Nous allons vous parler rapidement des incidents d'hier... Comme il fallait s'y attendre l'UEFA ouvre plusieurs enquêtes disciplinaires contre Nice et Cologne. Les charges retenues contre le Gym sont : "« jets d'objets », « usage de fumigènes », « incidents en tribunes », « identification de personnes responsables », « sécurité du personnel », « limitation des mouvements de spectateurs » et « blocage de passages publics ». Pour Cologne, elles sont plus faibles: « jets d'objets », « usage de fumigènes » et « incidents en tribunes » Etonnant!

Mais ce qui est plus agacant, ce sont les réactions des hommes dit "responsables".

 

Commencons par le préfet! Pour lui, c'est la faute des allemands en premier lieu. Bernard Gonzales déclare à Nice Matin : Le club met en place des stadiers allemands du FC Cologne qui accompagnent. Ils connaissent leurs supporters. La police allemande avait d’ailleurs mis en place deux spotters, des spécialistes du hooliganisme. Ils étaient là pour faire passer des messages mais ils n’ont pas été entendus. Depuis le début, la détermination du club à travailler en collaboration avec nous a été assez limitée. On a découvert le jour J un nombre de bus beaucoup plus important qu’annoncé, des lieux de rassemblement qui n’étaient pas ceux prévus." La faute de l'OGC Nice: " Le filtrage, la palpation, c’est la responsabilité du club. En haut des escaliers ouest et nord, nous avions des CRS. Je rappelle que la responsabilité à l’intérieur du stade est celle du club. Qui fait appel à nous quand ils sont débordés. Il y avait plus de 600 stadiers quand même." Concernant ses services, ils ont été au top : "Dès que les hooligans ont commencé les affrontements, nous avons fait fermer les portes du stade, nous avons fait monter les CRS, il a fallu quatre minutes, pas plus, pour qu’ils arrivent en tribunes. La section d’intervention rapide, les policiers en survêtement bleu, étaient déjà là et ce sont eux, aux côtés des stadiers, qui ont pris le premier choc de cette incroyable violence. Les CRS ont ensuite refoulé et la rencontre, ainsi que la sortie se sont déroulées sans problème." Il oublie un peu les dégradations du centre ville,  même s'il indique : "On s’est retrouvés au point fort de l’événement, à côté de la place Massena, avec 8.000 Allemands qui avaient beaucoup bu. Ils ont eu un comportement inadmissible, avec des dégradations, des provocations. On a dû encadrer tout ça." On a vu la suite!

 

Que dire de Bruno Bartocetti, secrétaire national délégué de la zone Sud Unité SGP Police-FO? Cela doit être une personne qui a du suivre les événements de son bureau de syndicaliste et qui affirme, après coup, avoir tout prévu. Il indique que la police avait averti le club et le préfet et  rejette la faute sur les deux précités. La police aurait été au top! On a vu!

 

Que dire d'Appolline Malherbe qui essaie de diriger l'interview pour stigmatiser les supporters niçois et l'OGC Nice? L'information c'est une chose, le buzz... RMC n'est pas son premier coup d'essai. Messieurs de l'OGC Nice, il va falloir changer, un jour, de partenaire radio! Car on peut être objectif sans faire une fixette permanente surtout lorsqu'on est dans une tranche d'info dite sérieuse.

 

L'interview

 

Pour terminer, Jean-Pierre Rivère affirme sur le site officiel : "Juridiquement, on n’a pas le droit de ne pas vendre des places. Mais dans la situation actuelle, je ne vous cache pas que je me demande s’il ne faudra pas à l’avenir bloquer quand même les ventes, quitte à être sanctionné ensuite. Car ce n’est plus possible ainsi." On interdit bien des déplacements alors la vente de places... Si la billetterie ne s'était pas encore une fois vautrée lamentablement, nous parlerons pas de ces problèmes ce soir!   Pour lui, la faute est, aussi, la conception du stade: "Si le stade est sectorisé, on sécurise mieux les choses. On peut toujours aussi se dire « mettons 3 fois plus de stadiers, de policiers,… » Mais à un moment, mon constat c’est que ces 200, 250, 300 hooligans n’ont rien à faire dans un stade de football, ni autour. Surtout que certains n’en sont pas à leur première affaire, je parle notamment de certains Parisiens. Les Français, on doit les connaitre. Il est impossible que ces gens ne soient pas identifiés. Comment ces gens interdits quelque part peuvent aller ailleurs ? Peut-être que la technologie peut aider. Mais si on ne résout pas ce problème-là, nous n’y arriverons pas. " Comment peut-on bloquer l'accès en Garibaldi en passant par l'entrée Ray et pas l'accès en Segurane?

Bref, tout le monde se renvoie la balle mais la seule question qu'il faut se poser c'est : comment a-t-on pu croire qu'avec 10000 allemands, sans mesures renforcées, cela pouvait bien se passer?

 

Nous vous rajoutons un petit bonus avec l'interview de Mr Sécurité de la ville de Nice...Il fait comme les autres... On apprend aussi que Christian  Estrosi est toujours aussi radical dans ses choix pour solutionner les problèmes. Non, pour éviter les problèmes ! Mr le maire, arrêtons le foot à Nice sauf lorsque vous vous présentez aux municipales. Nous vous rappelons que c'est vous qui avez voulu ce stade!!