Alaeddine Yahia, 2008 commence bien pour vous : vous retrouvez la Ligue 1 en passant de Sedan à Nice…

Ça fait plaisir de retrouver l’élite. A moi de faire mes preuves et d’être bon pendant l’absence de Kanté et d’Apam qui vont à la CAN. Il y a une carte à jouer. J’ai une option de deux ans, ce n’est pas à négliger. A moi de faire mes preuves. On verra selon mes performances. Si ça se passe bien dans les quatre matchs que je devrais faire, le club et moi nous aurons peut-être intérêt à lever cette option de deux ans. J’étais en fin de contrat à Sedan dans six mois. Là, je serai en fin de contrat en juin, mais en Ligue 1 et avec une option de deux ans en plus.

Vous auriez pu broyer du noir en jouant à Sedan, en n’étant pas retenu pour la CAN avec la Tunisie, finalement, vous retrouvez le sourire non ?

Bien sûr, ça fait plaisir. Surtout que je retrouve un club de Ligue 1 où il y a un très bon état d’esprit. Il y a une belle homogénéité entre les jeunes et les anciens. C’est un challenge alléchant. J’ai eu la chance de discuter avec Roger Ricort et Frédéric Antonetti. Leur discours est très bien passé. J’ai adhéré tout de suite et j’ai foncé.

Qu’un club qui fonctionne bien vienne vous chercher en L2, ça doit être valorisant ? En plus ce n’était pas le seul puisque Rennes était aussi intéressé. Vos performances guingampaises et stéphanoises n’ont pas été oubliées…

Il ne faut pas oublier l’année dernière avec Sedan. Après mon opération des ligaments croisés, j’ai enchaîné les douze derniers matchs. J’ai fait de bonnes prestations. Je pense avoir le niveau pour jouer en Ligue 1. Après ma blessure, j’ai pris du recul et je me suis forgé un caractère. Je me suis dit : « Fini le temps de rigoler, concentre toi sur ta carrière. »

 

Cette blessure grave, qui tombait mal, comment l’avez-vous surpassée ? Avez-vous eu peur que votre vie sportive soit bouleversée ?

Le 12 juillet 2006, jour où ça m’est arrivé, j’ai vraiment pris un énorme coup sur la tête. Je venais de signer dans un club, Sedan, où je pouvais enchaîner une saison entière. Depuis ce jour-là, je me suis forgé un mental et un caractère fort. Ma carrière a vraiment commencé ce jour-là.

Vous aviez besoin de cela pour vous rendre compte qu’une carrière peut tenir à un fil ou à un ligament ?

Avant je croyais trop que le football c’était de la rigolade. Cette blessure m’a fait du bien, surtout mentalement. Ajouté à la naissance de mon fils, cet événement m’a permis de comprendre que le football n’était pas une plaisanterie, mais bien un métier.

Vous avez la chance de pouvoir rebondir à Nice…

Si on peut rééditer lors de la deuxième partie de saison les résultats de la première, on signe tout de suite. Il y a des joueurs de grosse qualité, des éléments d’expérience. Tout cela, c’est bon. On sait que rien n’est acquis, que Nice a vécu une saison difficile la saison passée. Là, ce n’est que du bonheur. Ce qu’ils font aujourd’hui, c’est vraiment fort.

La défense niçoise est un des points forts cette saison : en tant que recrue, et avec les absences d’Apam et Kanté, à la CAN, et d’Hognon, blessé, sentez-vous une pression supplémentaire ?

Je ressens juste une petite pression positive, car c’est un beau challenge. La défense a été très performante lors de la première partie de saison, mais je ne me mets aucune pression négative