Jean-Pierre Rivère :
(sur le départ de Franck Haise)
Voilà, je vais vous retranscrire de la façon la plus transparente possible les événements de ces derniers jours. Le match de Saint-Etienne, je redécouvre l'équipe avant match, à la mi-temps, fin du match, et je sors de là avec une sensation un peu particulière. Donc, tout le monde part en vacances et au bout de trois jours, j'ai appelé Franck Hayes, qui est quelqu'un que j'apprécie beaucoup sur le plan de ses compétences, bien sûr, mais également humainement. Et je lui dis, Franck, j'ai un ressenti profond depuis le match de Saint-Etienne et je voudrais qu'on en parle tous les deux. Donc, ce qu'on a fait de façon transparente, l'un comme l'autre. Et on est arrivé à la conclusion qu'il fallait peut-être que le chemin s'arrête, parce que pour une multitude de raisons qui peuvent se cumuler, je pense qu'on est arrivé effectivement à la fin d'une histoire. Donc ça s'est fait de façon très humaine, très franche, et avec un seul objectif, c'est l'intérêt du club. Donc évidemment, ça, c'est une discussion que nous avons eue tous les deux. Puis après, bon, ben... C'est des jours de négociations qui s'est fait aussi dans un bon état d'esprit avec l'agent du coach, avec ses avocats. Ça a mobilisé beaucoup de temps, beaucoup d'énergie. Et quand on a compris qu'on allait aboutir à quelque chose de positif, il a fallu en très peu de temps, en une journée et demie, on va dire, que se disent...
(sur l'arrivée de Claude Puel)
Qui pourrait être le bon interlocuteur pour prendre la suite avec une mission courte, un vrai challenge ? Et franchement, je me suis dit que Claude Puel, c'est une évidence. On a échangé avec Maurice et je me suis dit... Je vais appeler Claude. Donc j'ai appelé Claude. Et là aussi, je dois dire que d'abord, j'étais très content de pouvoir reparler football avec Claude. Et... Là aussi, j'ai trouvé quelqu'un qui a été rapide dans sa décision, a fait beaucoup d'efforts sur beaucoup de sujets pour le club. Parce que je pense que Claude a des clubs de cœur. Il n'y en a pas qu'un, mais je pense que l'OGC Nice en fait partie. Un vrai challenge. Pas simple. Simple pour personne. Mais je dirais que Tous les intervenants, malgré la rapidité des événements et le timing qui était quand même très serré, on est arrivés à harmoniser tout ça et nous permettre aujourd'hui de vous présenter Claude, qui sera l'entraîneur de l'OGC Nice pour cette mission que je répète de maintien, qui est notre objectif principal. Ça ne nous empêche pas en tant que compétiteurs de s'imaginer aussi d'autres choses, mais pour l'instant, l'objectif est là. Et je remercie Claude d'avoir aussi rapidement répondu favorablement à cette demande, d'avoir accepté tout ce qu'on a pu échanger. Ce n'était pas évident. Et je suis très heureux qu'il nous rejoigne pour soulever ce challenge.
