Les aiglons, après une première mi-temps sérieuse mais conclue par un but CSC de Lloris, ont repris les choses en main grâce à une défense suprenante et efficace (Pelmard-Lloris), un gardien rassurant mais aussi un Atal virevoltant. Vous rajoutez un but de Coly qui nous donne la victoire dans les arrêts de jeu et vous passez un bon après-midi. 

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Fiche technique

 

Stade Rennes - OGC Nice : 1 - 2 (1-0)
Arbitre : M.Hamel
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Buts :

Rennes : Lloris (25e csc)

Nice : Cyprien (63e sp), Coly (90e +2)

 

Avertissements :

Rennes : Camavinga (81e), Traoré (88e)

Nice : Burner (28e), Srarfi (49e), Lees-Melou (85e)

 

Les équipes :

Rennes : Mendy - Traoré, Da Silva (cap), Gélin, Morel, Maouassa (Hunou, 87e) - Bourigeaud, Camavinga, Grenier (Lea-Siliki, 76e) - Niang, Siebatcheu (Del Castillo, 76e)

Nice : Benitez - Burner, Pelmard, Lloris, Coly - Cyprien (cap), Lees-Melou, Tameze - Atal (Nsoki, 86e), Lusamba (Ounas, 74e), Srarfi (Ganago, 75e)

 

Les buts

 

90+2è But de Coly pour Nice ! Les Aiglons renversent les Bretons dans le temps additionnel. Sur un corner tiré côté gauche, Nsoki dévie au premier poteau pour Coly qui marque de près au second poteau en devançant Da Silva.

 

 

63ème But de Cyprien pour Nice ! Le milieu niçois Cyprien transforme son penalty en prenant à contre pied Mendy. Les Aiglons égalisent donc et se relancent dans cette rencontre.

 

 

26 ème But de Lloris (CSC) pour Rennes ! Les deux équipes collectionnaient les corners. Sur un énième corner de Rennes, Morel place une tête contré par Lloris dans son propre but. Rennes prend les commandes.

 

 

Résumé

 

Nice a réalisé un gros coup en s'imposant sur la pelouse de Rennes (1-2), qui avait fait un sans-faute depuis le début de saison.

 

Rennes ne fera pas la passe de quatre. Après un début de saison parfait matérialisé par trois succès de rang et une place de leader, le club breton a enregistré son premier revers de la saison contre une formation niçoise surprenante. Les Aiglons montent sur le podium.

 

Rennes s'est laissé endormir

 

C'est pourtant Rennes qui avait pris les devants dans ce rapport de force. Les Rouge et Noir ont débloqué la situation peu avant la demi-heure de jeu sur un but contre son camp de Gautier Lloris, lequel a malencontreusement dévié une tête de Morel sur un corner (1-0, 25e).

Rennes, qui était devant à la pause, aurait pu se donner une marge un peu plus confortable mais les hommes de Julien Stéphan ont manqué le break sur une grosse opportunité de Da Silva au retour des vestiaires (50e). Un tournant, assurément, puisque Nice a répondu dans la foulée, d'abord sur une percée de Wylan Cyprien (58e), puis sur un penalty obtenu par Atal et transformé avec autorité par le même Cyprien, toujours aussi habile dans l'exercice (1-1, 61e).

Pour Nice, un coup de boost pour la suite

 

Les lignes se sont étirées, et une odeur de K.O. a alors flotté dans la dernière demi-heure. Mais c'est finalement l'OGC Nice qui a eu le dernier mot. Après une énorme occasion, Coly a douché le Roazhon Park en reprenant un corner bien botté au second poteau dans les arrêts de jeu (1-2, 90e+2).

 

Un coup d'arrêt pour le Stade Rennais et un vrai coup de boost pour l'OGC Nice, dont la mue après son changement de propriétaire laisse augurer une saison excitante. Goal.com.

 

Réactions

 

 

 

Patrick Vieira :

C'est une équipe de jeunes joueurs, mais je travaille avec eux tous les jours et je vois leur concentration, leur envie d'apprendre. Ils ont de la détermination, du sérieux, ils ont été formidables aujourd'hui (dimanche). Les autres aussi ont pris leurs responsabilités, ils ont donné beaucoup de tranquillité aux joueurs qu'ils avaient autour d'eux... Le 1-0 à la mi-temps n'était pas mérité, car ils n'ont pas été dangereux, sauf sur les coups de pied arrêtés. On a fait un bon match collectivement, dans beaucoup de domaines, face à une équipe qui jouait très bien depuis le début de la saison. On a montré beaucoup de caractère... Youcef donne de la profondeur à notre jeu, c'était important qu'il revienne et commence ce match. Quand il est à ce niveau-là, c'est très intéressant pour nous. Les recrues qui viennent d'arriver ont besoin de travailler, on va utiliser cette mini-trêve pour les faire progresser physiquement. Ça va tirer les autres vers le haut.

