Loïc Rémy, quel regard portez-vous sur le défaite concédée face au Havre (1-0) samedi dernier pour l’ouverture de la saison ?
On a mal a débuté face à un promu qui avait une énorme envie de bien faire devant son public. C’est toujours compliqué de jouer contre de telles équipes. On a aussi laissé passer notre chance. On a vendangé pas mal d’occasions. Il va falloir rapidement rectifier le tir parce qu’on risque de revivre ce type de scénario à plus d’une reprise cette saison.
Que retenez-vous de positif de cette rencontre ?
Il y a de bonnes choses sur lesquelles on va pouvoir s’appuyer. Il y a eu d’intéressantes relations entre les lignes, et notamment entre le milieu de terrain et l’attaque. Il ne faut pas oublier que les Havrais ont marqué à contrecourant de la physionomie du match. Mais il faut passer à autre chose. Et se concentrer sur la réception de Nancy samedi prochain. Ça va être un match encore plus difficile.
Vous avez raté le coche offensivement…
Oui, on a fait preuve d’un évident manque de réussite. On s’est créés plusieurs situations dangereuses mais on a péché dans le dernier geste. Il faut travailler mais je reste confiant.
Avec Anthony Modeste, Eric Mouloungui, Habib Bamogo et vous, l’OGC Nice ne possède pas de véritable buteur, non ?
On y travaille. Devant le but, on est encore très perfectibles. On espère maintenant que nos efforts vont payer sur le terrain.
Sachant que Joseph-Désiré Job et Matt Moussilou ne rentrent plus dans les plans de Frédéric Antonetti, vos dirigeants ont émis le souhait de recruter un attaquant supplémentaire (Aruna Dindane). Est-ce une nécessité ?
Ça peut nous aider. Il pourrait nous apporter quelque chose de différent, ça ne pourra être que bénéfique. Je ne peux pas dire le contraire.
Avec les départs de Hugo Lloris, Lilian Laslandes, Ederson, Florent Balmont et Baky Koné, le GYM semble parti pour une saison de transition. Le sentez-vous de l’intérieur ?
Il y a du renouveau. Tout est à refaire. On sent que les joueurs ne se connaissent pas encore véritablement. Ça va venir progressivement mais il y a un manque. On ne remplace pas autant de cadres aussi facilement. Mais le club a un vrai projet sur le long terme. C’est intéressant.
« Pourquoi ne pas retourner à Lyon dans les prochaines années ? »
Personnellement, vous faites justement partie de ces nouveaux visages qui ont débarqué chez les Aiglons. Comment se passe votre adaptation ?
Tout se passe bien. J’essaye de m’adapter le mieux possible afin de faire mon trou. Pour l’instant, j’essaye de donner le maximum sans me poser des questions inutiles. On verra comment ça va se passer.
Que représente l’OGC Nice dans votre carrière ?
C’est un tremplin, un nouveau départ. L’horizon était un peu bouché à l’Olympique Lyonnais. Aujourd’hui, je veux prendre un nouvel élan. Dans cette optique, il faut que je sois très attentif. Le staff connait très bien son métier et je suis à l’écoute.
Pourquoi avez-vous choisi de rejoindre les Aiglons alors que plusieurs clubs étrangers, et notamment anglais, étaient aussi sur le coup ?
Je voulais rester au sein du championnat de France. Il me manque encore un peu d’expérience pour partir à l’étranger. Là-bas, c’est un peu l’inconnu. Concernant Nice, le club restait sur une très belle saison. En les affrontant, j’avais vraiment été impressionné. Et quand ils se sont manifestés, je n’ai pas hésité, même si d’autres clubs étaient aussi sur le coup (ndlr : Lorient, Caen et Lille étaient notamment sur les rangs).
Comment avez-vous vécu ce départ de l’Olympique Lyonnais, votre club formateur ?
Ça n’a pas été évident de quitter ma ville. Mais je n’ai pas eu la chance de réellement m’exprimer à l’Olympique Lyonnais et il fallait que je parte. Aujourd’hui, je n’éprouve aucun regret d’être parti. Mais pourquoi ne pas y retourner dans les prochaines années ? Le club dispose d’une clause pour me reprendre et ce n’est peut être qu’un au revoir.
« Les Bleus ? Ça va venir »
Pour la première fois de votre carrière, vous débutez une saison dans la peau d’un titulaire en puissance…
Effectivement. Ce n’est pas la même pression sur les épaules ou le même travail effectué à l’entraînement.
Pour beaucoup, vous êtes désormais l’homme qui valait huit millions d’Euros. Comment le vivez-vous ?
Je n’y pense pas. Je sais qu’il y a une attente particulière quant à mes performances mais ça ne me perturbe pas. Je fais mon petit bonhomme de chemin sans me prendre la tête. Je ne me dis pas : « Il faut que tu marques tant de buts ».
En attendant l’arrivée d’un attaquant supplémentaire, vous semblez appelé à évoluer en pointe, non ?
C’est possible mais ça ne me pose pas de problème. J’ai mes repères sur le côté droit mais je peux également évoluer dans l’axe. Je m’y suis d’ailleurs surpris lors des matchs amicaux. L’un ou l’autre, ça ne me dérange pas. Ça montre aussi que je m’adapte à différentes schémas ou à différentes situations. Après, je laisse le coach décider.
Un dernier mot sur l’équipe de France. Vous avez été convoqué avec les Espoirs pour affronter la Slovaquie le mardi 19 août à Senec. Vous n’éprouvez pas de regrets de ne pas avoir été convié chez les A ?
Non, je suis très content de retrouver mes camarades chez les Espoirs. Avec l’arrivée d’Erick Mombaerts, ça va également être un nouveau départ. On va devoir se reprendre après quelques échecs. Pour le reste, je pense évidemment aux A mais ça viendra naturellement avec le travail.
Que vous inspirent les Jeux Olympiques sans les Bleuets ?
Ça fait bizarre, on regrette de ne pas y être. C’est vraiment dommage.
