Certes, Lens a trouvé la transversale, en toute fin de match, sur une tête de Maoulida (89e). Mais les Nordistes peuvent s’estimer heureux d’avoir pris un point, hier soir, contre Nice. Cela leur permet d’étendre leur série d’invincibilité à six rencontres, dont cinq en L 1. Toutefois, il s’agit du deuxième match nul de suite à domicile après Strasbourg, et les Sang et Or reculent à la quinzième place.

 

C’est quand même Nice qui peut avoir le plus de regrets, en particulier sur la fin de la première période. Car le club azuréen aurait vraiment mérité d’ouvrir le score à ce moment-là. Les Aiglons avaient alors littéralement étouffé les Lensois dans l’entrejeu, créant le danger par Ederson, pris par Runje (29e), puis frappant à côté après une belle percée (30e) ; par Koné, dont le tir du droit manquait de puissance (39e) ; et surtout parModeste, lancé par l’Ivoirien et trouvant le poteau d’un tir croisé du gauche (37e). De surcroît, « il y eut un événement passé inaperçu, qui aurait pu changer totalement l’histoire du match », regrette Frédéric Antonetti, l’entraîneur de l’OGCN : « Modeste n’était pas hors-jeu lorsqu’il s’est fait sécher par Belhadj dans la surface. Certes, l’arbitre avait arrêté l’action et je n’incrimine pas son assistant, mais il y aurait quand même dû y avoir penalty et carton rouge… »

Jeunechamp : « Dommage de ne pas avoir gagné »

Côté lensois, il n y eut qu’une frappe à côté de Rémy (28e), une autre de Demont (57e) et une tête plongeante d’Hilton bloquée par Lloris (74e), également intervenu dans les pieds de Maoulida (82e). Trop peu pour espérer mieux. « On se contente de ce point », déclarait ainsi Demont, d’autant plus qu’Hellebuyck (57e), Balmont (66e) et Modeste (70e) avaient procuré d’autres occasions à Nice. « Sur la physionomie de la rencontre, c’est dommage de ne pas avoir gagné », déplorait Cyril Jeunechamp, dont la formation reste donc sur cinq matches sans succès, dont quatre en L 1.Mais l’OGCN demeure un solide quatrième, qui risque de faire déjouer encore pas mal d’adversaires. Frédéric Antonetti préfère rester prudent : « Quand une équipe programmée pour jouer le maintien se retrouve à ce niveau, elle commence à être flattée et c’est dangereux. Je sais ce qui va se passer : beaucoup de clubs vont bientôt s’intéresser à nos joueurs. »

Les joueurs par l'Equipe

L’homme clé : BALMONT (Nice), 7

Très actif à la récupération, judicieux dans l’utilisation du ballon et toujours bien placé, il a grandement participé à l’étouffement du milieu adverse. Physiquement impressionnant, il a su donner le tempo à son équipe et aurait même pu marquer (66e, 84e). Une grosse performance dans la lignée de son excellente saison.

LENS

RUNJE (6) : sauvé par son poteau (37e), autoritaire dans les sorties et auteur de belles parades.

LAURENTI (5) : parfois mis en difficulté, il a perdu trop de ballons mais n’a pas craqué.

BISEVAC (5) : à la peine en fin de première période, il s’est un peu repris ensuite.

HILTON (6) : toujours solide et élégant, il a aussi réussi quelques montées tranchantes.

BELHADJ (6,5) : actif et volontaire, a sauvé les siens grâce à un beau retour (66e).

DEMONT(4,5) : trop peu en vue sur son flanc droit.

Si. KEITA (non noté) : victime d’un malaise, il a été remplacé dès la 23e par LACOURT (4) très peu inspiré.

KOVACEVIC (4) : il a beaucoup couru, mais souvent dans le vide.

MONTERRUBIO (4,5) : sa patte gauche n’a pas fait assez de dégâts.  Remplacé par ARUNA (61e), volontaire mais sans succès.

RÉMY (5,5) : quelques prises de balle intéressantes et de belles percées. Il a beaucoup tenté.

MAOULIDA (4) : quasi invisible en première période, on ne l’a guère vu davantage ensuite, à part une frappe sur la transversale à la fin.

NICE

LLORIS (6) : peu sollicité, il a su s’interposer quand ce fut nécessaire.

JEUNECHAMP (5) : parfois à la limite, il a finalement bien tenu, en restant prudent.

APAM (6) : solide et accrocheur. Impérial dans le jeu aérien.

KANTÉ (6) : précieux dans les airs, sobre, bien placé et tranchant dans ses interventions.

ROOL (5,5) : il a bloqué son couloir et a plutôt bien utilisé le ballon.

BALMONT (7) : voir ci-dessus.

ÉCHOUAFNI (6,5) : son calme et son expérience ont parlé. Précieux.

HELLEBUYCK (6,5) : une belle activité et très peu de ballons perdus.

EDERSON (5,5) : toujours dangereux par ses percées et sa finesse technique, il n’a pu être décisif.

B. KONÉ (6) : pour son retour de la CAN, il a réussi quelques gestes de classe, sans toutefois trouver la faille. Indispensable quand même.

MODESTE (6,5) : vif et technique, il aurait mérité de marquer, mais a trouvé le poteau (37e). Très prometteur.