Ce n'est pas la première fois que Frédéric Antonetti retournera à Geoffroy-Guichard, mais le moment promet encore d'être «particulier» dimanche lorsqu'il se déplacera à la tête de l'OGC Nice pour défier Saint-Etienne. Entraîneur des Verts de 2001 à 2004, le technicien se souvient surtout de la dernière année, «celle de la montée», tout en précisant qu'il ne suit pas particulièrement les résultats de l'ASSE.

 

«Pas plus, pas moins qu'un autre club en France», dit-il. Davantage concentré sur la fin de saison de ses Aiglons, il mesure tout de même le chemin parcouru depuis son départ du Forez, il y a quatre ans. «J'ai gagné en expérience. Désormais, je gère mieux mon groupe, les conflits, la pression, mais aussi les résultats, qu'ils soient positifs ou négatifs», souligne-t-il, avant d'ajouter : «Avec l'âge, on évolue».

Cette évolution, il la doit également à la crise traversée par le club azuréen l'an passé. Poussé vers la sortie fin janvier, le Corse avait finalement pu conserver sa place et aider l'OGCN à se maintenir. «Un bien pour un mal, analyse-t-il. A l'époque, on a surtout payé nos deux premiers mois, qui nous ont mis dans la difficulté tout le reste de la saison. Après, bien sûr, il y a eu des problèmes internes. Mais, au moins, ça nous a permis de les assainir. De toute façon, ce type de situation n'est pas propre à Nice. Quand les résultats ne sont pas là, un entraîneur est obligatoirement sur la sellette». Sur cette période, Antonetti se félicite surtout d'avoir «toujours cherché à travailler du mieux possible». «J'ai ma conscience pour moi», explique-t-il.

«L'Europe, c'est un peu tôt pour nous»

Si l'entraîneur s'est bonifié, son discours reste toujours aussi prudent. Peu habitué à jouer les premiers rôles en Championnat, le technicien ne veut parler que «de la barre des 45 points», synonyme de maintien. Et ce malgré la sixième place actuelle de son équipe. «Oui, mais c'est tellement serré qu'on peut très bien terminer troisième comme douzième, explique-t-il. Moi, les bilans, je les fais à la 38e journée. Il n'y a qu'à ce moment-là qu'on saura si notre saison a été bonne, moyenne ou mauvaise. J'essaie simplement d'être réaliste.». Il n'hésite pas d'ailleurs à annoncer qu'une qualification européenne arriverait «un peu tôt» pour son club. «Parce qu'on n'est pas prêt, parce qu'on n'a pas les moyens et parce qu'il nous faudrait un effectif plus large». «Il faut que le club grandisse avec ses moyens. Mais si ça arrive, eh bien ce sera avec plaisir». D'ici là, celui qui est lié à Nice jusqu'en 2009 rencontrera son président, fin avril, pour discuter d'une éventuelle prolongation.