Calude Puel :
(Son arrivée)
Bonjour à tous. Je suis très heureux de revoir... des têtes connues, également, bien connues. Et de pouvoir échanger avec vous. Voilà, je suis le président. Ma sollicité, il y a très peu de temps. Donc, ça se situe à l'heure. Et il fallait prendre une décision. Lors d'échanges, j'avais certains d'entre vous, quand on me demandait sur mon avenir, si j'allais reprendre ou quoi, je... Je ne savais vraiment pas. Je n'avais pas fermé la porte, mais j'ai eu pas mal de sollicitations et jamais, entre guillemets, je me suis lâché. Et puis, le président m'a sollicité. C'est vrai que ça m'a parlé. Le président a parlé de Club de Coeur. Je pense que Nice a fait partie parce que c'est ma région. C'est... Et puis avec Monaco, c'est une même si, dans des temps donnés, il y a une rivalité, une saine rivalité entre les deux clubs. Voilà, je suis attaché à ces deux clubs et comme le disait le président, je viens un petit peu pour une mission, un challenge qui est très difficile. Chacun le sait. Mais c'est quelque part ce qui me motive, d'une part, parce que j'aime bien les choses difficiles, entre guillemets. Ce sont des challenges toujours qui me parlent. Et en plus, quelque part, de renvoyer l'ascenseur, parce que j'ai pris beaucoup de plaisir ici. J'ai travaillé avec le président pour faire grandir ce club... Je rentre dans un centre d'entraînement que j'ai visité une fois et sur lequel on a beaucoup travaillé également. Beaucoup travaillé sur les structures, sur les effectifs et essayer d'inscrire le club dans le futur. Et je pense qu'il est bien installé. Il a un petit problème de passage et on va essayer de... de l'aider à passer ce cap et jusqu'à la fin de saison, de faire un corps avec les joueurs, le staff, pour redresser une situation, s'éloigner de places qui sont un petit peu difficiles et espérer de pouvoir prétendre à plus, mais avant tout, bien rester concerné sur notre sujet, s'éloigner de remonter au classement et de s'éloigner de places dangereuses et ça le faire à travers de choses simples et essayer de partager au maximum avec les joueurs de façon à les rendre homogènes et avoir une même réponse sur le terrain et qu'ils puissent non seulement participer à la remontée du club, mais entre guillemets, se réconcilier avec tous les amoureux de club.
Bonjour, vous avez expliqué votre réflexion et depuis que vous avez accepté, est-ce que vous pouvez nous raconter comment vous avez commencé à travailler ? Est-ce que vous avez revu des matchs ? On pense savoir que vous êtes aussi déjà penché sur Mercato. Est-ce que vous pouvez nous raconter un petit peu comment vous avez déjà commencé votre travail ?
Comme je dis, c'est ce qui est normal, mais c'est vraiment dans l'urgence. Regarder les matchs, dernièrement, je n'ai pas pu parce que ça... On est dans les 24-48 heures, quoi, pour prendre connaissance de la proposition du président. Donc, c'est essayer, bon, d'avoir déjà des renseignements, parce que je connais pas mal de monde du staff, par exemple. J'ai eu César à Guéridis, à Saint-Etienne, j'ai eu Sablé à Saint-Etienne, qui sera mon premier adjoint... J'ai connu Benoît Delaval également à Lille. Florian Maurice, j'ai mis un petit peu les pieds à l'étrier à Lyon... Voilà, donc essayer de connaître au maximum l'effectif, d'avoir des retours de chacun. Et après, comme je dis, il faudra aller très vite à l'essentiel, donc je vais m'appuyer beaucoup sur ces premiers entraînements, ces premiers matchs, sur les gens en place, sur le staff qui partagent leurs sensibilités. Chacun a des sensibilités différentes, mais moi j'ai besoin d'écouter un petit peu tout le monde pour me forger une première idée. Et après, il y a l'observation, bien sûr, au quotidien, qui va me permettre d'affiner tout ça... ... Il faut mettre des choses simples en place avec les joueurs, aller à l'essentiel, ne pas se perdre, ne pas se laisser dominer par toute une... foison de renseignements ou de personnes qui sont de bonne volonté, qui veulent apporter leurs contributions et ne pas se noyer par toutes sortes de choses. Donc on va essayer d'être le plus précis possible parce que les joueurs ont besoin de reprendre petit à petit de confiance, ont besoin de clarté et de choses simples pour retrouver une certaine cohésion et petit à petit cette confiance nécessaire.
Le contexte avec les supporters est très compliqué. Si vous êtes là, c'est que vous pensez que la tendance peut s'inverser. Est-ce que ça a été un sujet de réflexion pour vous, ce contexte ?
