Les aiglons, après une première mi-temps réussie, ont gardé l'avantage tout le long de la seconde période notamment grâce à une défense solide mais que la tactique défensive niçoise, même si elle marche, fait peur. Au final, 3 points mérités, le Gym revient à 1 point de Marseille et prend la sixième place ex-aequo..    

 

 

Fiche technique

 

OGC Nice - Montpellier HSC : (1-0)
Arbitre : M. Buquet

But :
Nice : Dante (20e)

Avertissement :

Nice : Srarfi (82e)

Montpellier : Hilton (34e)

Les équipes :

Nice : Benitez - Burner, Dante (cap), Hérelle, M.Sarr - Cyprien (Walter, 46e), Danilo, Lees-Melou - Saint-Maximin, Diaby-Fadiga (Boscagli, 68e), Srarfi (Ganago, 87e)


Montpellier : Lecomte - Congré, Hilton (cap), Pedro Mendes - Aguilar, Le Tallec, Skhiri, Ristic (Lasne, 60e), Mollet - Laborde (Camara, 74e), Delort (Skuletic, 81e)

 

Le but

 

 

19 ème BUT de Dante pour Nice ! Cyprien frappe le coup-franc et trouve la tête de Dante qui ne laisse aucune chance à Lecomte.

 

 

 

 Résumé 

 

 

 Il y avait une belle affaire à la clé pour celui qui remporterait ce match dans la course à l'Europe. Plus dangereux que Montpellier, Nice a été récompensé avec les trois points (1-0) et passe devant son adversaire du jour, à trois points de la 4e place.

 

Montpellier avait pourtant dégainé le premier. Sur un bon centre, Delort tentait la volée et mettait en danger Benitez, qui s'en sortait d'une belle parade (13e).


Saint-Maximin s'offrait ensuite un numéro de funambule dans la défense de Montpellier, mais ne cadrait pas seul face à Lecomte (27e).

 

Nice continuait de monter en puissance et faisait le siège du but de Lecomte. Le gardien héraultais sortait une belle parade sur une reprise de Hérelle (46e) puis voyait le tir de Saint-Maximin fuir le cadre de peu (47e).

 

Montpellier touche le poteau


Une nouvelle frappe de l'ailier niçois faisait encore frissonner Montpellier (48e), avant un enroulé de Lees-Melou tout proche du poteau droit (49e).

 

Le match perdait doucement en intensité et Nice refermait l'accès à sa surface avec des changements défensifs.

 

Mollet trouvait quand même un peu d'espace pour enchaîner et sa frappe déviée par Dante trouvait le poteau (77e).

 

Delort chauffait lui les gants du gardien niçois, avec une grosse frappe captée difficilement par Benitez (79e).

 

Nice parvenait à se montrer sur des contres, mais Saint-Maximin, bien lancé dans la surface, butait encore sur Lecomte (86e) et Lees-Melou s'emmêlait les pinceaux (90+1e).

 

Plus entreprenant sur la fin, Montpellier pourra regretter de s'être réveillé un peu tard...

 

 

Réactions

 

Patrick Vieira :

« C'est votre neuvième victoire 1-0 cette saison. Est-ce de la réussite ?

 

Je ne sais pas si c'est de la réussite. Montpellier est une très belle équipe. On a souffert en début de match. Ensuite, on a compris comment défendre. On a su nous imposer. On aurait pu marquer quelques buts. Mais l'important est de marquer un but de plus que l'adversaire. Gagner par le plus petit des scores, c'est bien. On a montré une belle solidité. Walter (Benitez) a encore fait un grand match. Collectivement, on a été très bien. C'est ce qui nous a permis de gagner. On a été très bon défensivement. Nos attaquants ont été très bons dans le replacement. Cela nous a permis de nous créer des occasions. On a été dangereux, même si on a fait des mauvais choix dans les 15 derniers mètres. Mais c'est encourageant pour la suite.

À un point de Marseille, trois de Saint-Étienne, le sprint est-il lancé ?

 

On peut dire ça comme ça. Mais ce qui est important, c'est de continuer sur cette lancée. À Dijon (1-0, le 31 mars) et contre Montpellier (1-0, le 7 avril), on a été très disciplinés tactiquement. Tout n'a pas été parfait. Il faut donc continuer à travailler. Mais on n'est pas là par hasard. Les joueurs travaillent dur. Ils ont un bel état d'esprit. Certes, on a eu parfois un peu de réussite. Mais les joueurs travaillent très bien tous les jours. Le travail paie. À l'image du travail d'Allan (Saint-Maximin), qui a été très bon pour le collectif. Vous allez retenir ses dribbles. Mais moi, j'ai aimé ses replacements défensifs. C'est tactiquement un de ses meilleurs matches.

