Passé de Lyon à Nice à quelques heures de la clôture du mercato, Anthony Mounier, 21 ans, savoure ce dénouement. Car longtemps son cas semblait lié à celui de l’attaquant niçois Loïc Rémy. Le nouveau milieu de terrain niçois revient sur un été qu’il n’est pas près d’oublier.

 

 

Comment avez-vous géré le fait d’être considéré comme une simple monnaie d’échange lors des discussions entre Lyon et Nice à propos du transfert de Rémy ? 

 

C’était perturbant même si je n’en ai jamais trop parlé. Il y a des choses plus graves… Nice s’intéressait à moi, donc ça allait tout de même. Ce n’était pas un deal avec un club en Slovénie par exemple. Moi, j’ai toujours souhaité rejoindre Nice. Ma signature a mis un terme à ce feuilleton qui a duré longtemps.

 

Quel est votre objectif ?

 

Je souhaite enchaîner les matchs, faire de bonnes prestations régulières pour encore progresser.

 

Les deux dernières défaites de Nice ne vous ont-elles pas refroidi ?

 

J’ai suivi le match face à Bordeaux (défaite 4-0). La première mi-temps était équitable. Après, face à Montpellier (défaite 3-0), je n’ai pas vu le match. C’est toujours dommageable de perdre des points à domicile, il faudra aller les récupérer à Auxerre.

 

Votre duo avec Loïc Rémy s’annonce prometteur…

 

J’espère que ça va aller. J’attends qu’il rentre de sélection. On va bien bosser ensemble. Avec Loïc, les automatismes vont vite revenir, il va falloir les peaufiner avec les autres.

 

« Lisandro Lopez, c’est un monstre »

 

Est-il compliqué de réussir à Lyon lorsqu’on est formé au club ?

 

Il y a eu Sidney (Govou), Karim (Benzema). Il faut arriver au bon moment, être talentueux. C’est devenu un grand club, il y a donc de moins en moins de places pour les jeunes qui sortent du centre de formation. A Lyon, la formation est bonne, on apprend beaucoup au contact des pros. Mais pour enchaîner les matchs, il faut soit envisager un prêt, soit un transfert.

 

L’essentiel de la génération 1987 dont vous faites partie (Ben Arfa, Benzema, Rémy, Paillot) n’évolue plus à Lyon. C’est un sentiment de gâchis qui prédomine…

 

Pas de gâchis. Tous les formateurs de l’OL doivent être heureux de voir où on en est aujourd’hui. Un mot sur Lisandro Lopez que vous avez côtoyé ces deux derniers mois… C’est un monstre. Sa première qualité est son état d’esprit. Il est exemplaire. J’ai eu la chance de jouer avec lui. Il se donne tout le temps à fond que ça soit à l’entraînement ou en match.