Non. Pour ceux qui m'ont suivi dans mon parcours, notamment à Nice, ils savent que j'ai connu... les supporters avec différentes facettes et que je sais qu'ils sont très exigeants et ils peuvent le manifester des fois un petit peu durement. J'ai connu ça aussi. Ça n'empêche pas que maintenant, je pense que j'ai toujours reçu depuis mon départ de Nice d'énormément de remerciements, de considérations de la part de niçois. Voilà. Et c'est important d'avoir tous ces retours. Et ça montre que avant tout, il y a de l'amour pour ce club. Et de temps en temps, peut-être que ça dépasse certaines limites, mais que ce soit pour les joueurs, que ce soit pour les supporters, ils ont besoin d'être derrière leur équipe, d'avoir confiance à leur équipe. Et je voudrais juste dire, parce que que ce soit pour vous, médias, ou des fois pour les supporters passionnés, l'expression des fois d'une équipe peut poser questionnement parce qu'on dirait que le joueur ou les joueurs ne donnent pas tout, pourraient faire plus, ne mouillent pas assez le maillot. C'est une revendication qu'on entend souvent dans ces cas-là. Mais pour moi, ça n'existe pas. Le joueur donne tout. Quels que soient les aléas, les moments de match, c'est simplement que leur expression est moins bonne, leur leadership, ceux qui peuvent dégager parce qu'ils ne sont pas en confiance. Tout simplement, ils ont perdu une certaine confiance, une certaine légèreté. Et ils sont lourds. Ils sont lourds dans leur tête, ils sont lourds dans leur expression, dans leur physique. Et ça donne une sensation des fois que le joueur ou certains joueurs ne se battent pas. Mais ce n'est pas vrai. Et jamais j'ai considéré de toute ma carrière qu'un joueur joue contre l'équipe ou ne nous donne pas son maximum. Mais par contre, il faut être derrière eux. Et je sais que nos supporters, s'ils sentent autour de l'équipe, dans l'équipe, une cohésion avec des choses simples, et se rebattre ensemble avec des petits trucs, des petites directives qui leur permet de retrouver cette cohésion et naturellement, petit à petit, cette confiance. On va drainer derrière cette équipe tous ces supporters amoureux et il y en a beaucoup, je peux vous le confirmer. Et même quand je suis à Monaco, Il y a beaucoup de niçois sur Monaco. Et quand on m'interpelle, je me balade à Monaco, je demande toujours si c'était un supporter de Monaco ou de Nice. Et il y a énormément de supporters de Nice qui m'interpellent. Et c'est rassurant. C'est rassurant, ça veut dire que tout le monde est capable et prêt de repartir du bon pied.
Jean Pierre Rivère :
À propos de Franck Haise, vous avez dit que le match de Saint-Etienne avait été une bascule dans votre esprit. Est-ce que vous pouvez nous en dire un petit peu plus ? Vous avez considéré qu'il n'était plus l'homme de la situation dans une sorte d'opération commando ?
Non. J'étais sorti du cadre depuis un certain temps quand même. Les matchs et tout. Je trouve qu'un match est assez révélateur. C'est un match à huis clos en plus. Et des fois, vous savez, la vie est faite d'intuitions. de sensations et à la sortie de ce match, oui, je me suis dit le mal est plus profond que je l'imaginais en fin de compte. Vu de l'extérieur, puisque j'étais plus dans le club. Et encore une fois, j'ai pris 2-3 jours de réflexion et je trouvais nécessaire aussi que, notamment pendant une discussion avec Franck, il était important qu'il puisse se ressourcer un peu durant ces courtes vacances qu'il a pu avoir. Et je pense que dans la vie, quand on est honnête et avec Franck, j'ai quelqu'un d'honnête en face, quand on a des discussions très transparentes, d'homme à d'homme, et qu'on se dit les choses sans ambiguïté, on est arrivé à cette conclusion, et cette conclusion, je l'ai ressentie pendant le match, après le match, mais je voulais quand même m'assurer que mon intuition, ma sensation était la bonne. Et ce qui nous a amené avec Franck a cette decision... Vraiment, tout le monde a fait beaucoup d'efforts dans ce dossier, et Et avec toujours en filigrame la pensée du club quand même. Claude, c'est la même chose. Je veux dire, quand je l'appelle, je l'appelle Claude. Je dis Claude, ça va bien ? Vous allez bien ? Voilà, j'aimerais que... Voilà, bon, c'est expliqué. Je pense que c'était transparent aussi. C'était très honnête d'un côté comme de l'autre. J'ai senti quelqu'un qui avait un amour pour ce club. Et aujourd'hui, encore une fois, on a besoin d'amour autour de ce club. Quand un club est un peu en difficulté, ça arrive tout le temps