Les aiglons ont dominé. Ils ont montré une agressivité positive exceptionnelle mais comme souvent depuis le mois de janvier, l'absence d'attaque a été fatale... Comment les actionnaires sino-américains ont pu laisser repartir ce club sans attaquant. C'est ne rien connaitre au foot? Comment lorsqu on lit l'interview du nouveau président ne pas être inquiet? Lui, qui ne veut pas de joueurs d'expérience car il ne pourra pas faire de la plus-value... Bref, quoiqu'il en soit, ce soir, il s'asseoit sur quelques millions en perdant quelques places au classement et une éventuelle Coupe d'Europe... Bravo messieurs.

 

 

Résumé

 

Le SM Caen a pris le dessus sur l'OGC Nice (0-1) à l'Allianz Riviera. Brice Samba a été essentiel pour Caen en réalisant 7 arrêts au cours de cet affrontement.


L’OGC Nice et le SM Caen s’affrontaient ce samedi à l’Allianz Riviera, dans le cadre de la 33e journée de Ligue 1. Grâce à un but d’Alexander Djiku, Caen a battu son opposant (0-1).

En dépit de cette défaite, Nice se maintient à la huitième place avec 48 points, et demeure à égalité de points avec le Stade de Reims, 7e, cinq journées avant la fin de la saison. Pour sa part, l’équipe caennaise se hisse à la place de relégable, et dépasse ainsi l’En Avant Guingamp.

La formation normande a marqué le seul but du match par l’intermédiaire d’Alexander Djiku, à la 74e minute, sur un service de Tchokounte.

À la 28e minute, Remi Walter aurait pu ouvrir le score au profit du club niçois mais a manqué son penalty, concédé à la suite d’une faute d’Alexander Djiku.

Malgré 7 tirs cadrés, les Aiglons ne sont pas parvenus à tromper la vigilance de la défense du Stade Malherbe. Les Caennais ont réussi à cadrer 2 tirs. La possession a été supérieure du côté des Niçois avec un pourcentage de 61 % contre 39 %.

Deux joueurs de l’équipe de Patrick Vieira ont reçu un carton jaune, Lees Melou (16e) et Dante (89e); il en va de même pour trois autres du SM Caen : Djiku (27e), Ninga (60e) et Armougom (85e).

 

Réactions

Patrick Vieira :

Tant que l'Europe est possible mathématiquement, on va essayer. À commencer par essayer de battre Guingamp. Caen avait l'idée de nous laisser le ballon. Trois points pour eux ce soir, c'est bien payé. Leur gardien a été l'homme du match. Il nous a manqué un peu de créativité et de finesse dans les 30 derniers mètres. On n'a pas été très inspiré. Saint-Maximin ? Il avait été très bon à Montpellier (1-0). Là, il était en dedans, comme tous les joueurs offensifs. Il a l'habitude de jouer en numéro neuf. Mais il a eu moins de réussite. Pourtant, globalement, je trouve qu'on se crée plus d'occasions qu'en début de saison. On centre plus, on a plus de présence devant le but. Il faut continuer à travailler. Et on s'améliorera d'ici la saison prochaine (sourires).

 

Fabien Mercadal (entraîneur de Caen) :

On a conscience que tout n'est pas parfait. Mais on a vu des garçons qui ont envie et qui sont impliqués dans la survie du club. On joue désormais Dijon et Guingamp, des équipes contre qui on bataille. On a maintenant la possibilité de passer devant Dijon si on gagne. À nous de montrer qu'on est capable de le faire. Le match de (Brice) Samba ? C'est important d'avoir un très bon gardien. Je l'ai déjà dit... Il faut profiter de cette victoire. Et appliquer la même recette, tenter avec ceux qui nous aiment et avec qui on s'est aussi accroché, nos supporters, d'inverser une tendance. C'est la famille du Stade Malherbe. Cette semaine il s'est passé des choses (mise à l'écart de Claudio Beauvue) qui se passent toujours dans les clubs. Mais comme on est en difficulté, on focalise plus l'attention des médias. On n'a pas fait de loft. On n'exclut personne. S'il faut qu'il y ait des accrochages comme ça toutes les semaines pour gagner, on gérera. Mais on a vu que le groupe était impliqué et motivé. Les grandes choses commencent toujours dans la difficulté. On a pris beaucoup de coups, mais on n'a jamais été K.-O. Cette victoire n'est pas un hold-up. On avait envisagé ce scénario-là. Cela avait plus été le cas à Monaco.


