Le récente mauvaise passe de l’OGC Nice, trois points pris lors des cinq dernières rencontres, a jeté un coup de froid sur la Côte d’Azur où la maison niçoise parait inhabituellement agitée. Aujourd’hui retombé à la sixième place, le Gym paie le fait d’avoir un effectif restreint, qui plus est amoindri par les blessures de joueurs cadres. Il semble également pâtir du récent coup de projecteur porté sur ses joueurs en raison des bonnes performances du club.

 

C’est le match perdu samedi dernier face à Auxerre (1-2) dans d’étranges conditions qui a mis le feu aux poudres dans le camp niçois. Coupables de dix minutes d’égarement leur coûtant la victoire, les Aiglons se sont fait sermonner par Frédéric Antonetti pour la première fois de la saison. "Sur le banc, je n’y croyais pas. Le match nous tendait les bras, on leur a donné ! Je ne sais même pas quoi dire d’autre. Il y avait tout pour l’emporter, pendant une heure il n’y avait que nous sur le terrain. Il faudra réinstaurer plus de discipline", prévenait-il exaspéré à la fin de la rencontre.

Tensions entre Balmont et Antonetti

Quand il parlait de discipline, le coach niçois devait penser en particulier à son altercation avec Florent Balmont. Remplacé après les deux buts auxerrois alors qu’il discutait de façon insistante les décisions de l’arbitre, le milieu de terrain s’est disputé avec Frédéric Antonetti une fois assis sur le banc, refusant une telle sanction. Une situation houleuse entre les deux hommes, pourtant connus pour s’apprécier mutuellement.

"Il est l’un des tous meilleurs joueurs du championnat à son poste", rapportait même le Corse il y a peu dans les colonnes de L’Équipe. "Il a une belle remontée de ballon. C’est un très bon relayeur et il a beaucoup d’activité. Humainement, c’est un garçon très pro. Depuis trois ans que j’entraîne Nice, il n’a manqué que trois matchs, c’est dire", insistait-il, prétendant même que Florent Balmont était proche de l’équipe de France. Malgré cette admiration, l’attitude de l’ancien Lyonnais samedi soir pourrait avoir de grandes conséquences. La saison passée, un comportement similaire de Marama Vahirua, qui avait jeté son maillot au pied de Frédéric Antonetti au terme de Nice-Lorient (0-0), précipita le départ du meneur de jeu tahitien pour la Bretagne à l’intersaison.

Laslandes et Hognon, piliers indisponibles

Étonnant de tranquillité jusqu’à présent malgré des prestations qui l’avait propulsé à la quatrième place de la Ligue 1, le groupe niçois semble s’étioler peu à peu. Contraints de jouer avec un effectif très réduit durant la Coupe d’Afrique des nations, les Aiglons paient ces dernières semaines un manque de fraîcheur physique. Lilian Laslandes, déjà blessé à deux reprises cette saison, est à nouveau indisponible pour au moins quinze jours. Fêtant samedi son 400e match en Championnat, l’attaquant a été contraint de sortir après seulement 37 minutes passées sur la pelouse du Stade du Ray, victime d’une nouvelle lésion musculaire à la cuisse.

Vincent Hognon, autre titulaire indiscutable du Gym, est lui absent depuis le mois de décembre. Se plaignant du genou après un match à Monaco (1-1), une blessure qui ne paraissait pas grave aux yeux du staff médical niçois aux premiers abords, l’ancien Stéphanois a dû se faire opérer en janvier et n’est toujours pas revenu à l’entraînement collectif. Si l’on ajoute à cela le départ programmé d’Ederson à Lyon la saison prochain qui paraît perturber un peu le Brésilien dans son jeu, et les moins bonnes prestations d’Hugo Lloris, sous pression depuis qu’il a été appelé chez les Bleus, on comprend mieux les difficultés actuelles du club azuréen.

Sixième de Ligue 1 avant d’aller défier Saint Étienne dimanche au stade Geoffroy-Guichard, les Rouge et Noir restent tout de même toujours en lice pour faire leur meilleure saison depuis leur retour en 2002 parmi l’élite. Seulement à deux points de la quatrième place, ils peuvent également encore croire à une qualification en Coupe d’Europe. Seule solution pour le club s’il veut garder Hugo Lloris, Baky Koné ou encore Florent Balmont, joyaux niçois actuellement très convoités.