dans la vie d'un club d'avoir des mauvaises passes. Mais si on veut repartir et qu'on exprime son cœur tous ensemble, y compris les supporters, vous évoquez les supporters, parce que les supporters aiment toujours le club. Il y a des choses qui peuvent se passer dans la vie d'un club qui font que... Mais quand on a l'amour d'un club, je pense que c'est une force. Et si en plus cette force, elle est partagée par plusieurs personnes, par tout le monde... Ce cœur-là, il doit vous donner de la force pour avancer et réagir et devenir positivement pour le bien du club. Donc toutes ces énergies positives, alors au-delà de l'énergie du cœur et du côté positif que j'évoque, il faut de la compétence. Quand on prend Claude, il y a de la compétence. Et en plus, je pense qu'il y a de la compétence pour relever ce type de challenge. Je crois que c'est l'homme parfait, à mon sens. Parce que je connais Claude, il l'a dit, plus c'est dur, plus ça lui plaît. Mais on va faire en sorte que demain, on retrouve le sourire un peu partout dans le club, à tous les niveaux. Et que les choses deviennent beaucoup moins difficiles et qu'on prenne tous du plaisir. Ce qui n'empêche pas, par contre, de réfléchir à la deuxième, troisième étape. Mais pour l'instant, il y a une étape d'urgence. Et je pense qu'il est fondamental qu'on soit tous unis là-dessus. Mais vraiment, tous les amoureux du club doivent être derrière nous.
Est-ce qu'il y aura quelqu'un d'autre qui va venir dans le staff pour accompagner la mission ? Et pourquoi jusqu'à la fin de saison uniquement ?
JPR Je peux apporter une précision. Franck Haises arrête ses fonctions ainsi que Lilian et Georges Amaré qui quittent l'aventure. Claude Puel : Quand le président m'a sollicité, encore une fois, je n'ai pas manqué de propositions et jamais je me suis lâché parce que j'avais trouvé un certain équilibre de vie, des centres d'intérêt et je n'étais pas en manque. Même si je reste toujours un grand passionné de football. Donc, J'ai toujours marché un petit peu au déclic, ce qui pouvait m'interpeller et pas souvent d'une façon carriériste. C'est à dire, c'est ce que je ressens à l'instant. Et voilà, c'est quelque chose qui m'a parlé par rapport à la situation du club et ce que j'avais vécu auparavant et dans sa construction générale. Pourquoi six mois ? Justement parce que des deux côtés, je pense, on est là pour une mission. J'aurais pu essayer de glaner une année de plus. Mais je ne sais pas si à la fin de la saison, je voudrais continuer. Le club sera libre également de prendre sa décision s'il veut me proposer quelque chose. Et si je veux l'accepter, je n'en sais rien. J'ai atteint, comme je le disais, une certaine liberté de sentir les choses et de les faire par passion. Et pas simplement pour avoir des retours avec des années supplémentaires, avec des salaires qui vont avec, etc. Les choses, si elles doivent se faire, arriveront naturellement, d'un côté comme de l'autre. Pour le moment, moi, je me suis fixé six mois, ce qui va bien me changer de mon quotidien. Mais je le fais avec un grand, grand plaisir, avec énormément de motivation. Le football reste ma passion, ça reste quelque chose qui me porte, des fois m'interpelle quand je vois certaines choses et certaines évolutions. Le jeu, quand on me ramène au jeu, c'est extraordinaire. Et je veux la même chose pour les joueurs. Il y a tout un côté médiatique, tout un environnement au niveau des joueurs. La fonction de l'entraîneur est extraordinaire et très difficile. On a tout le temps à individualiser la performance du joueur. Et je dis souvent, l'entraîneur est le seul qui, avec son staff, qui rame à contre-courant, qui essaie de fédérer et faire penser collectif à des joueurs que l'on tiraille, que l'on monte, même des fois maintenant avec l'aménagement des datas. On dit, tu dois faire plus de datas pour te faire remarquer. Et même si ça va à l'envers, au contraire du collectif. Et c'est ça qui est intéressant, c'est-à-dire que dans ce monde qui est constamment qui évolue, et les joueurs évoluent avec ce monde là c'est de rester avec eux et de les accompagner et de leur faire percevoir tous les bienfaits d'une homogénéité, d'un collectif. Parce que quand on a un bon collectif, l'individu peut s'épanouir. Il a un cadre sur lequel il peut s'appuyer et puis il peut exprimer toutes ses qualités. Et ça, c'est le terrain, c'est le jeu. Et c'est le terrain qui doit prendre la plus grande importance pour eux, pour le staff, pour tout le monde. Et c'est là où on va se réaliser.
