Quel retour faites-vous sur cette saison 2009-2010 de l’OGC Nice ?

 

C’est assurément un goût amer. En début de saison, nous avions des ambitions. Après une longue série de déceptions, nous avons décidé de nous séparer de Didier Ollé-Nicolle et j’ai pris la présidence du club alors qu’il était 19e. Nous avons connu une embellie entre les matchs de Lyon et de Sochaux. Ce dernier, perdu sur une erreur d’arbitrage a cassé notre dynamique. Les catastrophes se sont ensuite accumulées. L’équipe avait les moyens de terminer dans la première moitié du championnat de Ligue 1.

 

 

 

Comment s’est passée votre prise de fonction ?

 

Assez mal. Après les incidents du match de Monaco, j’ai réagi à froid sans savoir ce qui s’était passé. Cela m’a éloigné des supporters de la BSN. Certains « amis » ont attisé le feu… J’ai dû aller aux matchs au Ray sans mon épouse pendant un certain temps. Aujourd’hui, il y a plus de sérénité au club. Nous avons pris le club au moment opportun. Les joueurs ont adopté le nouveau staff, ce qui a contribué à une révolte de famille. C’était pour moi le plus important, retrouver une ambiance festive au club, ce qui n’était plus le cas ces deux dernières années. Quand on prend du plaisir à travailler, quand les joueurs rient à l’entraînement, ils se trouvent mieux sur le terrain les soirs de matchs, il y a plus de solidarité entre les lignes, ils jouent mieux.

 

Comment s’annonce la saison à venir ?

G. S. : Ce sera difficile. Nous avons 28 joueurs sous contrat. Certains joueurs devraient nous quitter mais on ne sait pas encore qui. Seuls deux joueurs ont un bon de sortie, Loïc Rémy et Apam. Si le premier devrait partir, on attend encore des offres fermes le concernant. Pour Apam, nous souhaiterions le garder. Cette année, il n’a joué qu’une demi-saison à cause de blessures, de suspensions et de Coupe d’Afrique des nations. Cette année, ce n’était pas l’attaque le problème avec Loïc qui nous a marqué 14 buts, ni le milieu où nous disposons de nombreuses possibilités. Par contre, la défense qui était notre point fort l’an dernier, a pris l’eau de toutes parts avec 62 buts encaissés… bien que nous ayons l’un des meilleurs gardiens de Ligue 1.

 

Quel recrutement pour 2010-2011 ?

 

 

Nous souhaitons nous renforcer en défense avec deux latéraux, droit et gauche. C’est notre priorité. Après, pour les autres lignes, tout dépendra des départs. Le retour de Modeste est envisagé mais le joueur garde un mauvais souvenir des sifflets au Ray. Il vient de marquer 19 buts avec Angers en Ligue 2. Il faut que nous réduisions notre effectif, nous avons actuellement 5 à 6 joueurs de trop. Certains joueurs veulent plus de temps de jeu… Nous avons des joueurs que nous suivons, bien sûr, on sait qui l’on veut.

 

Quel message voulez-vous transmettre aux supporters ?

 

Que je n’ai pas pris le club pour être président, pour les honneurs. Ma vie publique est derrière moi, j’ai dépassé ce stade là. On a pris le club pour le sauver, pour essayer de redresser une situation très compromise. Je n’ai jamais eu l’intention de virer Maurice Cohen. Je lui ai proposé de travailler avec nous au sein du directoire. Nous souhaitions partager le pouvoir. C’est lui qui s’est exclu. Dans cette histoire, c’est moi qui lui ait fait sa situation et son image, j’aurai préféré un peu plus de modération.

 

Et le grand stade ?

 

Le projet suit son cours. Il nous faut bâtir une équipe pour dans trois ans, pour la saison 2012-2013. Dans l’immédiat, on va essayer d’améliorer l’équipe, faire mieux que cette 15e place.

 

Quelle ambition pour 2010-2011 ?

 

Nous visons un classement entre la 8e et la 12e place, ce que nous aurions dû être cette année sans les deux points perdus à Boulogne par pêché de jeunesse. Sur les 11 derniers matchs, nous étions 5e.

 

Quel entraîneur pour la saison prochaine ?

 

La décision est prise mais rien n’est signé. Tout sera définitif en fin de semaine. Il est évident qu’il nous faut un entraîneur avec un diplôme. Dans le staff actuel, seul René Marsiglia peut bénéficier d’une dérogation au vu de son âge et de son inscription ancienne au diplôme d’entraîneur. Echouafni est également inscrit mais entre ses stages et son diplôme, il n’aura que peu de disponibilités. Il sera chargé du recrutement ou de la formation, nous allons en discuter avec lui. Mais il reste au club. Nous voulons conserver un esprit de famille.

 

Quel meilleur souvenir pour la saison 2009-2010 ?

 

Assurément, le match gagné à domicile contre Lyon, 4 à 1. Mais la victoire la plus importante a été celle contre Le Mans, 1 à 0, à l’extérieur… avec un but en or de Loïc Rémy.

 

Et le plus mauvais ?

 

Ce n’est pas Plabennec, un match traquenard que nous aurions dû refuser de jouer… mais plutôt le match nul à Boulogne alors que nous avons mené 3 à 0. Avec ces deux points, nous aurions terminé 12e et nous aurions respecté nos objectifs de début de saison…ce qui change tout sur le plan financier et sportif.

 

Qu’allez-vous décider avec les deux recrues du mercato ?

 

Je tenais à remercier Civelli et Digard pour leur professionnalisme, ce sont de vrais meneurs qui nous ont beaucoup apporté, qui ne lâchent rien. Digard a un problème avec son club Sutherland et nous souhaiterions poursuivre son prêt. Quant à Civelli, nous allons le garder dans notre effectif. Ils se sont parfaitement adaptés à un club familial qui apprécie les joueurs qui mouillent leur maillot.