Restera, restera pas ? Les probabilités pour que Frédéric Antonetti quitte l'OGC Nice en fin de saison sont fortes. L'intéressé jure, pour sa part, ne pas avoir encore pris sa décision. Il nous a expliqué les raisons qui l'ont poussé à mener une réflexion poussée sur son avenir, lui qui est lié à Nice jusqu'en 2010, plus une année si Nice termine dans les huit premiers. Il a aussi évoqué les raisons qui pourraient le conduire à mettre un terme à son contrat avec le club azuréen.

 

«Frédéric Antonetti, comment vivez-vous toute cette agitation autour de vous ?

 

Tranquillement, je suis chez moi, il n'y a pas de problème particulier (Il rigole). Pour l'instant, personne ne m'a contacté. D'ailleurs, lorsque j'ai déclaré que j'étais intéressé par Marseille, je ne faisais que répondre à une question d'un journaliste. N'importe quel entraîneur en France aurait dit oui, comme moi. Ça s'arrête là.

 

Qu'est-ce qui a motivé votre réflexion ?

 

L'annonce du stade pour 2013. Quatre ans, c'est long... Personnellement, j'espérais 2011. Tout est parti de là. Ensuite, il y a eu les retombées de notre match raté contre Vannes (1-1, 3 t.a.b. à 4 en demi-finale de la Coupe de la Ligue). Je me suis demandé si les joueurs n'avaient pas besoin d'entendre un nouveau discours. Ce sont des questions normales que doit se poser un entraîneur chaque année. Pour continuer à avancer, il faut toujours qu'il y ait une dynamique. Ça peut passer par la Coupe de la Ligue, par un nouveau stade ou bien par des moyens pour bâtir une équipe compétitive... Aujourd'hui, j'ai cent raisons pour rester à Nice. J'en ai autant pour partir.

 

Y a-t-il chez vous une certaine forme de lassitude ?

 

Non, pas vraiment de lassitude car lorsque je suis sur le terrain, ce n'est pas du tout le cas. J'aurais simplement trouvé normal qu'au bout de sept ans en Première division, Nice ait les moyens d'aller plus haut. Et puis, ça fait quand même quatre ans que je suis là. Quatre dans le même club pour un entraîneur, c'est long.

 

On a l'impression, à vous entendre, que la tendance est plutôt à un départ...

 

Il y a une tendance, ça fait quatre ans que je suis là... Maintenant, cette réflexion n'est pas non plus nouvelle. Tous les ans, je me la fais. Lorsque je suis arrivé, on nous avait promis un stade en 2008. On avait vu les fondations, on y croyait tous. C'est ce qui aurait dû nous permettre de franchir un ou deux paliers. Quand cela a été annulé, je m'étais déjà posé la question. Pareil l'an dernier lorsqu'on a perdu beaucoup de joueurs. C'est simplement qu'à l'époque, ça intéressait un peu moins. Je ne sais pas pourquoi...

 

Peut-être parce que beaucoup de personnes aimeraient vous voir à la tête d'une équipe plus compétitive pour mieux juger votre travail ?

 

Peut-être, mais, ça, c'est du football fiction. Pour l'instant, je n'ai pas encore toutes les données. Je peux très bien continuer à Nice comme je peux très bien relever un nouveau challenge ou bien arrêter une année pour recharger les batteries, prendre du recul et voir quelques matches de visu. Je n'ai pas pris de décision. Si je vous dis dès maintenant que j'arrête un an et que demain j'ai une proposition intéressante, je fais quoi ?

 

Dans votre carrière, est-ce un manque de n'avoir jamais eu l'occasion de diriger une grosse écurie ?

 

Franchement, c'est vrai que c'est légitime de toujours vouloir aller plus haut, de voir jusqu'où on peut repousser ses limites. Maintenant, quand je vois d'où je suis parti, je n'ai aucun problème avec ça. On verra bien si quelqu'un décide de me faire confiance...»