Selon le journal l'équipe, Franck Haise a annoncé à son groupe, ce matin, sa volonté de continuer sa mission à l'OGC Nice.
Il devrait rencontrer les dirigeants du club dans la journée.
Franck Haise a accordé une interview à l'Equipe. Quelques extraits :
Les raisons :
Mon choix arrive après deux jours et demi de réflexion. Il s'est passé beaucoup de choses depuis dimanche soir. Ce qu'on a vécu est inacceptable, quel que soit le métier que l'on fait. C'est inacceptable d'être mis en danger physiquement. Il aurait pu y avoir des choses encore plus graves. J'ai vraiment pensé à rompre mon engagement avec le club. Plus que penser, même. Mais je reste pour l'humain. Mes agents peuvent le confirmer, le club peut le confirmer. Je n'ai rien demandé, j'étais prêt à m'asseoir sur mes 43 mois de salaire. Ce n'est absolument pas par rapport à ça que je suis resté, ça n'a jamais été une question d'argent, et avec moi, ce sera toujours une question de valeurs humaines. Cette nuit, je ne dormais pas et je me suis dit que je ne pouvais pas lâcher. On doit assumer le défi que représente la situation, et je suis sûr de vouloir me battre. J'étais prêt à partir, mes dirigeants le savaient. L'épisode de dimanche soir a été la goutte d'eau, une de plus. Je me suis demandé ce qu'on avait fait pour vivre des choses comme ça. Je veux bien qu'on manifeste son mécontentement, mais il y a des manières de le faire : avec des banderoles, des sifflets, des grèves des chants... Mais là, c'est quoi la prochaine étape ? Je ne serais pas parti pour des raisons sportives...
Réactions des joueurs :
Je pense qu'ils s'attendaient à ce que je démissionne. J'en ai vu certains rassurés parce que je ne quitte pas le navire. J'ai fait un peu d'humour en disant que ce n'était pas une bonne nouvelle pour tout le monde... Maintenant, les gars sont touchés mentalement. C'est compliqué pour eux. Ils ont eu besoin de se réunir ce (mercredi) matin pour discuter entre eux de tout ça. Ils ont des messages à faire passer à la direction et à l'actionnaire. Je ne sais pas ce qu'il va en ressortir. Je leur ai simplement dit qu'il fallait continuer de s'entraîner, pour respecter notre métier et notre club.
Les dirigeants
Je n'ai pas eu l'actionnaire, ni le responsable de l'actionnaire depuis dimanche soir, et c'est moi qui ai appelé le président lundi en fin de journée parce que je n'arrivais pas à avoir de nouvelles de Florian Maurice (directeur sportif du Gym). J'assume mes responsabilités en restant l'entraîneur. (Il s'arrête et regarde son téléphone.) Ah ben voilà, Jean-Claude Blanc (le directeur général d'Ineos Sport) vient de m'écrire, on est mercredi matin... Je reste pour que chacun assume ses responsabilités. C'est la réalité du métier, c'est comme ça. Je pense que pour qu'un club fonctionne, il faut une grande force collective, du haut jusqu'en bas : de la direction, de l'actionnaire, vers le bas. C'est beaucoup plus fort quand c'est le cas. Jusqu'à maintenant, celui qui s'est exprimé le plus souvent pour dire que c'était insuffisant, c'est moi.





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