Tu n'as pas entraîné depuis 4 ans. C'est long, 4 ans sans entraîner pour un coach. Comment tu perçois cette période entre les deux ? Est-ce que ta méthode reste la même ? Est-ce que tu peux nous expliquer comment tu comptes fonctionner après une absence qui est quand même...
C'est long finalement. Oui, mais bon. Oui, non, non, je ne me suis pas posé ce genre de questions. Ça passe vite quand même. C'est comme le vélo. Il y a toujours des nouveautés, des adaptations. Je vois par exemple l'environnement des joueurs qui est de plus en plus... Quand je parle environnement, c'est environnement club des joueurs. Il y a un staff extraordinaire en qualité, en nombre autour des joueurs. Tout évolue. Il faut prendre ce tournoi-là. Mais après, le joueur reste le même, inquiet. Il cherche... à progresser, ils cherchent à faire une belle carrière. Leurs environnements sont toujours bien présents également pour causer les joueurs. Donc il faut travailler de consort avec toutes ces personnes-là pour amener le joueur dans sa meilleure expression. Et ça, c'est passionnant. En quatre ans, on n'oublie pas ça. Ce n'est pas grand-chose. C'est un bon exemple, Éric Roy également, qui est resté pas mal d'années sans œuvrer un poste et qui fait des miracles, des choses extraordinaires à Brest. Je sais qu'il y a beaucoup de jeunisme, mais des fois quand on parle de jeunisme, il y a des passades. Beaucoup sont carriéristes et Je cherche avant tout à capitaliser sur les moindres temps où ça se passe bien. Moi, j'ai l'avantage, je dirais, d'avoir la plus grande partie de ma carrière derrière, d'être toujours passionné, d'avoir toujours œuvré pour les joueurs, pour les clubs qui m'ont engagé et de ne pas... de ne pas essayer de rebondir très vite pour faire une carrière et aller toujours dans un club éventuellement dit supérieur. Ça, ça ne m'intéresse pas. Donc voilà, je pense que ça a beaucoup d'avantages également, d'avoir une certaine maturité.
Maurice Cohen :
On a parlé des supporters tout à l'heure. Je voudrais savoir, vous les avez rencontrés en début de semaine. Cette réunion, qu'est-ce qui peut ressortir derrière ? Vous avez évoqué ce boycott, notamment avec eux.
On les a rencontrés avec Jean-Pierre. Ça s'est bien passé. On reste en contact. Et puis on verra au fur et à mesure de l'évolution des choses. Mais on souhaite qu'ils reviennent au stade. S'ils veulent revenir, bien entendu, on sera très heureux. Et je pense que globalement, ça s'est bien passé. On s'est parlé, on s'est dit ce qu'on avait à se dire pour que ça reste également confidentiel, parce que c'est des choses importantes. Mais on a un bon contact avec eux et on reste toujours en contact. Donc, on n'a pas de soucis majeurs. Il faut un peu de temps pour que les choses se mettent en place. Vous savez, là, on est là depuis peu de temps. Il s'est passé pas mal de choses en peu de temps quand même. On a un mercato en cours. On a beaucoup de sujets. Donc, tous les sujets seront réglés petit à petit, tranquillement, sereinement. Et encore une fois, comme l'a dit Claude, il y a beaucoup de gens qui ont de l'amour pour ce club. On va fédérer tous ceux qui ont de l'amour pour ce club et on va arriver à relever ce challenge. La semaine dernière, on avait dit qu'on était venu avec Jean-Pierre en commando. Notre commando s'est élargi avec Claude. Moi, je ne pensais pas m'impliquer autant.