 

Est-ce l'un de vos meilleurs matches de la saison ?


Dans le contenu offensif, sûrement. Mais défensivement, on a été dans la continuité de ce qu'on fait. Notre équipe a été très séduisante. Si on garde cette solidité et qu'on se crée des occasions, on pourra faire quelque chose d'intéressant. Dans le dernier quart d'heure, sur les contres, on a manqué un peu de lucidité. J'ai peut-être aussi changé de système un peu tôt, pour fermer les espaces, avoir un joueur de plus dans la surface. On ne l'a pas mal fait, même si on perd aussi la possession. Le scénario de Toulouse (1-1, le 15 mars) ? Oui, on y pense. Mais on a été concentrés jusqu'au bout. Christophe (Herelle) qui devient un leader, Dante et Malang (Sarr) ont été exceptionnels. Maintenant, il reste sept matches. Tout peut arriver. Notre situation n'est pas mal. On peut espérer de belles choses. C'est bien d'être au même niveau que Saint-Étienne ou Marseille. Chaque match sera très important. Mais on n'a rien à perdre. On va essayer de gagner à Rennes la semaine prochaine (dimanche).

 

Michel Der Zakarian :

On a eu la possession et la maîtrise en première mi-temps, puis en fin de partie. On a eu trop de déchet pour mettre cette équipe en difficulté. On n'a pas été assez précis dans les 30 derniers mètres. On n'a pas été bons techniquement, notamment dans nos centres. Pourtant, je ne pense pas que le match de mercredi ?(contre Guingamp, 2-0)? était dans les jambes. En plus, le gardien fait l'arrêt sur la volée d'Andy (Delort, 14e). Cette saison, Nice est efficace. Malgré cette défaite, on n'est pas largués (dans la course à l'Europe). On est toujours à trois points de Marseille. On va à Marseille et à Saint-Étienne. Tout est encore serré.

 

 

Revue de presse

 

Mais si, Nice sait être sexy

 L"Équipe

 

Encore vainqueur 1-0 mais séduisant pendant une heure, le Gym redevient un candidat sérieux à l’Europe.NICE – Cette neuvième victoire de la saison du Gym en Championnat sur le score de 1-0 (voir page 8) a eu un bien meilleur goût que les précédentes. Cette fois, Nice a été sexy, entreprenant et dangereux pendant une bonne heure. Il s’est créé de nombreuses occasions de but, le plus souvent par les fulgurances de l’intenable Allan Saint-Maximin, qui deviendra un tout autre joueur le jour où la fin de ses séquences sera dans le même ton que ses accélérations à soixante mètres du but adverse. On peut toujours discuter de sa dernière passe, mais des différences qu’il fait ballon au pied et de la façon dont il dépose ses adversaires, c’est plus dur. « Il nous a transpercés trois ou quatre fois et nous a fait très mal, comme on s’y attendait », a froidement constaté Michel Der Zakarian, très zen dans la défaite.

 

L’entraîneur montpelliérain avait l’air un peu lointain, il paraît que c’est son ton du moment. Il n’avait rien à redire sur le but de Dante (1-0, 20e), qui semblait pourtant précédé d’une faute sur Congré, car il ne l’avait pas revu. L’arbitre vidéo, lui, a confirmé la décision de M. Buquet. Et l’analyse du match du technicien héraultais, concise et sans regret apparent, s’est résumée à deux idées. « J’ai bien aimé nos sorties de balle et on n’était pas mal dans la possession, mais on a été défaillants techniquement et pas assez précis dans les trente derniers mètres. Trop de mauvais choix et de mauvais centres », a-t-il résumé. Nice lui est passé devant, mais « Der Zak » croit toujours à l’Europe: «On est à trois points de Marseille et cinq de Saint-Étienne et on va aller chez les deux (en mai). On n’est pas largués. »

Le Gym a trop reculé


Nice ira aussi chez les Verts (37e journée), auxquels il a repris deux points ce week-end. En battant (1-0) Dijon puis Montpellier en huit jours, le Gym s’est replacé dans la course à l’Europe au bon moment (7e, à 1 point de l’OM). « C’est maintenant l’objectif, il reste sept matches dont quatre à la maison et on peut y croire », a estimé Gautier Ganaye, son président.

 

Pour aller au bout de son idée, Nice devra encore progresser à deux niveaux. Il a joué bien trop bas dans la dernière demi-heure, quand Vieira a changé de système, pour passer d’un 4-3-3 fougueux à un 5-4-1 craintif. « Je l’ai peut-être fait trop tôt, on a reculé, s’est-il interrogé. Je voulais qu’on ferme les espaces, qu’on ait un défenseur de plus dans notre surface de réparation à la retombée de leurs centres. Après, oui, on leur a donné la possession du ballon et j’ai pensé au scénario du match contre Toulouse. » Quand le TFC était revenu à 1-1 en fin de match, il y a trois semaines.

