Il a choisit le jour où l'OGC Nice est revenu sur le podium pour tirer sa révérence... André Bois est parti aujourd'hui. C'est sous sa présidence que le Gym a gagné son dernier titre, la Coupe de France. Il avait déclaré : " Quand j’étais président de Vence, je rêvais de gagner la Coupe. Avec Nice, ça reste mon plus beau souvenir."

 

C'était un président fou du Gym, accessible qui révait toujours du meilleur pour son club. Il suffit de l'écouter raconter la finale de la Coupe de France à Nice Matin pour comprendre qu'il avait le Gym dans son coeur :"Le matin, à la radio, j’entends Lionel Jospin, futur premier ministre de Jacques Chirac sous la cohabitation, dire qu’il soutiendra Guingamp parce que c’est une ville de gauche. Quand je le croise au Parc des Princes, je lui dis: "Monsieur Jospin, vous avez fait une erreur. Guingamp est une ville de 16.000 habitants. À Nice, on est 400.000. Où les socialistes sont-ils les plus nombreux?" Il m’a répondu: "C’est pas faux..." Quand Vermelen a marqué le dernier tir au but, je me suis penché vers Jacques Chirac et je lui ai glissé à l’oreille: "Président, ce soir, la droite a battu la gauche..." ça l’a fait rire. J’étais sûr qu’on gagnerait aux pénos. J’avais confiance en Valencony, le spécialiste. Quelle folie! Le matin, le journal l’Equipe avait dévoilé la prime des Guingampais en cas de victoire: 16.000 francs par joueur. 16 briques. Nous, on l’avait fixé à 8.000 francs. Je suis monté à 12.000 francs. Pour moi, la Coupe n’était pas une question d’argent, de chèque ou de prime, mais un rêve. La veille de la finale, avec Pancho Gonzales, on était parti au Sacré-cœur pour faire bénir la médaille de la Vierge Marie. Le lendemain soir, la Coupe dormait dans mon lit."

 

Nous adressons nos plus sincères condoléances à sa famille, ses proches.

 

Salut André!