Jean-Pierre Rivère :
Est-ce qu'on peut avoir des nouvelles de Boga et de Moffi, de leurs arrêts de travail ? Est-ce que le départ de Moffi est confirmé en janvier ?
Ça, c'est des sujets d'abord qui concernent les deux joueurs. qui concerne le club, bien évidemment. Là aussi, c'est des dossiers qu'on reprend. On ne peut pas tout gérer en même temps, mais c'est des dossiers qui se géreront tranquillement et sereinement, là aussi, tels qu'ils doivent se gérer. Pour l'instant, je ne peux pas vous en dire plus, mais on a bien conscience de la situation et on va gérer cette situation sereinement tous ensemble. sur le stade
Claude Puel :
Et puis, vous avez dit que vous étiez expliqués tous les deux. On sait que la fin de votre première relation avait été un petit peu compliquée. Est-ce que vous pouvez nous en dire plus, s'il vous plaît, là-dessus ?
La première chose, c'est sur le staff. Je parlais de Julien Sablé. Il y aura Cédric Barraud, César Guéridis, Benoît Delaval... Le staff qui est sur d'autres personnes, donc je ne retiens pas le nom. Pardon ? Stéphane, également, exact. Après, je dirais, comme il y a... Un staff très important. Je crois que j'ai 36, 37 personnes autour de l'effectif. Je ne connais pas encore tout le monde, mais j'en connais déjà pas mal, comme je l'ai dit, qui ont évolué avec moi. Après, sur notre relation avec le président, on a eu quelques petits accrochages. comme Edith, qui peuvent arriver en famille. Mais voilà, quand je suis parti de l'OGC Nice, j'avais besoin de souffler parce que ça avait été très costaud. Ces quatre ans très présents avec énormément de travail sur tous les points parce que j'avais... J'avais en charge tout le sportif du club. On avait beaucoup travaillé sur le centre d'entraînement, sur la montée de joueurs. On avait, je le rappelle, aucune possibilité financière de faire le moindre transfert ou un petit transfert pour Sivitanich. Donc, c'est essayer d'être performant, de des joueurs, beaucoup de travail. Il n'y avait pas un staff aussi pléthorique que maintenant et autant de disponibilité autour de l'équipe. Donc j'étais fatigué. Ça, c'était la première des raisons. Ce qui était important pour moi, c'est voir la suite de l'OGC Nice, qui a continué à bien travailler avec Lucien Favre, qui a eu des joueurs que nous avions formés, qui ont été de très bons actifs pour le club également. Donc tout ça, c'était très important. Et pour la petite anecdote, on s'est recroisé à Monaco. Il y a quelques mois voilà d'ailleurs pour notre anniversaire. Parce qu'on est nés le même jour. Et donc, on se l'est souhaité. On a parlé pendant un moment. C'était très sympa. Sur place, il y a du respect entre deux personnes. Ça n'empêche pas que des fois, il y a des tensions, comme dans n'importe quel couple. Et je trouve ça sain.
JPR : Je vais compléter la question et la réponse. Si on est là tous les deux aujourd'hui, tous les trois avec Maurice, c'est qu'il n'y a pas d'histoire. Sinon, on ne se rejoint pas dans une aventure pareille. Et je pense qu'effectivement, Claude a raison. Des fois, dans la vie, il peut y avoir un point de divergence. Souvenez-vous, on a connu une période noire à un moment où chaque match qu'on perdait, c'était la même question qui revenait. Quand est-ce que Claude Puel va être licencié ? En fin de compte, je crois qu'à la sixième défaite, j'ai annoncé que je prolongais. pas par provocation. C'était juste parce que j'étais persuadé que c'était le bon coach au bon moment dans l'histoire du club. Et on sait tout ce qu'il a apporté au club. Et aujourd'hui, on se respecte. Et encore une fois, quand on s'est appelés ces dernières heures, ces derniers jours, ça a été une évidence pour nous. Et le fait qu'on soit croisés, effectivement, à Monaco, on a discuté peut-être une demi-heure, je pense que ça éclaircit le passé et ça permet de regarder l'avenir avec sérénité. On ne fait pas les choses sur ce type de mission comme ça si on n'en a pas envie. Et c'est un partage. C'est un projet qui est un vrai partage, un vrai challenge qu'on partage tous ensemble. Voilà.
