« L'union sacrée » décrétée « unanimement » samedi dernier par les actionnaires, à l'issue de la défaite devant Nancy (2-3), aura moins duré que les flocons de neige sur la Promenade des Anglais, au cours de cet hiver si peu azuréen.

 

Exit donc Didier Ollé-Nicolle, sur la sellette depuis plusieurs semaines pour mauvais résulats (2 victoires, 3 nuls, 10 défaites depuis le 22 novembre), relations distendues avec sa direction et divorce avec les supporters.

 

« On a souternu le coach longtemps mais on a presque vu la guerre au stade. Il fallait faire quelque chose pour les supporters », a juste expliqué le président Stellardo. « Le mauvais tournant de notre saison, c'est le match volé à Sochaux. Ensuite, il y a eu les blessures, les suspensions, la CAN... »

 

Samedi soir, Éric Roy prendra place pour la première fois sur le banc à Léon-Bollée, dans la peau d'un « manager général à l'anglaise », en compagnie de Fred Gioria et de Bruno Valenconny. Le quatrième homme ne sera pas très loin, René Marsiglia prendra juste un peu de hauteur dans les tribunes, pour ajuster l'analyse technique à la pause.

 

Comme en 2005, à l'éviction de Gernot Rohr puis en 2007, lors de la vraie-fausse mise à l'écart de Frédéric Antonetti, la maison a donc opté pour une carte nico-niçoise avec des hommes à forte imprégnation « rouge et noir », ayant tous d'ailleurs porté un jour le brassard de capitaine du GYM. Une solution interne pourtant catégoriquement rejetée à la mi-février par les dirigeants néophytes dans le métier, alors qu'ils viennent d'intimer « la victoire sur Lorient avec la manière et le projet de jeu ou la porte » à Ollé-Nicolle. Les dirigeants niçois ont depuis changé leur fusil d'épaule.

 

Choix par défaut, selon certains, du fait du manque d'empressement des techniciens convoités, ou économiques, selon d'autres observateurs, le club ayant entre 6 et 10 millions de déficit de trésorerie. Un rôle de conseiller auprès de la direction aurait été offert à DON (qui l'a refusé) pour maintenir un détenteur du diplôme d'entraîneur professionnel au club et éviter 10000 € d'amende par match...

 

Effet de la nouveauté éprouvée, il y a peu par les Sarthois, les séances d'entraînement ont été pêchues et rythmées, ces derniers jours. « Au Mans, dans un match rude et engagé, déclare Eric Roy, il faudra déjà éviter de prendre des buts dans le temps additionnel qui nous ont fait si mal en nous coûtant trois points dans la dernière période.