Malang Sarr (défenseur de Nice) :

Il n'y a pas d'histoire de classement, de dernier et de huitième mais d'envie et d'intégrité. Caen a imposé un faux rythme dans lequel nous sommes tombés. Au fil des minutes, nous nous sommes énervés. Nous avons les occasions pour nous mettre à l'abri. Nous avons la maîtrise du jeu et à la finale nous perdons. Nous encaissons le but sur coup de pied arrêté. C'est tactique. Nous devons être plus intransigeants. Nous avons pris un coup sur la tête et nous avons grillé un joker. L'Europe s'éloigne. Ce sera plus dur mais ce n'est pas fini. Nous allons nous relever et laver l'affront devant Guingamp. 


Allan Saint-Maximin (attaquant de Nice) :

Une grosse déception. On savait à quoi s'attendre dans ce match. Caen a énormément défendu. On voulait tuer le match, on ne l'a pas fait. Ce soir, nous tous n'avons pas tout fait pour l'emporter. L'Europe ? On n'est pas encore trop loin. Mais si on renouvelle ce genre de match, ce sera dur. Le poste d'avant-centre ? J'ai évidemment plus de repères sur le côté gauche. Donc c'était compliqué pour moi d'autant que Caen a défendu serré. Mais c'était à moi de trouver des espaces. Rémi Walter et moi étions en charge des coups de pied arrêtés. Il y a eu beaucoup de déchet. Guingamp ? Nous ferons tout pour gagner. On ne va pas s'arrêter après ce faux-pas. 

 

 Revue de presse

 

« Je n’ai aucune excuse »
L'Équipe

 

Allan Saint-Maximin a assumé ses difficultés en pointe, symboles des limites d’un Gym qui s’éloigne de l’Europe.

Une équipe aussi faible offensivement peut-elle vraiment rêver d’une qualification européenne ? Tous ceux qui regardent les matches de Nice sont tentés de répondre non, mais le Gym s’est amusé à les faire mentir jusque-là, avec une efficacité maximale. Rois des 1-0, les Aiglons ont été pris à leur propre piège hier et ont perdu 0-1, en ne pouvant s’en prendre qu’à eux-mêmes.

« On savait qu’ils allaient nous attendre et énormément défendre. On voulait tuer le match le plus rapidement possible, on n’a pas fait ce qu’on avait prévu de faire et on l’a payé, regrettait Allan Saint-Maximin, aligné en pointe faute de spécialiste disponible. J’ai énormément de repères à gauche, c’était très compliqué pour moi. Je n’ai aucune excuse, c’est à moi de réussir à trouver les espaces pour aider mon équipe. »

Le penalty manqué a pesé lourd

Il devait aussi tirer les coups de pied arrêtés en l’absence de Wylan Cyprien, blessé, mais l’expérience n’a pas été concluante. S’il a bien commencé en enchaînant les incursions dans la surface caennaise, le Gym a été vite rattrapé par ses limites et le penalty raté par Walter (28e), qui n’avait jamais connu l’échec dans l’exercice, a pesé dans les esprits.

« Ce match résume notre saison. On arrive à produire du jeu mais on fait trop de mauvais choix et c’est plus compliqué pour marquer. Quand il fallait donner le ballon, on a tiré. Quand il fallait tirer, on a donné le ballon, déplorait Patrick Vieira, l’entraîneur qui a dû transformer Youcef Atal, latéral droit, en ailier gauche. Il y a beaucoup de frustration par rapport au match effectué. On prend des décisions avec précipitation dans les trente derniers mètres car on manque d’expérience. »

Les deux bizuths entrés en seconde période n’ont pourtant pas été les plus mauvais. Jaziri (19 ans) et Brazao (16 ans) sont les sixième et septième jeunes lancés en L 1 par Vieira cette saison, et celui-ci a spontanément évoqué la prochaine en conférence de presse. Celle qui s’achève est en effet pauvre d’enjeux car Nice stagne à cinq points de la cinquième place de Saint-Étienne.