Claude Puel:
Une question pour revenir sur le sportif. On entend beaucoup que désormais, l'objectif, c'est le... Est-ce que pour vous, c'est un levier positif pour élever les joueurs en cette fin de saison ? Ou au contraire, il faut être ambitieux et viser beaucoup plus haut ?
Non, mais ça ne sert à rien d'avoir de l'ambition si on ne réalise pas le minimum. C'est-à-dire avoir de la cohésion, reprendre avec une même... Et partager les mêmes sensations, la même volonté pour agir en équipe. D'abord, c'est essayer de construire un collectif qui soit bien à la récupération, qui soit bien dans son expression collective, dans le jeu. Et tout ça, comme je dis, il faudra des choses simples. Donc il faut être mesuré et s'éloigner d'une zone dangereuse. avant de pouvoir prétendre quoi que ce soit. Là on va démarrer le mois de janvier très difficile, très difficile parce qu'il y a une succession de matchs, il y a des joueurs importants qui sont à la CAN , comme Il y a beaucoup de blessures également. Donc il y a un effectif qui est un petit peu bancal. Il y a beaucoup de jeunes. On est 19 joueurs pour cet après-midi dans 7 jeunes. Voilà. Malgré tout ça, il va falloir trouver les solutions nécessaires pour faire un bon match contre Strasbourg. J'espère que nos supporters seront bien présents parce qu'on a besoin d'eux dans ce retour à retrouver de la confiance, cette reconstruction. C'est un challenge comme j'ai j'ai dit, qui est difficile, mais super intéressant. Et j'ai envie de le partager avec le président, avec Maurice, et avec le staff et les joueurs, et qu'on soit tous sur la même longueur d'onde. Voilà, tout simplement.
Le Mercato, dans quelques jours, vous l'avez dit, l'effectif aujourd'hui est... assez bancal. Il y a des réajustements à faire, en tout cas. Est-ce que vous avez déjà identifié des postes prioritaires où vous souhaitiez un recrutement ? Et est-ce que des joueurs comme Eli Wahi ou encore Amir Richardson peuvent être des pistes crédibles pour le club aujourd'hui ?
On va regarder. Déjà, la première des choses pour moi, c'est de... comprendre l'effectif, de connaître un peu mieux les joueurs. Je les vois évoluer, mais après, on les connaît mieux de l'intérieur, en termes de personnalité, en termes de bagages techniques ou physiques ou tactiques et la réponse qu'ils peuvent apporter pour le groupe. Et ça, c'est intéressant. Alors, peut-être qu'il y a des choses qui ont été regardées et qui, pour moi, n'auront peut-être pas la... la priorité, et par contre, d'autres, où on peut être bancal qui ce sera le cas. Mais encore une fois, c'est un mercato comment dire on espère toujours, pour les supporters, pour tout le monde, moi j'aime bien être cartésien sur ces affaires là parce que un mercato d'hiver, c'est très, très difficile d'avoir des joueurs vraiment opérants et qui apportent un plus. Surtout avec Je dirais une manne financière qui va être normale, mais qui ne va pas permettre de faire des choses, des transferts ou autre. Ça veut dire qu'il faut être très précis, et s'abstenir de prendre des joueurs qui, sur l'instant, ont rempli des cases et tout le monde est content parce que ça donne l'impression d'avoir recruté. Et après, on se rend compte très vite que c'est insuffisant. Ça ne suit pas. Et au contraire d'un effet bénéfique, on rentre un effet négatif parce que même les joueurs de l'effectif se rendent compte que les apports ne sont pas suffisants. Donc encore une fois, il faut rester mesuré par rapport au mercato. Moi ce qui m'intéresse c'est le groupe déjà et ce qu'il y a dans ce groupe, bien l'analyser et voir