Les supporters de l’OGC Nice n’en peuvent plus. Ultras, pères de famille ou simples jeunes tifosi fous des Aiglons, un mot revient dans toutes les bouches : « écoeurement ». « A cause de quelques marginaux, on a monté une cabale contre nous », déplore Cédric Grimaud, président du groupe ARN, de la tribune Nord du Ray.

 

 « La dissolution de la BSN, c’est la partie émergée de l’iceberg, explique le responsable. Cette fin de saison, des policiers en civil nous surveillaient en tribunes, les fouilles étaient extrêmement poussées... Certains supporters ont été mis sur écoute ! » Même le Club des supporters (CDS 1947), loin d’être un groupe de fanatiques, s’est fendu d’un communiqué, dénonçant « la présence policière démesurée » au Ray lors du dernier match du championnat.

 

Des tribunes de plus en plus vides

 

« C’est lamentable ce qu’il se passe », regrette son président, José Boetto. Mairie, préfecture, dirigeants du Gym, le Niçois les renvoie dos à dos. « On veut nous faire passer pour des voyous », s’étonne ce quinquagénaire qui prévient : « La désaffection du club va encore augmenter. Déjà que nous ne sommes parfois guère plus de 6 000 supporters en tribunes... » Cédric Grimaud confirme. « Les politiques veulent des stades à l’anglaise, sans ambiance, avec des places plus chères. Mais à Nice, cela ne marchera pas. S’il n’y a pas d’animations, les supporters resteront devant leur télévision. On n’a pas une équipe comme Chelsea qui attire les foules. » Cette saison, le jeu des Aiglons n’a en effet pas vraiment séduit les footeux. « A tous points de vue, les recrutements en cours seront déterminants pour l’avenir », conclut José Boetto.