère se confie, sans détour ni langue de bois, sur ces sujets à Direct Matin.

 

Quel est votre ressenti sur ce nul ramené d’Ajaccio ?

 

 

 

 

J’avais demandé onze guerriers sur le terrain, et il faut avouer que certains joueurs étaient aux abonnés absents. Le mois de janvier a été difficile, avec un cumul de matchs important et un effectif très réduit à disposition. On a donc un peu tiré sur la corde avec le physique des joueurs, mais je ne dis pas que cela explique tout.

 

Un immense défi s’annonce avec la réception du PSG dimanche…

 

C’est le genre de match où l’on doit pouvoir s’exprimer plus facilement, dans le sens où perdre contre Paris n’aurait rien d’anormal. Je ne dis pas qu’il faut perdre, mais on doit libérer les têtes, prendre un peu de risque et retrouver du plaisir. Je veux voir ce que je n’ai pas vu à Ajaccio.

 

Il y aura ensuite des rencontres face à Dijon, Caen, Nancy et Sochaux…

 

Ce sera une série très importante, et il faut qu’à la sortie de ces matchs Nice ne soit plus en position de relégable. Tous les matchs seront importants, mais contre les concurrents directs, les points peuvent compter double. J’ai hâte de retrouver un effectif au complet pour disputer ces rencontres.

 

Qu’en est-il d’Eric Mouloungui, éliminé de la CAN avec le Gabon ?

 

En principe, Eric devrait rentrer demain [aujourd’hui, ndlr] en fin de journée. On espère qu’il pourra faire un bout de match. Il a connu des conditions climatiques bien différentes d’ici pendant la CAN, il faudra donc faire attention de ne pas brûler les joueurs.

 

A Marseille, des supporters niçois ont été victimes d’agression et sont aujourd’hui dans le collimateur des autorités et des médias. Qu’en pensez-vous ?

 

J’ai été profondément choqué par ce qui s’est passé à Marseille, c’est inadmissible et intolérable. Nos supporters ont été agressés et je ne pourrai jamais cautionner cette forme de violence. En second lieu, il y a un domaine dans lequel nos supporters sont fautifs, c’est celui notamment des jets de fumigènes et pétards [la Ligue a décidé d’appliquer la sanction d’un match à huis clos partiel face à Caen, ndlr]. Il faut savoir que ce type d’agissements pénalise lourdement le club alors qu’il a extrêmement besoin de son douzième homme ! Il faut que ça cesse, car on ne retient et on ne voit que ça !

 

 

On va discuter de tous ces problèmes avec eux demain soir [ce soir, ndlr]. Le club prendra les positions nécessaires dans les jours à venir. Comment réagissez-vous aux accusations du vice-président de SOS racisme à l’égard des supporters de la populaire sud ? Il cite même le club comme complice potentiel… Or quand on parle, il faut parfois tourner sept fois sa langue dans sa bouche. Je l’invite à me téléphoner s’il nourrit une quelconque inquiétude sur le sujet, et il comprendra très vite qu’il n’y a pas l’ombre d’un doute quant aux positions du club. Je crois qu’il s’agit d’un amalgame un peu osé de sa part.