si on peut l'améliorer avec un joueur qui puisse apporter quelque chose. Quand est-ce qu'on va récupérer petit à petit nos blessés également ? Voilà, c'est toutes sortes de questions comme ça qui moi m'intéressent. Les joueurs qui sont à la Cannes, par rapport ont sûrement une semaine pour récupérer. Ça veut dire que chaque fois, ça retarde un petit peu leur retour. Donc encore une fois, il faudra être très précis. Et j'attends aussi de mon staff... Qu'on soit bon pour récupérer petit à petit les joueurs blessés ou les joueurs en méforme. Parce qu'il y a des joueurs qui sont revenus de blessures, qui n'ont pas encore acquiert leur meilleur niveau et le niveau adéquat pour l'équipe. On est nombreux. Il y a beaucoup de gens dévoués autour des joueurs. Donc il faut passer des paliers avec ces joueurs-là aussi. Et peut-être que la réponse viendra de tous les joueurs que l'on récupérera. Mais c'est vrai que ce mois de janvier, il est très dense et très compliqué.
Claude, ce serait quoi une demi-saison réussie pour toi?
Je n'aime pas fixer de... Je préfère d'abord qu'on soit concentrés tous sur le jeu. J'aimerais voir une équipe solide, une équipe petit à petit qui retrouve confiance, où des joueurs s'expriment. Quand je regarde certains joueurs, Moi, il y a des joueurs qui ont, par exemple, de la créativité, du talent. Je ne les vois pas assez. Je ne les vois pas assez tenter, s'exprimer ou réussir des choses qui déstabilisent l'adversaire. Et ils en sont capables. Donc, moi, je veux me concentrer avant de donner des... C'est le maintien, comme l'a dit le président. Parce que là où, dans la situation où on est, après les défaites consécutives, il faut retrouver cette confiance et cette cohésion. Mais c'est... Ce qui m'intéresse, encore une fois, c'est le jeu et de voir l'expression de mes joueurs individuellement et collectivement progresser. Bien sûr, ça doit s'accompagner par des résultats. Mais d'abord, c'est le jeu qui permettra d'avoir des résultats. Donc, concentrons-nous sur le jeu avant d'extrapoler et de se situer dans le championnat et dire qu'on peut envisager ou se projeter sur telle place. C'est impossible à l'état des choses.
Juste une question sur les deux Coupes, parce que là, ce n'est pas sur le maintien, mais vous êtes encore en Coupe de France et tu connais la problématique européenne de Nice en Coupe d'Europe. Comment tu vas aborder la Coupe d'Europe, par exemple ?
La Coupe d'Europe, déjà, c'est différent. La Coupe d'Europe, il y a une élimination. Par exemple, là, dans l'absolu, j'aimerais me servir de ces matchs pour donner du temps de jeu à certains, les voir passer des paliers. Est-ce qu'on pourra le faire ? On a un effectif qui est réduit pour le moment. je dirais, d'aller à l'extérieur, très loin, avec des voyages, et puis enchaîner trois jours après. C'est censé d'envoyer certains joueurs là-bas. Donc encore une fois, on va analyser ça match après match, avec la montée individuelle de joueurs, et prendre les conséquences de leur voyage également. On doit tout regarder. On doit être... méticuleux sur chaque joueur, sur leur expression, sur leur temps de jeu, sur leur retour ou non. Encore une fois, on a un staff très important qui doit nous permettre d'avoir des entraînements à la carte, je dirais, et d'avoir le joueur au centre de notre préoccupation et de sa meilleure expression. Et pour la Coupe de France, pour moi, ça fait partie entièrement comme un match de championnat. On doit jouer ça à fond. On fait un déplacement, mais il faudra être présent.





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