Romain Perraud se confie à RMC

Comment s'est fait ton retour à Nice ?

Ça a pris un peu plus de temps que prévu parce qu'un mercato ça peut être parfois très compliqué. On a eu des échanges avec la direction et Florent Ghisolfi depuis quelques mois. Il y avait déjà eu un premier contact à la fin du mercato hivernal. Des échanges toujours honnêtes, francs, constructifs. À partir de là, l’idée d’un retour est arrivée et je pense que pour moi c’était une super opportunité. Je suis très content de revenir.

 

Comment décris-tu ton histoire avec le Gym ?

C'est une histoire qui reprend son cours. On ne va pas faire du romantisme mais c’est un peu ça. Je suis parti quand j'étais jeune, puis j'ai fait un petit bout de carrière. Je me suis construit en tant qu’homme et joueur. J’ai beaucoup plus d'expérience. L’opportunité s’est présentée et j’ai foncé tout simplement.

 

Est-ce que tu dirais qu’il y a eu un premier rendez-vous manqué ?

Non, pas un rendez-vous manqué. Je pense tout simplement qu’à ce moment-là, on ne m'a pas fait confiance. Mais ce n'est pas grave, il fallait que je prenne ma carrière en main. Je me suis aguerri ailleurs. J’ai progressé dans mon jeu, je suis beaucoup plus mature. J’aurai bientôt 26 ans et avant ça, ce n’était pas le bon moment, c’est comme ça. Le foot est fait de rebondissements et aujourd’hui, revenir c’est un accomplissement. Je suis heureux.

 

Quel est le meilleur souvenir de ton premier passage au club ?

Il y en a beaucoup. C’est vrai que les années en formation c’était exceptionnel. Il y a évidemment ma première en pro, face à Krasnodar. Il y a des faits marquants dans une carrière, celui-là en était un. C’était en Europa League et commencer en Coupe d’Europe ce n’est pas donné à tout le monde. J’ai plein de matchs avec la réserve qui me viennent aussi en tête… Avec les copains ! C’est aussi ça que je retiens.

 

Qu'est ce qui a changé entre l’OGC Nice que tu as quitté et celui que tu retrouves ?

Déjà, ce n’est plus le même propriétaire. Le club s'est encore plus professionnalisé. Il y a une réelle volonté de travailler de la meilleure des façons. Staff médical, technique, tout ce qui est mis en place autour du club est bien structuré. J’ai retrouvé un club, vraiment prêt à atteindre ses objectifs.

 

Tu es prêté avec option d’achat. Comment te projettes-tu ici ?

Bien entendu, la première des choses est que je suis prêté pour un an mais je vais tout faire pour rester le plus longtemps possible. Je vais tout donner, faire ce que j’ai fait dans mes précédents clubs, c'est-à-dire me battre. Et puis j’ai vraiment envie de montrer aux supporters niçois que je vais tout faire pour ce maillot.

 

Depuis ton départ en 2019, il s’est passé beaucoup de choses mais Dante est toujours dans l’effectif !

Oui, il est toujours là. Il a été au top. On connaît le joueur et puis l'homme aussi est exceptionnel. Il va bientôt faire 40 ans (le 18 octobre) et est toujours aussi compétitif. Il donne beaucoup de conseils, il rassure. Tu peux parler avec lui autant que tu veux.

 

Que te demande Francesco Farioli à ce poste de latéral gauche ?

Le coach a une vraie philosophie, on a beaucoup discuté. Petit à petit il faut que je m'imprègne de sa patte. C’est hyper intéressant dans sa vision des latéraux. Je suis prêt à écouter et progresser. J’espère que ça va bien fonctionner.

 

Avant ta signature, Francesco Farioli a souhaité bon courage au joueur qui arriverait pour concurrencer Melvin Bard qui fait un bon début de saison.

Ça se passe très bien avec Melvin. Bien sûr il y aura une concurrence, mais vous savez, c'est bon pour tout le monde. Il a fait de très bonnes prestations et il va falloir que je gagne ma place. Ça fait partie du jeu. J’intègre un collectif, il faut que je fasse mes preuves. La réalité c’est qu’en arrivant dans un club, il ne faut pas croire que tu y viens pour jouer aussitôt. Ce serait manquer de respect à tout le monde et moi au contraire je viens avec beaucoup d’humilité et la volonté de gagner ma place.


Tu as connu une saison dernière délicate à Southampton avec une relégation à la clé. Comment l'as-tu vécue ?

C’est vrai que collectivement ça a été compliqué, on a connu trois coachs différents, la descente en Championnat. Après d’un point de vue personnel j’ai beaucoup joué, 36 matchs. Je me suis aguerri. J'ai prouvé que j’avais le niveau en Angleterre. C’était une super expérience.

 

Que ramènes-tu dans tes bagages de ces années anglaises ?

Je vais ramener l'intensité, la répétition des efforts, la rigueur. C’est vrai qu’en Angleterre, c’est beaucoup de travail. C’est ce que je vais mettre en œuvre ici aussi. Je vais tout donner, partout. À l'entraînement comme en match.

 

En revenant dans un club où tu as passé cinq saisons, est-ce que tu penses avoir besoin d'un temps d’adaptation ?

Le point positif c'est que je connais déjà les lieux, la région. Après je suis arrivé en fin de mercato, donc c’est à moi de m'adapter à l'équipe qui travaille et construit sa saison depuis le début de la préparation. Peut-être qu’il y aura un peu d’adaptation par rapport au jeu… Mais honnêtement, je n'ai plus non plus 20 ans, j'ai plus d'expérience pour aborder toutes ces choses-là.

 

Au retour de la trêve, le Gym fera face au PSG et à l'AS Monaco. Deux équipes en grande forme…


À mon avis, ce sont les deux meilleures équipes du championnat. Donc ça va être deux sacrés tests pour savoir où on en est. Il faut être ambitieux. On a validé tout le travail du coach face à Strasbourg. On sait que ces équipes sont peut-être au-dessus de nous mais on n'a rien à leur envier. Il va falloir les regarder droit dans les yeux.