A 37 ans, le milieu de terrain niçois Olivier Echouafni a décidé de mettre un terme à sa carrière professionnelle à l'issue de la saison. Après 17 ans de bons et loyaux services, «Chouf» tire sa révérence la tête haute.

 

 C'est bien connu, toute belle histoire a une fin. Celle d'Olivier Echouafni avec le sport roi s'achèvera le 15 mai, date de la dernière journée de Ligue 1. C'est devant un parterre de journalistes réuni à l'occasion que le milieu des Aiglons a annoncé la nouvelle. Non sans une touche d'humour le caractérisant à merveille. «Je voulais vous faire part d'une décision que j'ai prise il y a quelques semaines : je prolonge pour trois saisons (rires)». L'atmosphère détendue, «Chouf» enchaîne plus sérieusement. «Non, sérieusement, je mets un terme à ma carrière. C'est une décision naturelle, réfléchie et je pense sage. Il est temps pour moi de penser à autre chose. J'ai dix-sept ans de carrière, un certain âge, et même si j'ai toujours la même motivation et une envie intacte, je me rends compte que mon corps ne répond plus de la même façon qu'avant...». Celui qui est passé par Marseille, Rennes ou encore Strasbourg estime donc que le moment est venu de laisser la place au jeune. Le club maintenu en Ligue 1, Echouafni quittera le monde professionnel après une longue carrière de 17 ans vierge de tout trophée. «Je pars la tête haute, avec un sentiment de devoir accompli au terme d'une saison qui n'aura pas été de tout repos», a insisté l'ex-Marseillais.

 

Un avenir encore flou

 

Son futur ? Olivier Echouafni ne sait pas encore de quoi il sera fait. Le néo-retraité souhaiterait avant tout décrocher son diplôme d'entraîneur. «Nous sommes en période de réflexion avec les dirigeants avec qui on va se voir d'ici la fin de saison. J'aimerais aussi continuer ma formation d'entraîneur et passer mon DEPF». Sans oublier la grand part qu'occupent les jeunes dans les futurs plans du natif de Menton. «Puis il y a les jeunes, à qui j'aimerais transmettre. C'est pourquoi avec Lionel Letizi, on a monté des stages pour les enfants qui débuteront le 5 juillet à Isola village». On l'aura compris, l'intéressé n'est pas encore enclin à rompre définitivement avec le monde du ballon rond. En attendant, il reste à l'Azuréen de profiter des derniers matches en Ligue 1 avant de passer à autre chose.

 

«Fier de ma carrière»

 

Avec 391 matches de Ligue 1 dans les jambes, Echouafni a fait le plein d'anecdotes et de souvenirs avant de raccrocher. Et à la question de savoir quel est le meilleur moment de sa carrière, Echouafni hésite quelques minutes avant de se mouiller. «Je n'aimerais pas en mettre un en particulier en avant par rapport aux autres. Mais il faut reconnaître que le 4-3 à Monaco, en 2004, restera beau». Désormais sa carrière derrière lui, Echouafni estime avoir eu de la chance. «En début de saison, on s'était dit avec les dirigeants que ce serait une année de transition. Puis j'ai la chance de pouvoir décider de ma fin de carrière ; ça n'a pas été le cas pour beaucoup de copains». A l'image de son parcours, Echouafni achève son chemin par la grande porte, n'oubliant pas de remercier tous ceux qui ont contribué à son succès. «Je remercie tout ceux qui ont cru en moi. Et je ne peux pas m'empêcher de penser à mes premiers éducateurs, Jean Castaneda ou Gérard Gilli […] à la presse, à l'ensemble du club, aux dirigeants, actionnaires, au Directeur Général Patrick Governatori, au Président Gilbert Stellardo et aussi à l'ancienne équipe dirigeante. Je pense aussi au staff, à mes coéquipiers, aux employés du club, aux différents groupes de supporters qui ont toujours été derrière nous».