 

Julien Stephen :

Nous avons fait une dernière demi-heure décevante, et le penalty (de Nice) a changé beaucoup de choses. On a manqué d'énergie, d'intensité, de qualité technique. C'est surprenant car on avait fait une première période assez convaincante, dynamique, au niveau de l'expression collective. On avait eu beaucoup de coups de pied arrêtés, on les avait mis en danger. Il y a eu une panne de lumière, on les a laissés croire et espérer, puis on a été punis. Ça prouve qu'on a besoin d'être au taquet, à 100 % tout le temps, sinon on redevient une équipe quelconque... On a été moins convaincants dans les duels, C'est ça qui est déterminant. Quand on y est tous, on a un niveau de jeu intéressant. Il suffit qu'un ou deux soient moins bien et ça met toute l'équipe à mal. On a été sur le reculoir. Mais Nice n'a pas eu beaucoup d'occasions, on a bien contrôlé les courses de Srarfi et Atal, et sur l'ensemble de la rencontre on ne peut pas dire qu'Édouard (Mendy) a souvent été sollicité. Les trois penalties sifflés contre nous (en quatre matches), ça montre qu'on laisse trop souvent l'adversaire rentrer et percuter dans notre surface. Nice avait déjà mis cinq buts sur coups de pied arrêtés, on le savait, mais on n'a pas su gérer cela sur la dernière demi-heure.

 

 

Revue de presse 

Démunis, déchaînés

L’Équipe

Avec une défense décimée et deux recrues sur le banc, les Niçois ont décroché leur troisième victoire de la saison à Rennes, la première de l’ère Ineos.

On sait à quel point les résultats en préparation peuvent être trompeurs. Mais ceux qui étaient à Burnley (1-6) ou à Wolfsburg (1-8), il y a à peine un mois, n’auraient sans doute jamais osé imaginer Nice co-leader de la Ligue 1 après quatre journées (avec Paris, Rennes et Angers). L’idée semblait d’autant plus farfelue que la finalisation du processus de vente a longtemps bloqué l’arrivée des recrues (Dolberg, Claude-Maurice, Ounas, Nsoki), pour la plupart présentées samedi et pas toutes au point physiquement (seuls Ounas et Nsoki, remplaçants, étaient sur la feuille de match hier).

Mais Patrick Vieira n’a jamais douté. « Non, neuf points à la trêve, ce n’est pas inespéré, se convainc l’entraîneur du Gym. L’équipe et moi-même avons reçu beaucoup de critiques par rapport à nos stages de préparation et à ces lourdes défaites, mais on savait ce qu’on voulait faire, où on voulait aller. » Les trois points arrachés hier sur la pelouse de Rennes (2-1) tiennent pourtant presque de l’exploit compte tenu de la cascade de blessures en défense (Dante, Hérelle, Sarr), qui a obligé leur entraîneur à associer pour la première fois Andy Pelmard, un latéral de métier mais surtout un gamin (19 ans), à Gautier Lloris (24 ans), dont la dernière apparition en professionnels remontait à près d’un an et demi, en Ligue 2, lorsqu’il était prêté au GFC Ajaccio (2017-2018)…

« Un peu stressé », le petit frère d’Hugo a trompé son propre gardien en voulant dégager une tête de Jérémy Morel dans la surface (0-1, 25e). Il était « totalement dans l’inconnu », c’est vrai, et il aurait pu perdre le fil. Mais Lloris s’est ressaisi, et toute l’équipe avec lui. Youcef Atal a quitté l’aile droite pour la gauche, il a semé la zizanie dans la défense rennaise et provoqué un penalty que le « spécialiste » maison Wylan Cyprien a transformé avec beaucoup de sang-froid (1-1, 63e). Après ça, tout a basculé. Et Racine Coly, malheureux devant Mendy puis Gélin (90e), a fini par offrir les trois points au Gym… de la cuisse gauche, dans le temps additionnel (90e +2).

« Avec les absences, on devait faire bloc et être soudés, résumait Cyprien, le capitaine, buteur pour la troisième fois en trois journées dans l’exercice du penalty. Malheureusement, on leur donne l’ouverture du score. Mais on a bien réagi en seconde période. Youcef nous fait énormément de bien avec sa percussion et sa vivacité. Et on a su inverser la vapeur sur coups de pied arrêtés, encore, alors que c’était un de nos points faibles la saison dernière. C’est une victoire qui fait du bien au moral, surtout après la défaite contre Marseille (1-2, mercredi), qu’on n’estimait pas méritée. Avec le renfort de nos recrues, on ne peut que progresser. » Jusqu’à espérer jouer les trouble-fêtes dans la course à l’Europe ?

Le nouveau propriétaire a pris soin de tempérer les attentes des supporters niçois avec un projet « sur trois à cinq ans ». C’était aussi le sens du discours du président Jean-Pierre Rivère, qui a parlé d’une « saison de transition » en zone mixte hier. Même si rien n’empêche de rêver. « Cette victoire prouve qu’on a un groupe élargi, avec des jeunes qui sont capables de répondre présent quand on en a besoin, se félicitait Rivère, de retour aux affaires avec l’entrée d’Ineos au capital. Il faut beaucoup d’humilité, parce qu’il y a des clubs qui sont bien devant nous en termes de budget, de passé par rapport au haut niveau. On a l’objectif d’atteindre l’excellence, mais cela demandera du temps. Il serait formidable de se qualifier pour une Coupe d’Europe, c’est évident. Mais on est nombreux sur la ligne de départ.»

À écouter Cyprien, c’est parce que « tout le monde maîtrise à la perfection » les principes tactiques de Vieira que le Gym montre autant de caractère, même amoindri. Chacun sait « ce qu’il doit faire, où il doit aller », et au fond, si c’est de transition dont il s’agit, elle a peut-être eu lieu la saison dernière, « parce que c’était un nouveau coach, un nouveau système ». Ne reste plus qu’à intégrer les recrues, « que des bons gars », selon Cyprien. La trêve tombe à point nommé.