Revenu dans la lumière avec Nice, Julien Sablé n'est pourtant plus titulaire depuis quelques matches. Pour France Football.fr, il explique cette délicate période. Entretien.

 

 

 

Julien Sablé, la galère que vous avez vécu à Lens semble terminée depuis que vous avez signé à Nice la saison dernière. Pourtant, depuis quelques matches, vous n'êtes plus titularisé par Didier Olle-Nicolle. Que se passe-t-il ?

 

 C'est vrai que je joue beaucoup moins qu'avant. Mais c'est parce qu'il y a beaucoup de concurrence maintenant. Alors c'est sûr, comme tout compétiteur qui se respecte, je ne saute pas de joie. Mais je me sens toujours bien à Nice. Ce n'est pas comme lorsque j'étais à Lens, que je ne jouais pas parce que j'étais mauvais. Certes c'est frustrant, mais j'assumes. Ce n'est pas un hasard, je suis conscient de la situation. Le coach cherche simplement la bonne formule. Et puis c'est la performance du collectif qui prime.

 

Cela doit être difficile à vivre tout de même...

 

Avec l'âge, je prends le recul nécessaire. J'ai donné le maximum à chaque fois que j'ai joué. La position de Didier (Olle-Nicolle) n'est vraiment pas facile et je le comprends. De toute façon, Hellebuyck, Mounier ou encore Echouafni sont dans le même cas que moi. Il faut dire que l'arrivée de Digard et le repositionnement de Coulibaly en milieu défensif ont changé pas mal de choses.

 

« Pour Rémy, c'est allé trop loin »


 

Nice n'a plus gagné le moindre match depuis le 22 novembre dernier contre Toulouse (1-0). Croyez-vous que le club peut redresser la barre ?

 

On sent de la consistance dans notre jeu depuis deux matches. Les choses changent, on l'a vu contre Auxerre (0-1) et Lille (1-1) même si on n'a pas été récompensé. La raison est simple : le groupe, habitué aux blessures et suspensions, est au complet pour la première fois de la saison.

 

Qu'envisagez-vous de faire la saison prochaine ?

 

Je me bats pour être dans le groupe en permanence. Mais ce qui est primordial, c'est le maintien. Il me reste encore deux ans de contrat. Après on verra. Je suis bien ici. J'ai retrouvé la plénitude de mes moyens et la joie de vivre. Là, c'est le vrai Julien Sablé même si cela ne suffit pas. Et c'est frustrant pour moi car je n'ai été titulaire qu'à 12 reprises en championnat et lorsque j'ai été sur le banc, je ne suis jamais rentré en cours de jeu. Mais bon, le coach dit qu'il faut le «séduire» en permanence donc je sais ce qu'il reste à faire.

 

Loïc Rémy a été pris à partie par des supporters de l'OGC Nice le 20 janvier dernier. Qu'elle a été votre réaction ?

 

Quand on insulte un joueur, c'est compréhensible car nous faisons un métier public. Mais quand on touche à l'homme, c'est beaucoup plus difficile à accepter. Là, c'est allé trop loin. On a tous été proche de lui. Cela n'a vraiment pas été facile. Comme je dis, on peut critiquer, insulter, tant que ça reste dans le cadre du foot. Mais pas en dehors. En tout cas, tant mieux pour nous qu'il soit resté. On a besoin de lui... »