Baky Koné représente la principale force de frappe de l’OGC Nice avec 9 buts en L1. Pisté par plusieurs clubs, l’ex-Lorientais espère briller en fin de saison et pourrait profiter du prochain Mercato pour migrer sous d’autres cieux. 

 

On dit souvent que la valeur n’attend pas le nombre des années. Mais l’attaquant niçois Baky Koné (26 ans, 1,63m, 61kg), comme Diego Armando Maradona, Alain Giresse et Romario avant lui, a également montré que le talent n’attend pas le nombre de centimètres affichés sur la toise. Entre sa signature au FC Lorient, en provenance du Qatar, en juillet 2003 et aujourd’hui, l’attaquant international ivoirien n’a cessé de confirmer son énorme potentiel. Et de faire taire les sceptiques à l’image d’un autre petit gabarit, Mathieu Valbuena. Avec cinquante-huit buts à son actif depuis son arrivée en France (34 en L2 ; 24 en L1), l’ancien protégé de Christian Gourcuff s’est imposé comme l’une des valeurs sûres du Championnat. Et ceci malgré encore quelques manques dans le dernier geste et un traitement « privilégié » de la part des défenses adverses.

Auteur cette saison de neuf buts en vingt-huit journées de Championnat (et vingt titularisations), Baky Koné a déjà réussi à faire mieux que la saison passée. A l’image d’une formation niçoise, qui pointe brillamment à la sixième place du classement – malgré quatre nuls et deux défaites depuis le 23 janvier dernier -, l’Ivoirien monte progressivement en puissance. Lilian Laslandes, Habib Bamogo et Anthony Modeste alterne titularisations et apparitions sur le banc de touche, alors que lui conserve inlassablement la confiance de Frédéric Antonetti. Le Niçois espère bien encore gonfler ses statistiques d’ici au terme de la saison. Et ainsi permettre aux Aiglons d’arracher une qualification européenne, qui mettrait un peu de beurre dans les épinards et de baume au cœur en attendant le fameux futur stade. Sous contrat jusqu’en 2010, l’ancien Merlu ne devrait pas s’éterniser sur la Côte d’Azur. A l’image du Brésilien Ederson, mais également de Florent Balmont et d’Hugo Lloris, l’attaquant azuréen suscite de nombreuses convoitises. En France, plusieurs équipes, dont l’AS Saint-Etienne, Marseille (via José Anigo) et Lille, auraient ainsi couché son nom sur leurs tablettes mais le coût de l’opération pourrait s’avérer problématique.

A l’étranger, on a évoqué les gros noms du continent européen (Chelsea, Juventus) mais la cote de l’ancien Lorientais aurait quelque peu baissé ces derniers mois. Ces clubs n’auraient, en effet, jamais dépassé le stade de l’observation. Au contraire de formations comme la Lazio Rome, Parme, Blackburn, Portsmouth, Saragosse et du Racing Santander. « Avec son physique atypique pour le football moderne, on se demande comment il va tenir le choc dans un Championnat plus relevé que celui français, explique un recruteur d’un club de Serie A. Il pourrait s’épanouir en Espagne ou en Italie mais ce n’est pas évident. » Encore moins lorsque l’OGC Nice aurait fixé la barre à des sommets.