7ème journée de L1 : St-Etienne-Nice (les groupes + revue de presse)

Victime d'un tacle de l'Anglais Maguire, ce mercredi, l'attaquant danois de Nice Kasper Dolberg a été contraint de sortir, blessé à la cheville gauche. Il est incertain pour la rencontre

A venir 

Les déclarations d'avant-match 

Claude Puel :

Il y a un fossé financier entre les deux clubs. Mais, je suis content de mon groupe et je sais qu’on a de la qualité. On l’a déjà montré. Il est toujours intéressant de se situer face à une équipe niçoise qui a changé de dimension économique. Des quatre joueurs qui ont démarré la saison en défense, aucun ne sera là dimanche. Je compte sur les présents. L’essentiel est que ce groupe vive. Il y a des blessés, des suspendus, pas mal de pépins. Malgré tout, je pense qu’on a des atouts à faire valoir. On s'adapte aux aléas et au contexte si particulier lié à la crise sanitaire. Le football est un jeu par excellence. Les joueurs sont bien évidemment concernés par l'environnement et ce qui se passe autour d'eux. Mais dès qu'ils sont sur le terrain, ils sont animés par une envie débordante de jouer de progresser. Cet état d'esprit est le moteur de notre équipe... Chaque entraîneur contribue au développement d’un club quand il y travaille. Quand je suis arrivé, on est partis d’une feuille blanche. L’équipe avait alors un jeu direct basé sur les seconds ballons. Le club était interdit de recrutement à titre onéreux. Avec des joueurs de divisions inférieures, on a développé pas mal de choses et on a pris un tournant technique dès mon arrivée. Nice continue sur cette lignée. Le club a des moyens et investit sur des jeunes de qualité qu’il va faire grandir. Les entraîneurs recrutés depuis mon départ font jouer l'équipe en laissant une grande place à la technique. Patrick (Vieira) répond parfaitement au profil.

Dante :

Ça va être compliqué, on le sait. Mais, à nous de nous préparer à cette bataille. Là-bas, ils mettent toujours beaucoup d’agressivité, ils ont une transition offensive très intéressante, très rapide. Ils ont des bons joueurs, devant comme derrière, même s’ils ont perdu Fofana. Après, c’est à nous de vouloir mettre notre jeu en place, en gardant le ballon, mais on doit chercher sans cesse à aller de l’avant, à se créer des occasions et surtout à les finir. Parce que parfois, on construit, on arrive dans les 30 derniers mètres, on ne finit pas et on prend des contres. Il faut aussi se préparer à gagner les duels, les premiers et les deuxièmes ballons.

Vieira passe en première ligne

L'Equipe

Gâté par ses dirigeants lors du mercato, l’entraîneur niçois doit maintenant éteindre les critiques qui visent l’absence de spectacle.

Nommé entraîneur de Nice en 2018, Patrick Vieira a traversé un premier exercice sans attaquant de pointe, et la préparation de sa deuxième année a été largement perturbée par le rachat du club par Ineos le 26 août 2019. Les dirigeants avaient dû précipiter leur mercato pour lancer une saison de transition, et le champion du monde 1998 n’a donc jamais manqué de circonstances atténuantes pour échapper aux critiques sur son équipe, moins séduisante que les principes de jeu dont il se réclame.

C’est une époque révolue : si l’ambitieux recrutement de cet été lui donne enfin les moyens dont il rêvait, il le place aussi sous une pression inédite. Cette fois, Vieira a eu le temps de travailler avec son effectif, bâti pour l’essentiel dès début juillet, et il évolue dans des conditions idéales que connaissent peu d’entraîneurs. « On peut dire que je suis chanceux par rapport à certains et un peu moins par rapport à d’autres. Notre objectif a été atteint car on a eu les recrues assez tôt et ça nous a permis de bien travailler.Jeff (Reine-Adélaïde, indisponible car touché à un mollet) est arrivé au dernier moment. Dans l’ensemble, je suis un entraîneur satisfait, souffle Vieira, qui tempère l’enthousiasme déclenché par le mercato. Beaucoup de monde attend Nice. Mais de l’intérieur, ce qui est important, c’est qu’on essaie de mettre des choses en place qui sont cohérentes. J’ai la responsabilité d’avoir des résultats, de bien faire jouer l’équipe, car je suis l’entraîneur et que je suis le garant des résultats du groupe. Après, vous êtes beaucoup plus impatients que certains (les dirigeants), mais on sait où on veut aller. Il va falloir du temps. »

Après une période glaciale lors du feuilleton de la vente, Vieira s’est considérablement rapproché du directeur du football Julien Fournier, et il peut compter sur son soutien face à des supporters agacés par l’absence de spectacle. « Les attentes sont plus élevées et c’est normal. C’est à nous de gérer cette pression qui arrive de l’extérieur. Elle fait partie de notre métier et je l’accepte, déclare Vieira. Le jeu n’est pas aussi mauvais que ça. Je ne doute pas de la capacité de ce groupe d’avoir des résultats et de pratiquer un beau football. Il faut être patient. »

Gouiri remplacera Dolberg

Il faudra en tout cas attendre encore pour la voir dans sa meilleure configuration. Touché mercredi en sélection, l’attaquant danois Kasper Dolberg a dû se résoudre à déclarer forfait en raison d’une entorse à une cheville, et il rejoint à l’infirmerie Atal et Claude-Maurice. Il sera remplacé en pointe par Amine Gouiri, qui avait pris l’habitude d’être décalé à gauche, où il a été la principale satisfaction de l’été niçois. Les matches vont désormais s’enchaîner avec la Ligue Europa, et les Aiglons auront moins le temps de travailler. Mais il est vraiment l’heure de progresser et Vieira ne peut pas l’ignorer.