 

Un soir où, comme hier, les attaquants niçois avaient gâché plusieurs ballons de contre-attaque. Cela aussi, il faudrait que ça change. « Il y a beaucoup de fatigue et souvent un gros manque de lucidité dans ces fins de match. On a fait des mauvais choix mais on s’est créé des occasions », a justifié Vieira. L’OM et l’ASSE (à 3 points) sont-ils, depuis hier, les nouveaux rivaux du Gym ? « On peut dire ça comme ça, a répondu le coach azuréen, heureux de sa soirée et loquace sur ses motifs de satisfaction : l’état d’esprit est très bon, Walter (Benitez) a fait un grand match. Allan (Saint-Maximin) aussi. Collectivement et défensivement, c’était bien et nos trois attaquants ont été bons dans le travail de replacement. Il est important de continuer sur cette lancée. On n’est pas là, à cette période de la saison, par hasard. » L’Europe est dans toutes les têtes niçoises.

 

 

L’Europe, c’est encore loin

Midi Libre

 

Le MHSC n’a pas livré le match attendu, se réveillant trop tard. Rien n’est perdu mais le Gym le double au classement.

 

Derrière les plus belles façades se cachent parfois des réalités moins reluisantes. Ce dimanche, Nice a pris des airs de miroir aux alouettes pour le Montpellier Hérault SC, venu sur la Côte d’Azur comme il avait accueilli Guingamp mercredi (2-0). On disait ce Gym largement prenable, sans magie derrière la 3e défense de France et surtout sans sa révélation Youcef Atal. On attendait une Allianz Riviera très calme, propice au siège. Derrière les projections, et sans livrer un match tout à fait raté, le MHSC a finalement pris en pleine face une réalité aussi amère qu’une 8e défaite cette saison.

 

A qui perd stagne, il n’est encore condamné à rien puisque Marseille, 5e, est toujours à trois points. Mais le voilà face à un réservoir de solutions de plus en plus maigre à sept matches du verdict.

 

L’enfer de Dante

 

Puisque Montpellier respirait mieux depuis la venue des Bretons, cette rencontre chez le 8e avait tout pour entrouvrir les portes du paradis européen. La divine comédie a finalement viré à l’enfer de Dante. Sur un coup franc de Cyprien, le défenseur de 35 ans, plus âgé que son président Gauthier Ganaye (31 ans), est venu briser la glace d’une entame fermée et soulever sa coupe afro dans le dos de Daniel Congré (20e). Le tout en s’appuyant copieusement sur Pedro Mendes, ce qui a vallu l’hésitation de M. Buquet avant de valider le but avec le VAR.

 

Jusque-là plus proches du poussin, les Aiglons, guidés en pointe par un gamin de 18 ans (Lamine Diaby), avaient pris leur envol. Et plus rien ne les ferait redescendre, pas même trente dernières minutes de pression pailladine. Auparavant, la volée d’Andy Delort (12e) avait ponctué un bon début montpelliérain. « En première période, on a eu pas mal la possession et livré une bonne entame dans la sortie du ballon. Dans le cœur du jeu, ce n’était pas trop mal en phase de préparation », jugeait Michel Der Zakarian.

 

Le but du Brésilien a comme sonné des Pailladins subitement bloqués sur les ailes. Le changement de système à l’heure de jeu, avec un passage en 4-3-3 et l’entrée de Lasne à la place de Ristic, a redonné du volume.

 

« Trop de déchet »

 

Une illusion fracassée sur le poteau par Mollet (78e) mais surtout par « le déchet technique », selon MDZ. « Dans les trente derniers mètres, on a été défaillants tout le match, on a manqué de précision. Il y avait trop de déchet pour pouvoir mettre cette équipe en difficulté. »

 

Face à ce Gym-là, roi du gagne-petit en Europe (9 victoires 1-0) mais du “gagne quand même”, l’impair est irrémédiable. Encore plus quand la 19e attaque de L1 peut compter sur son phénomène. De retour de blessure, Saint-Maximin a fait tanguer à lui seul ou presque un bloc héraultais ballotté derrière un duo Delort-Laborde pour une fois pas inspiré.

 

S’il n’a pas à nouveau craqué, il le doit autant à l’imprécision de l’international espoir français (27e), qu’à une parade réflexe de Lecomte (46e).

 

Le résultat est le même. Cette nouvelle défaite, là où il n’a encore jamais vaincu dans son histoire (4 défaites, 2 nuls) laisse à l’arrêt un Montpellier qui n’a encore rien perdu. Pour gagner, en revanche, il vaudrait mieux ne plus tarder. Dès dimanche prochain, face à Toulouse, par exemple.